02/06/2010
Tandis que le monde entier s'indigne de l'assaut meurtrier contre la flottille à destination de Gaza, de nombreux Israéliens penchent du côté des commandos et cherchent d'autres responsables à incriminer, s'interrogeant notamment sur les préparatifs de l'opération. Dans un pays qui chérit son armée de conscription, peu de voix se sont élevées pour remettre en cause la version livrée par les autorités israéliennes : les militants propalestiniens, par leur comportement, auraient justifié l'emploi d'une force mortelle par les commandos de marine.
Pour les commandos de marine impliqués dans l'opération, l'attaque contre la « flottille de la liberté » marque un tournant à 180° par rapport aux règles de confidentialité auxquelles ils étaient jusque-là tenus. L'état-major israélien a diffusé des images tournées pendant l'assaut en caméras à visée nocturne et des échanges radio. Certains commandos ont été autorisés à répondre à la presse.
Reste un sentiment sous-jacent d'incrédulité, voire d'humiliation. Les commandos israéliens et leur longue expérience de missions périlleuses réussies en mer ont semblé cette fois mal préparés à la résistance à bord du Mavi Marmara, le navire-amiral de la flottille partie de Chypre pour Gaza. « Nous ne nous attendions pas à une telle résistance de la part des activistes de ce groupe, puisque nous parlions d'une organisation d'aide humanitaire », a reconnu le commandant de l'assaut, un lieutenant de marine dont l'identité n'a pas été révélée.
À Londres, Jason Alderwick, expert des interventions militaires en mer à l'International Institute for Strategic Studies, estime que les commandos ont failli. « Le succès, rappelle-t-il, commence par la planification et la détention de renseignements convenables, et ils avaient déjà abordé des navires de ce type par le passé. Cette fois, ils ne sont pas intervenus suffisamment fort, suffisamment rapidement et en nombre suffisant pour établir un contrôle irrésistible. »
L'armée aurait sous-estimé la détermination des activistes qui se trouvaient à bord. Et l'emploi de certaines armes non mortelles - des fusils tactiques de paintball dont les balles plastique sonnent l'adversaire et permettent de l'identifier - n'était pas d'une grande utilité face à des militants protégés par des gilets de sauvetage et des masques à gaz. « Il est évident que l'équipement de dispersion des foules dont ils étaient équipés était insuffisant », a admis le chef d'état-major des forces armées, le lieutenant-général Gabi Ashkenazi.
Certains, comme Alon Ben-David, spécialiste des questions de défense pour la chaîne de télévision Channel 10, se demandent pourquoi des plongeurs de combat de la marine n'ont pas immobilisé le convoi en neutralisant les hélices des bateaux.
Aux critiques sur la pertinence d'un recours à des commandos de marine et non à des unités de la police antiémeute, un responsable de la défense israélienne a répondu en assurant que seuls les commandos de marine étaient capables d'intervenir en mer et dans l'obscurité à 120 km des côtes.
Reste un sentiment sous-jacent d'incrédulité, voire d'humiliation. Les commandos israéliens et leur longue expérience de missions périlleuses réussies en mer ont semblé cette fois mal préparés à la résistance à bord du Mavi Marmara, le navire-amiral de la flottille partie de Chypre pour Gaza. « Nous ne nous attendions pas à une telle résistance de la part des activistes de ce groupe, puisque nous parlions d'une organisation d'aide humanitaire », a reconnu le commandant de l'assaut, un lieutenant de marine dont l'identité n'a pas été révélée.
À Londres, Jason Alderwick, expert des interventions militaires en mer à l'International Institute for Strategic Studies, estime que les commandos ont failli. « Le succès, rappelle-t-il, commence par la planification et la détention de renseignements convenables, et ils avaient déjà abordé des navires de ce type par le passé. Cette fois, ils ne sont pas intervenus suffisamment fort, suffisamment rapidement et en nombre suffisant pour établir un contrôle irrésistible. »
L'armée aurait sous-estimé la détermination des activistes qui se trouvaient à bord. Et l'emploi de certaines armes non mortelles - des fusils tactiques de paintball dont les balles plastique sonnent l'adversaire et permettent de l'identifier - n'était pas d'une grande utilité face à des militants protégés par des gilets de sauvetage et des masques à gaz. « Il est évident que l'équipement de dispersion des foules dont ils étaient équipés était insuffisant », a admis le chef d'état-major des forces armées, le lieutenant-général Gabi Ashkenazi.
Certains, comme Alon Ben-David, spécialiste des questions de défense pour la chaîne de télévision Channel 10, se demandent pourquoi des plongeurs de combat de la marine n'ont pas immobilisé le convoi en neutralisant les hélices des bateaux.
Aux critiques sur la pertinence d'un recours à des commandos de marine et non à des unités de la police antiémeute, un responsable de la défense israélienne a répondu en assurant que seuls les commandos de marine étaient capables d'intervenir en mer et dans l'obscurité à 120 km des côtes.