9 février 2011
Itamar Eichner – Yediot Aharonot
La Grèce a décidé de rehausser le rang du représentant palestinien à Athènes à celui d’ambassadeur. Il ne s’agit que d’un geste symbolique mais qui revêt une signification particulière vu le rapprochement entre Israël et la Grèce ces derniers mois. Les Grecs n’ont cependant pas décidé d’accorder à la délégation palestinienne le statut d’ambassade comme l’ont fait d’autres pays européens comme l’Espagne, la France, l’Irlande et le Portugal.
L’ambassadeur d’Israël à Athènes a demandé des éclaircissements au ministère grec des Affaires étrangères et il lui a été dit que les Palestiniens ont exercé une forte pression, et ont affirmé que, du fait de son alliance stratégique avec Israël, la Grèce a délaissé son soutien traditionnel au peuple palestinien. Les Grecs ont cependant fait savoir aux Palestiniens qu’ils ne reconnaîtront pas l’Etat palestinien tant que celui-ci n’existera pas et qu’ils attendront de voir les résultats des pourparlers avec Israël.
Par ailleurs, le parlement néerlandais a adopté il y a quelques jours une décision selon laquelle il ne reconnaîtra pas un Etat palestinien déclaré unilatéralement mais reconnaît l’Etat d’Israël comme Etat juif. C’est ce qu’a annoncé le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Uri Rosenthal, qui effectue ces jours-ci une visite en Israël et a prononcé hier un discours dans le cadre de la Conférence d’Herzliya. « Aucun pays de l’Union européenne ne nie le droit d’Israël à exister, et aucun ne le fera. En tant que néerlandais, nous rejetons la délégitimation qui est faite d’Israël et j’appelle d’autres représentants de l’Union européenne à la rejeter eux aussi », a déclaré M. Rosenthal.
Au ministère des Affaires étrangères on s’est félicité de la de la décision du parlement néerlandais. « C’est une décision pleine de bon sens », a déclaré le porte-parole du ministère, Yigal Palmor.