C’est le quotidien israélien Yediot Aharonot qui s’en est rendu compte, en analysant la conjoncture actuelle au Proche Orient.
Le nombre de juifs tués depuis la création de l’entité sioniste penche en faveur de ce constat: plus de 22.000 recensés dans un décompte officiel , rendu public récemment, en un peu plus de soixante années, durant plus de six guerres essentielles, sans oublier les petites guerres déclenchées principalement contre les Libanais et les Palestiniens. Sachant que celle qui a couté le plus cher en vies humaines israéliennes, la guerre de juillet 2006, (140 dont la plupart des militaires), a pour la première fois dans l’histoire des guerres, bouleversé la donne, en frappant au cœur des colonies israéliennes. Auparavant, seules les régions libanaises, palestiniennes, syriennes ou égyptiennes en bavaient. Signe que c’est mauvais signe.
Dès lors, le journal israélien précité ne peut que se rendre à l’évidence : « Israël est le seul endroit au monde où les juifs sont tués méthodiquement durant des attaques terroristes pour leur adhésion au projet sioniste ». En dépit d’une armée qui est la plus puissante de la région, les Israéliens vivent au fil des années "une hantise existentielle croissante". Alors qu’ailleurs dans le monde, constate le quotidien, « les juifs vivent dans la prospérité, jouissent d’une vie sociale riche, et participent activement à la détermination de la vie culturelle locale ».
« L’état qui a été créé pour que l’holocauste ne soit plus jamais répété est le seul endroit où les dirigeants locaux menacent les juifs d’un nouvel holocauste », considère le journal qui ne s’est pas ménagé de se poser une question grave : « Nous devons nous interroger si nous sommes prêts à sacrifier nos fils pour la souveraineté israélienne, alors que nous pouvons leur garantir une vie meilleure ailleurs ».
Le journal israélien va encore plus loin dans son diatribe, réfutant les justifications qui arguent que seulement en Israël les Juifs sont les maîtres de leur destin, et vivent un destin commun. Estimant que c’est plutôt le contraire qui a lieu, c’est à dire : « non une maîtrise du destin, mais une sujétion à la destinée, une entrée dans l’impasse ». Quant au destin commun, il est selon le tabloïd israélien en train de « s’éroder au fil des divisions internes, de l’effondrement des systèmes éducatif, politique et économique, et de la corruption du leadership israélien qui sape la confiance du public israélien en lui ».
L’avis du Yediot ne semble pas être un cas unique. Il vient d’être soutenu par la baisse considérable du nombre des Juifs qui se rendent en Palestine occupée pour s’y implanter. Ils sont passés d’une moyenne annuelle de 10.922 en 2009, à quelques trois mille prévisibles cette année. Voire peut-être beaucoup moins, sachant que leur nombre depuis le début de l’année n’a pas dépassé les 946. Pour l’heure, le gouvernement israélien explique ce phénomène par la suspension du programme d’aides aux juifs qui émigrent en Israël depuis 2006. Ce qui n’est pas suffisamment convaincant. (voir l’article : Forte baisse des nouveaux venants juifs en Israël)
Car il faudrait chercher ailleurs les véritables raisons de ce désistement. Surtout dans le contexte de menaces de guerre, nourri depuis la fin de la guerre 2006 par les rapports publiés sur les armements du Hezbollah et de la Syrie, ainsi que par la stigmatisation du programme nucléaire iranien. Principalement véhiculé par les médias israéliens, ce climat devait en principe placer sous haute pression les ennemis de l’entité sioniste. Mais, il semble fort altérer le public sioniste lui-même, lequel semble adhérer aux conclusions du Yediot Aharonot. Dommages collatéraux d’une guerre psychologique certes. Mais l'on peut croire qu’à force de déclarer vouloir faire la guerre à ses voisins forcés, Israël a fini par terroriser les siens.
Le nombre de juifs tués depuis la création de l’entité sioniste penche en faveur de ce constat: plus de 22.000 recensés dans un décompte officiel , rendu public récemment, en un peu plus de soixante années, durant plus de six guerres essentielles, sans oublier les petites guerres déclenchées principalement contre les Libanais et les Palestiniens. Sachant que celle qui a couté le plus cher en vies humaines israéliennes, la guerre de juillet 2006, (140 dont la plupart des militaires), a pour la première fois dans l’histoire des guerres, bouleversé la donne, en frappant au cœur des colonies israéliennes. Auparavant, seules les régions libanaises, palestiniennes, syriennes ou égyptiennes en bavaient. Signe que c’est mauvais signe.
Dès lors, le journal israélien précité ne peut que se rendre à l’évidence : « Israël est le seul endroit au monde où les juifs sont tués méthodiquement durant des attaques terroristes pour leur adhésion au projet sioniste ». En dépit d’une armée qui est la plus puissante de la région, les Israéliens vivent au fil des années "une hantise existentielle croissante". Alors qu’ailleurs dans le monde, constate le quotidien, « les juifs vivent dans la prospérité, jouissent d’une vie sociale riche, et participent activement à la détermination de la vie culturelle locale ».
« L’état qui a été créé pour que l’holocauste ne soit plus jamais répété est le seul endroit où les dirigeants locaux menacent les juifs d’un nouvel holocauste », considère le journal qui ne s’est pas ménagé de se poser une question grave : « Nous devons nous interroger si nous sommes prêts à sacrifier nos fils pour la souveraineté israélienne, alors que nous pouvons leur garantir une vie meilleure ailleurs ».
Le journal israélien va encore plus loin dans son diatribe, réfutant les justifications qui arguent que seulement en Israël les Juifs sont les maîtres de leur destin, et vivent un destin commun. Estimant que c’est plutôt le contraire qui a lieu, c’est à dire : « non une maîtrise du destin, mais une sujétion à la destinée, une entrée dans l’impasse ». Quant au destin commun, il est selon le tabloïd israélien en train de « s’éroder au fil des divisions internes, de l’effondrement des systèmes éducatif, politique et économique, et de la corruption du leadership israélien qui sape la confiance du public israélien en lui ».
L’avis du Yediot ne semble pas être un cas unique. Il vient d’être soutenu par la baisse considérable du nombre des Juifs qui se rendent en Palestine occupée pour s’y implanter. Ils sont passés d’une moyenne annuelle de 10.922 en 2009, à quelques trois mille prévisibles cette année. Voire peut-être beaucoup moins, sachant que leur nombre depuis le début de l’année n’a pas dépassé les 946. Pour l’heure, le gouvernement israélien explique ce phénomène par la suspension du programme d’aides aux juifs qui émigrent en Israël depuis 2006. Ce qui n’est pas suffisamment convaincant. (voir l’article : Forte baisse des nouveaux venants juifs en Israël)
Car il faudrait chercher ailleurs les véritables raisons de ce désistement. Surtout dans le contexte de menaces de guerre, nourri depuis la fin de la guerre 2006 par les rapports publiés sur les armements du Hezbollah et de la Syrie, ainsi que par la stigmatisation du programme nucléaire iranien. Principalement véhiculé par les médias israéliens, ce climat devait en principe placer sous haute pression les ennemis de l’entité sioniste. Mais, il semble fort altérer le public sioniste lui-même, lequel semble adhérer aux conclusions du Yediot Aharonot. Dommages collatéraux d’une guerre psychologique certes. Mais l'on peut croire qu’à force de déclarer vouloir faire la guerre à ses voisins forcés, Israël a fini par terroriser les siens.