lundi 12 janvier 2015

De Charlie Hebdo à l’islamophobie d’Etat

« La dictature n’est pas le contraire de la démocratie, mais son évolution par temps de crise ». Bertolt Brecht
11.01.2015 - Le Comité Action Palestine condamne fermement l’assassinat comme mode d’action politique et défend la liberté d’expression. Charlie Hebdo avait le droit d’exprimer son opinion même si elle était nauséabonde et d’une vulgarité sans nom. Mais cette liberté d’expression ne peut être à géométrie variable, elle est un principe. C’est ce principe que le Comité Action Palestine a toujours défendu dans le cadre de son action, et c’est au nom de ce principe qu’il avait dénoncé les interdictions des spectacles de l’humoriste Dieudonné. Or on constate que l’Etat français la défend dans le cas de Charlie Hebdo alors qu’il n’a pas hésité à censurer Dieudonné et interdire les manifestations dénonçant les massacres sionistes à Gaza en juillet 2014. Devons-nous en conclure que la liberté d’expression s’arrête là où commence l’Etat d’Israël ? La présence à la manifestation parisienne du dimanche 11 janvier 2015 de plusieurs dirigeants de l’entité sioniste répond sans ambiguïté à cette question.
Mais au-delà de cette clarification sur les principes, Il faut prendre la mesure des évènements actuels. Suite aux « attentats de Charlie Hebdo », on assiste à une manœuvre politique d’une ampleur inégalée qui prend la forme d’une mobilisation de masse et d’une propagande médiatique à grande échelle. Les objectifs de cette manœuvre commencent à apparaitre clairement. Dans une situation de crise économique extrême, il s’agit de décomplexer l'islamophobie qui a été instillée dans la société française depuis des années ; de créer la division et un état de tension permanent entre la minorité musulmane et le reste de la population ; de préparer la répression de cette minorité musulmane notamment à travers un arsenal juridique ; de créer une identification entre la situation d'Israël et celle de la France et justifier la répression de l'antisionisme. Le but est clairement d’empêcher toute contestation sociale et politique et expression de solidarité avec le peuple palestinien. Pour la minorité musulmane, les options qui lui restent à l'avenir ne sont pas nombreuses : se soumettre, émigrer ou s'organiser.
Le Comité Action Palestine appelle à la vigilance et invite urgemment les musulmans à s’organiser et à résister à la répression qui s’annonce.
Retrouvez toutes les analyses du Comité Action Palestine sur leur site, où vous pouvez également vous procurer le Calendrier Palestine Libre 2015dont le thème, cette année, est le SOUTIEN A LA RESISTANCE PALESTINIENNE.
COMITE ACTION PALESTINE
BP 30053
33015 BORDEAUX
facebook : capfalestine

Trois bébés et un jeune adulte sont morts de froid dans Gaza

Un bébé et un jeune homme ont été retrouvés morts à Gaza ce samedi, ce qui porte à quatre le nombre de morts dans la tempête d’hiver Huda, après que les Palestiniens dans la minuscule enclave côtière aient enduré leur nuit la plus froide depuis le début de la tempête.

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Gaza, le 3 Janvier, 2014 - Un enfant palestinien regarde à travers un trou dans le mur d’un bâtiment qui a été détruit par les frappes israéliennes dans le quartier de Shujaiyya dans la ville de Gaza - Photo : Anadolu/Ashraf Amra
Le samedi après-midi, une petite fille âgée de deux mois a été retrouvée morte dans un refuge pour les personnes déplacées à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza.
Un parent de l’enfant a déclaré à l’agence Ma’an que Salma Zeidan al-Masri, âgée de deux mois, a été retrouvée morte dans l’abri Rashad al-Shawwa à Beit Hanoun. Le communiqué dit que l’enfant était bleue de froid au moment où elle a été trouvée.
Un jeune pêcheur a également été retrouvé mort à Gaza ce samedi, ayant péri à cause du froid extrême.
Nizar Ayyash, responsable de l’Union des pêcheurs de Gaza, a déclaré à Ma’an que Ahmad al-Lahham Sufian, âgé de 22, est décédé alors qu’il travaillait sur la rive ouest de Khan Younis dans le sud de la bande de Gaza.
Les décès de samedi après-midi se sont produits après qu’un nouveau-né ait été retrouvé mort plus tôt dans la journée.
Un bébé âgé d’un mois, Adel Maher al-Lahham, a succombé au froid très dur dans sa maison à l’ouest de Khan Younis.
Le nourrisson Rahaf Abou Assi, âgé de deux mois, est mort de froid vendredi à Rafah en raison de problèmes pulmonaires causés par les très basses températeures.
Sa famille vivait dans une maison qui a été partiellement détruite par Israël pendant les bombardements de cet été.
Dans les quatre jours qui ont suivi l’arrivée de la tempête Huda en Terre Sainte, des dizaines de familles de Gaza ont été évacuées de leurs foyers en raison des inondations.
De graves inondations sont signalées dans certaines parties du sud de la bande de Gaza, touchant particulièrement les familles vivant dans des maisons mobiles et d’autres déplacées par la guerre israélienne.
Les services de défense civile de Gaza ont déclaré que des dizaines de maisons dans le territoire côtier, déjà ravagé par l’assaut israélien sur l’enclave palestinienne cet été, ont été inondées dans la tempête qui a amené de la pluie verglaçante et des vents violents.
Raed al-Dahshan, responsable de la défense civile de Gaza, a déclaré que son personnel faisait face à « « une situation difficile qui a été aggravée par un manque d’infrastructures », pour aider ceux qui souffrent de la tempête.
En raison du siège israélien sur Gaza, qui date maintenant de 8 ans, la grande majorité des personnes déplacées par la guerre ont été dans l’incapacité de reconstruire leurs maisons et beaucoup se sont installées dans des maisons mobiles ou d’autres formes de logements insalubres.
La situation est aggravée par le manque de carburant pour l’énergie électrique, ce qui signifie que l’électricité est disponible environ huit heures par jour, avec des coupures occasionnelles limitant encore le temps de fourniture.
L’unique centrale électrique de Gaza, qui a été endommagée pendant la guerre, est aux prises avec une grave pénurie de carburant et uniquement en mesure d’approvisionner l’enclave assiégée avec six heures d’électricité par jour.
Le manque de carburant est également le résultat du siège israélien, qui limite la capacité des Palestiniens à importer du carburant pour la centrale électrique de Gaza ainsi que pour les besoins domestiques comme le chauffage.
Gaza est aussi sujette à de graves inondations, exacerbée par un manque chronique de carburant qui limite la quantité d’eau qui peut être pompée dans les zones touchées par les inondations.
Les pénuries de carburant sont le résultat du blocus israélien qui limite l’importation de machines pour le pompage et la gestion des eaux usées, qui pourraient aider les Gazaouis à lutter contre les inondations. La dernière guerre a exacerbé la crise.
Les Gazaouis vivent maintenant aux chandelles et feu de bois à cause des pénuries d’électricité, et utilisent des sacs de sable pour renforcer leurs maisons menacées par les inondations. Certains Gazaouis ont cherché refuge dans le cimetière Sheikh Shaaban à l’extérieur la ville de Gaza, vivant dans des huttes et sous des tentes de fortune.
Plus de 96 000 maisons de Gaza ont été détruites ou endommagées durant le conflit de 51 jours, selon les estimations des Nations Unies. Les responsables des agences internationales disent que 17 000 personnes déplacées vivent encore dans les écoles.
En outre, les Nations Unies ont communiqué que jusqu’à 1500 enfants ont été rendus orphelins par les attaques israéliennes qui ont tué plus de 2300 Palestiniens, alors que 6000 enfants ont un parent avec un handicap à vie.
La majorité des 110 000 sans-abri de Gaza sont des enfants.
Les tempêtes ont également frappé d’autres pays de la région et trois réfugiés syriens - dont un bébé - sont morts de froid au Liban.
Al-Akhbar a également appris qu’un bébé âgé d’une d’une semaine a été retrouvé mort dans un camp de réfugiés d’Ersal. L’information n’a pas encore été confirmée.
http://english.al-akhbar.com/conten...
Traduction : Info-Palestine.eu

Netanyahu va-t-il finir à La Haye ?

L’adhésion palestinienne à la Cour Pénale Internationale (CPI) a mis en branle une série d’événements aux conséquences d’une grande ampleur potentielle, tant pour Israël que pour les Palestiniens.

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François Hollande (à d.), ici en pleine séance de flagornerie avec Netanyahou, s’est fait depuis longtemps le complice des crimes commis contre la population palestinienne, et il illustre à merveille l’hypocrisie, la couardise et l’absence de tout sens moral des dirigeants européens
Al-Araby – Le week-end dernier, le Fatah a posté sur sa page Facebook une image du Premier ministre Netanyahu à côté d’une potence, avec la légende : « Prochainement ... », accompagnée des plateaux de la balance qui figure dans le logo de la CPI à La Haye. C’est certainement le destin que beaucoup de Palestiniens souhaitent à Netanyahu pour ces prochains mois.
La semaine dernière Mahmoud Abbas, le Président palestinien, a donc signé non sans réticence la demande d’adhésion au Statut de Rome, pavant la voie pour devenir membre de la CPI, après l’échec du vote au Conseil de Sécurité de l’ONU sur une résolution mettant fin à l’occupation pour 2017.
Mais les loyalistes du Fatah, le parti d’Abbas, risquent d’être déçus. Il y a bien des obstacles à éliminer avant que quiconque en Israël, sans même parler du Premier ministre, ne vienne à la barre de La Haye sous l’accusation de crimes de guerre.
Le premier test concerne les nerfs d’Abbas. Il faut 60 jours pour que la demande d’adhésion à la CPI prenne effet. Entre-temps, Israël et les USA – qui n’ont pas signé le Statut de Rome - exerceront sur lui toute la pression possible pour changer le cours des choses. Au Conseil des ministres de dimanche dernier, Netanyahu a annoncé qu’Israël allait retenir les taxes et droits de douane mensuels qu’il collecte au profit de l’Autorité Palestinienne (AP) d’Abbas et qu’il doit lui reverser (*).
Vu l’état médiocre des finances de l’AP, c’est une rétorsion qui se fera bientôt ressentir. Abbas a balayé le coup d’un revers de main, masquant son désespoir diplomatique d’un mépris désinvolte : « Maintenant, voilà les sanctions – c’est bien. Il y a escalade – c’est bien … mais nous continuons à avancer » a-t-il dit. Israël menace de rajouter d’autres punitions cette semaine. Ou comme l’exprimait un ancien Ministre des Affaires étrangères : « Israël va passer du mode défense au mode attaque ».
Cela comprend un plan pour impliquer les puissants lobbies israéliens à Washington afin d’assurer le renforcement de la législation prescrivant au Congrès de retenir quelque 400 millions de dollars d’aide à l’AP au cas où les Palestiniens entament réellement à La Haye des actions relatives à des crimes de guerre israéliens.
Israël veut impliquer Abbas
En outre, Israël menace d’avoir recours à sa propre collecte de renseignements, indubitablement colossale, contre Abbas et ses fonctionnaires AP, les impliquant eux aussi dans des crimes de guerre. Israël pourrait tenter de poursuivre des cadres palestiniens, y compris Abbas lui-même, devant les tribunaux US, lesquels dans le passé se sont montrés disposés à soutenir des plaintes anti-palestiniennes en matière de terrorisme.
En septembre, un jury de New York avait sanctionné l’Arab Bank basée en Jordanie pour avoir passé dans les territoires occupés de l’argent caritatif destiné à aider des familles pauvres, arguant que c’était soutenir le « terrorisme ».
Au Conseil des ministres, Netanyahu a mis en garde : « Ceux qui doivent répondre devant une cour criminelle, ce sont les chefs de l’Autorité palestinienne, qui ont conclu une alliance avec les criminels de guerre du Hamas ». Un de ses fonctionnaires notait également qu’ils avaient « pas mal de munitions à utiliser contre Abbas ».
Un analyste israélien, Barak Ravid, a suggéré que l’objectif pourrait consister à créer « un équilibre de la terreur », ranimant le principe de la Guerre froide de destruction mutuelle assurée : « Chaque côté bombarderait l’autre de ses plaintes jusqu’à ce qu’il ne puisse plus respirer ».
Un type d’action que Netanyahu répugnerait à poursuivre à cette occasion est de surajouter des constructions de colonies. Ç’avait été la réponse israélienne en 2012 quand les Palestiniens remportèrent un vote onusien améliorant leur statut. Mais les retombées diplomatiques auraient servi de leçon à Israël, et il ne pointera pas spécialement une extension des colonies comme mesure de rétorsion.
Persuader la Cour Pénale Internationale
L’obstacle suivant sera de persuader la CPI d’ouvrir une enquête sur Israël. Jusqu’à présent, les Palestiniens ont eu peu de succès auprès de la CPI, mais les précédentes allégations de la Cour pour justifier son inertie ne sont plus valides aujourd’hui. Début 2012, la CPI avait abandonné une investigation sur une plainte palestinienne relative à des crimes de guerre commis pendant l’agression israélienne contre Gaza en 2008-2009, au motif que la Palestine n’était pas un État reconnu. Ceci a changé avec le nouveau statut onusien de la Palestine dans le courant de cette même année.
Et en novembre, le procureur de la CPI, Fatou Bensouda, a interrompu une enquête sur un commando israélien contre le bateau d’aide Mavi Marmara qui avait tué neuf militants humanitaires. L’action avait été rendue possible uniquement parce que le bateau était enregistré aux Commores, signataires du Statut de Rome. Bensouda arguait que les morts de militants n’étaient pas « d’une gravité suffisante » pour justifier l’intervention de la CPI.
Mais maintenant – avec un nombre bien plus important d’exemples disponibles en tant que membre de la CPI, y compris l’attaque contre Gaza l’été dernier, qui a tué plus de 500 enfants – les Palestiniens devraient être en mesure de trouver des cas mieux admissibles (**).
Néanmoins de telles investigations, à supposer qu’elles aient lieu, seront lourdes et longues, en particulier parce qu’Israël sera activement non-coopératif, tout comme il l’a été en bloquant l’accès à Gaza aux enquêteurs de l’ONU sur les crimes de guerre.
Et pendant ce temps, les États-Unis ne vont pas manquer de faire pression en coulisse sur le tribunal de La Haye pour que soient rejetées les plaintes portées par les Palestiniens. On peut s’attendre à ce qu’ils menacent le financement de la CPI et passent à l’épreuve de force, exactement comme l’ont fait les membres du Conseil de Sécurité la semaine passée pour s’assurer qu’une résolution palestinienne visant à mettre fin à l’occupation n’emporte pas la majorité nécessaire.
La nature politique de la CPI ne doit pas être sous-estimée. Jusqu’à présent, ses actions ont ciblé uniquement des dirigeants africains, de ceux considérés comme ennemis des USA et de l’Occident.
Les experts en droit international notent qu’il sera extrêmement difficile pour la CPI de soutenir des actions contre des dirigeants d’un état largement considéré aux États-Unis et en Europe comme une démocratie de style occidental. Cela risquerait notamment d’encourager des comparaisons inconfortables entre le comportement d’Israël et celui des USA et du Royaume-Uni au Moyen-Orient. Si Netanyahu ou Tzipi Livni doivent passer en procès, pourquoi pas Obama ou son prédécesseur George W. Bush ? Les dirigeants étatsuniens sont tout aussi coupables de leur part d’assassinats ciblés par drones ordonnés par Washington au Yémen et au Pakistan ou de leurs programmes d’extraditions et de torture.

L’immunité face aux poursuites
Israël a toutefois de bonnes raisons d’être mécontent.
Que des actions soient finalement intentées contre des Israéliens ou non, la menace de charges de crimes de guerre est susceptible d’agir comme une contrainte, générant une atmosphère de doute, de circonspection et de peur sur le terrain au sein des forces de sécurité israéliennes.
Ce n’est pas une affaire vis-à-vis de laquelle Israël, avec son tropisme militaire de créer la dissuasion en terrifiant ses voisins arabes pour les soumettre, peut se permettre la moindre complaisance. Comme le notait le professeur de droit Aeyal Gross de Tel Aviv, la menace de la CPI est suspendue plus lourdement au-dessus des Israéliens que des Palestiniens. Les combattants palestiniens sont peu enclins à craindre des poursuites de la CPI étant donné « qu’ils risquent déjà d’être assassinés par Israël ou de subir de longues peines de prison s’ils sont capturés. Au contraire, les Israéliens ont joui d’une immunité face à des poursuites pour les actions d’Israël ».
En plus de ce problème, s’il veut être sûr de prévenir une enquête de la CPI, Israël devra démontrer qu’il a mené de façon crédible ses propres investigations et qu’il est prêt à poursuivre ses propres soldats, notamment ses commandants, sur la base de charges graves. Jusqu’à ce jour, même les soldats les plus subalternes ont joui d’une immunité quasi totale pour leurs actions et Israël a refusé de coopérer avec des enquêteurs indépendants.
Quand Israël a annoncé une série d’enquêtes criminelles sur son attaque de Gaza l’été dernier, qui fit plus de 2000 tués palestiniens, des civils pour la plupart, il a été sévèrement critiqué par des ONG locales défendant les droits de l’homme. Les deux plus respectées d’entre elles, B’Tselem et Yesh Din, ont refusé de coopérer, arguant que ces investigations n’étaient que du « blanchiment ».
Jusqu’ici les autorités israéliennes n’ont fait qu’approuver 13 enquêtes sur les événements de l’été mais la plupart concernent des incidents mineurs ou isolés généralement commis par des soldats débutants. Cinq de ces enquêtes concernent des allégations de pillage : des soldats ayant volé de l’argent ou des biens dans des maisons palestiniennes.
Cela va devoir changer, ne serait-ce que pour sauver les apparences.
De même, les menaces brandies par Netanyahu et par d’autres autorités israéliennes contre Abbas sont à double tranchant. Si les autorités israéliennes ont averti que la demande d’adhésion palestinienne à la CPI va ouvrir une « boîte de Pandore », il se peut bien que tout atteinte contre Abbas et l’AP finisse par ricocher sur Israël. On a longtemps suggéré qu’Abbas conspirait activement avec Israël contre le Hamas – y compris la rumeur qu’il avait été consulté de près lors de l’attaque israélienne sur Gaza en 2008-200. Exposer une telle collaboration pourrait tout simplement aggraver les problèmes d’Israël.
En tout cas affaiblir l’AP – que ce soit en l’impliquant dans des crimes de guerre ou en lui retirant son financement – risque de provoquer sa banqueroute, ce qui obligerait Israël à supporter à nouveau tout le poids des coûts militaires et financiers de l’occupation. C’est pour cette raison que le Département d’État américain a exprimé ce lundi son opposition au refus israélien de rétrocéder les revenus des taxes aux Palestiniens, disant que cela menaçait « la stabilité » de la région.
L’adhésion des Palestiniens au tribunal de La Haye pourrait également servir de signal fort à destination des groupes qui tentent d’utiliser le principe de la juridiction universelle dans leur propre pays, notamment plusieurs pays européens importants qui ont déjà incorporé cette législation. Cela serait même plus souhaitable si jamais il apparaissait que la CPI est soumise à des pressions pour omettre de poursuivre des responsables israéliens. De hauts responsables israéliens n’en craindraient que davantage encore de visiter ces États, par peur d’y être arrêtés ...
Et enfin, l’accès des Palestiniens à La Haye influera encore plus sur la bonne volonté des États-Unis, puisqu’ils seront forcés publiquement de sauver Israël des conséquences de ses propres excès militaires, y compris les pires.
(*) Soit 127 millions de dollars à rétrocéder à l’AP pour le mois dernier. 
(**) Noter que la Palestine a donné à la CPI une attribution de compétence rétroactivement depuis le 13 juin 2014, ce qui couvre l’attaque sur Gaza (ndt)
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Jonathan Cook a obtenu le Prix Spécial de journalisme Martha Gellhorn. Ses derniers livres sont Israel and the Clash of Civilisations : Iraq, Iran and the to Remake the Middle East (Pluto Press) et Disappearing Palestine : Israel’s Experiments in Human Despair (Zed Books). Voici l’adresse de son site : http://www.jkcook.net.
http://www.jonathan-cook.net/2015-0...
Traduction : Info-Palestine.eu - AMM