La violence de l’assaut israélien a provoqué un tollé de réactions internationales. En voici les principales.
L’Onu : Le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon, s’est dit « choqué » lundi à Kampala par l’assaut de l’armée israélienne sur la flottille pro-palestinienne en route vers Gaza et a « condamné ces violences ». « Il est vital qu’une enquête complète soit menée », a-t-il dit.
L’Union Européenne (UE) (par la voix de la chef de la diplomatie, Catherine Ashton) : Elle demande une « enquête complète » des autorités israéliennes sur les circonstances du raid et réaffirme sa demande d’une ouverture « inconditionnelle » de Gaza à l’aide humanitaire et au commerce. Les ambassadeurs des 27 pays de l’UE à Bruxelles ont tenu une réunion extraordinaire lundi après-midi pour faire le point après l’assaut de l’armée israélienne sur la flottille pro-palestinienne en route vers Gaza. Le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, a dénoncé de son côté une « violation manifeste et inacceptable du droit international, en particulier de la quatrième convention de Genève » et exigé « qu’Israël explique ses actions immédiatement avec la plus grande transparence ».
La Belgique : Le ministre belge de la Coopération, Louis Michel, déplore « l’apparente utilisation disproportionnée de la force par l’armée israélienne ».
L’Espagne : a qualifié « d’inacceptable » l’assaut de l’armée israélienne et a convoqué l’ambassadeur israélien. L’Espagne exerce la présidence tournante de l’UE jusqu’à fin juin.
La France : a convoqué l’ambassadeur israélien pour « explications ». Le président français, Nicolas Sarkozy, a « condamné l’usage disproportionné de la force ».
La Suède : a qualifié de « complètement inacceptable » l’assaut de l’armée et a convoqué l’ambassadeur d’Israël à Stockholm pour le lui dire.
La Turquie : a « fortement condamné ces pratiques inhumaines d’Israël » considérées comme « une violation claire de la loi internationale » et prévenu l’Etat hébreu de « conséquences irréparables » sur les relations bilatérales, après le raid meurtrier israélien sur la flottille d’aide pro-palestinienne, dont des bateaux turcs, a annoncé le ministère des Affaires étrangères. La Turquie a également décidé de rappeler son ambassadeur en Israël. Elle va demander une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’Onu, selon un diplomate turc cité par l’AFP.
La Grèce : a annulé une visite du chef d’état-major de l’armée de l’air israélienne prévue mardi, mettant fin à un exercice aérien commun gréco-israélien qui devait se dérouler depuis mardi en Crète (sud). Le ministère grec des Affaires étrangères a également convoqué l’ambassadeur d’Israël en Grèce.
L’Iran : Le président Mahmoud Ahmadinejad a dénoncé « l’acte inhumain du régime sioniste contre le peuple palestinien et le fait d’empêcher l’aide humanitaire destinée à la population d’arriver à Gaza », qui selon lui « n’est pas un signe de la force mais de la faiblesse de ce régime ». « L’attitude du régime sioniste contre le peuple palestinien est une insulte à la dignité de l’humanité. Il est devenu clair aujourd’hui que la question palestinienne n’est pas seulement une question arabe ou islamique mais une question qui concerne le monde entier », a encore affirmé M. Ahmadinejad.
La Jordanie : a condamné l’assaut le qualifiant de « crime odieux » sans justification.
Le Liban : Le premier ministre, Saad Hariri, a qualifié l’assaut d’Israël d’« étape dangereuse et folle qui va exacerber les tensions dans la région ». « Le Liban dénonce fermement cette attaque et appelle la communauté internationale, en particulier les grandes puissances (...), à prendre des mesures de façon à mettre fin à ces violations continues des droits de l’homme et cette menace à la paix internationale ».