« Productifs et positifs ». Ce sont les adjectifs utilisés par l’émissaire américain Georges Mitchell pour qualifier les entretiens qu’il a eus séparément avec les responsables palestiniens et israéliens au cours de sa mission qui s’est achevée dimanche dernier. Aucun détail supplémentaire n’a été donné par M. Mitchell. En effet, la mission de trois jours de ce dernier s’est achevée sans progrès significatifs en vue d’une reprise des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens. Peut-être faudra-t-il attendre sa prochaine mission, début mai, ou encore la visite du président palestinien Mahmoud Abbass à Washington le mois prochain pour voir du concret.
      Car,       pour l’heure,      rien       n’augure d’une      prochaine reprise des      négociations de      paix.       Pour M. Mitchell,       il s’agit de      poursuivre les efforts «      afin       d’améliorer le climat      ambiant en       faveur de la paix et pour      instaurer des discussions de      proximité », expression      qualifiant des      négociations      indirectes       sous médiation      américaine.       Mais l’émissaire      américain, qui      tente       d’obtenir de Netanyahu des       mesures d’établissement       de la confiance      réclamées par le      président       américain Barack      Obama pour       faciliter l’ouverture de       « discussions de proximité »,      dans       l’espoir qu’elles      débouchent       ultérieurement sur des      négociations      directes       entre les deux parties,      n’a rien      obtenu de       concret de la part des       Israéliens. 
      Israël      tergiverse
Le       premier ministre      israélien       Benyamin Netanyahu n’a      donné aucun      signe visible de      céder aux       exigences palestiniennes       et américaines      d’arrêter la construction de       colonies juives      à       Jérusalem-Est. En même       temps, le premier ministre      israélien a       tenu à passer pour      celui qui       cherche à      reprendre le      processus de      paix,       jetant d’avance la      responsabilité de tout      échec sur       les Palestiniens.      « Nous      voulons       enclencher immédiatement       le processus de      paix. Les      Etats-Unis le      veulent       aussi. J’espère      que les       Palestiniens le veulent       tout autant, a      déclaré M. Netanyahu.      Nous      saurons       dans les prochains      jours si      ce       processus est en route ».      Il laisse      ainsi entendre      que la       réponse palestinienne      est       déterminante, ignorant       totalement la question de la       colonisation, principal obstacle       à la reprise des pourparlers.      
      Côté      palestinien,      c’est       plutôt la prudence qui règne       vu l’intransigeance      israélienne       sur cette question.       « En dépit       du fait que      nous       continuons à      discuter avec les      Américains,       nous ne      nous       attendons pas à      ce que       les discussions indirectes      commencent       dans les prochains      jours », a      averti le principal      négociateur       palestinien Saëb      Erakat. «       Nous parviendrons au       point où les      négociations      pourront       être lancées      immédiatement      quand la       colonisation aura cessé      à       Jérusalem-Est et en Cisjordanie       », a-t-il       réitéré, tout en accusant      Israël de       vouloir « convaincre la      communauté       internationale qu’il      a accepté       des négociations »      alors qu’«       en réalité,       ce sont le      gouvernement      israélien et      ses actions qui      entravent les      pourparlers ».
      Samedi       dernier, le président      palestinien       Mahmoud Abbass      avait       appelé Barack      Obama pour imposer      une solution au      conflit       proche-oriental prévoyant       la création d’un      Etat       indépendant pour les       Palestiniens. Mais      sur le fond, après 17      années de       négociations infructueuses,       le fossé       paraît toujours      aussi       insurmontable entre les      deux parties,      compte tenu        des divergences sur les dossiers       clefs. Contrairement      à       ses       prédécesseurs, l’actuel      gouvernement de      droite       israélien écarte tout      compromis       sur Jérusalem-Est,      annexée par       Israël en juin 1967 et      dont les       Palestiniens veulent       faire la capitale d’un      futur Etat.      
      Et      comme signe        de provocation, alors      que       l’émissaire américain      était encore      sur place, des militants      juifs       d’extrême droite      ont défilé      dans le       quartier arabe de      Silwan, à      Jérusalem-Est,      sous haute protection      policière, pour « affirmer la      souveraineté      juive sur      toute la       ville ». Une       manifestation qui a provoqué la      colère des       Palestiniens et qui a      donné lieu       à des affrontements      entre       jeunes Palestiniens et       forces de sécurité      israéliennes.
 
 
