mercredi 2 juin 2010

Mechaal : Obama "responsable" de l'impunité d'"Israël"

01/06/2010    
Le chef du Hamas, Khaled Mechaal, a jugé "décevante" mardi la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur le massacre israélien contre la flottille internationale pour Gaza, accusant les Etats-Unis d'être "responsables" de l'impunité de l'Etat hébreu.  
"La décision du Conseil de sécurité est décevante. Elle n'est pas à la hauteur du crime" de l'armée israélienne, a déclaré M. Mechaal à Sanaa, ajoutant que "l'administration Obama est responsable du fait qu'Israël en soit sorti impuni".  
Le chef du Hamas s'est exprimé après un entretien avec le président yéménite Ali Abdallah Saleh. Lors d'une conférence de presse en début de soirée à Sanaa, M. Mechaal a exhorté M. Obama et son homologue russe Dmitri Medvedev à prendre "une décision historique en brisant le blocus imposé à Gaza", et appelé l'Occident à reconsidérer sa politique au Proche-Orient.  
"Si Israël a constitué un jour un investissement rentable, il est devenu aujourd'hui pour vous un fardeau aux plans moral, politique et de la sécurité", a-t-il dit.  
"Israël est aujourd'hui un danger pour ses alliés autant que pour les pays de la région car Israël se rebelle contre tout le monde", a-t-il ajouté.
Il a aussi déclaré que l'ouverture du terminal égyptien de Rafah avec la bande de Gaza, marquerait "une véritable riposte au crime israélien".    
 Tout en remerciant M. Moubarak pour cette mesure, il a estimé qu'elle était "partielle" et "insuffisante", exhortant le président égyptien à "prendre une décision courageuse en réponse au crime sioniste pour une ouverture totale et durable du terminal de Rafah". 
 M. Mechaal s'est en outre dit disposé, sous conditions, à une réconciliation entre le Hamas et le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas dont l'autorité est limitée à la Cisjordanie.  
"Face au crime israélien, nous devons prendre rapidement l'initiative d'une véritable réconciliation qui repose sur notre droit à la résistance et un vrai partenariat dans la prise de décision politique, la sécurité et le contrôle des élections en Cisjordanie", a-t-il dit.  
Une réconciliation suppose aussi "un gel de la comédie des négociations (de paix) directes et indirectes, utilisées par Israël pour couvrir ses crimes", a encore dit le chef du Hamas.