 Le       lecteur arabe peut être choqué en apprenant l’ampleur des       outils de pression et d’influence arabes sur les Etats-Unis,       le premier et le principal soutien du plan sioniste en       Palestine. Nous avons vécu une époque où régnait l’idée que       les Etats-Unis constituaient l’ennemi des Arabes et que leur       allié était Israël. Puis les commentateurs arabes sont       tombés dans la confusion face à une question banale : qui       exploite qui ? Est-ce Washington qui exploite Israël ?       Est-ce que le projet sioniste est à l’origine un projet       américain ou bien c’est Israël qui est à la tête du projet       et qui utilise tout le monde, y compris Israël ? Je pense       que la pensée arabe confuse n’est toujours pas parvenue à un       quelconque résultat et reste dans les limites des analyses       théoriques et académiques. Et cela alors qu’en réalité,       Washington fait semblant d’aspirer à la paix et à la       stabilité dans la région, mais au niveau pratique, elle est       incapable de changer la réalité et de faire pression sur       Israël, parce qu’elle ne veut pas que ses relations avec       Israël soient affectées. C’est en se basant sur ce       raisonnement que Washington a réussi à s’entendre avec les       régimes arabes autour du rôle d’intermédiaire qu’elle       assume, faisant régner l’idée que ces espoirs sont grands       mais qu’elle se trouve incapable de changer la situation       dominée par Israël. Il semble que l’accord conclu entre les       Arabes et les Américains consiste à ce que les Arabes       exécutent tout ce que réclame l’intermédiaire américain, qui       doit être remercié pour ses efforts même s’ils échouent. Et       que les Arabes continuent à parier sur les bonnes intentions       américaines sans être influencés par les progrès réalisés       par Israël et son défi de la position américaine. Or, le       résultat final est le suivant : Washington essaye, les       Arabes sont satisfaits et Israël fait ce qu’il veut. C’est       cette équation qui pousse certains commentateurs arabes à       tomber dans le piège et à croire qu’il existe réellement une       crise dans les relations américano-israéliennes parce que       Washington se dresse contre Israël. Efforts pour lesquels       Washington doit être remercié. Mais les dirigeants arabes       veulent-ils réellement sauver Jérusalem sans en être       capables ? Le plus probable est que les dirigeants arabes       désirent sauver Al-Aqsa, mais ils veulent faire comme les       Israélites ont fait avec Moïse en lui disant : « Va toi et       ton Dieu à la guerre, nous restons ici ». Le problème       essentiel réside dans l’absence de volonté arabe en       contrepartie de la puissance de la volonté israélienne et sa       domination sur les intérêts de Washington. Pour concrétiser       cette réalité du point de vue économique, il est possible de       faire allusion aux chiffres économiques et d’investissements       qui dévoilent des réalités graves : Washington a besoin des       Arabes alors que ses relations commerciales avec Israël vont       à l’encontre des intérêts américains. Et Washington adopte       un comportement contradictoire à la loi américaine et au       droit international, faisant perdre des chances d’emplois et       de commerce. De plus, les grandes compagnies américaines       sont employées dans la construction des colonies et octroie       à Israël des prêts non-remboursables sous forme de produits       exemptés de taxes et d’impôts. C’est ainsi qu’Israël       constitue une lourde charge pour les contribuables       américains.
Le       lecteur arabe peut être choqué en apprenant l’ampleur des       outils de pression et d’influence arabes sur les Etats-Unis,       le premier et le principal soutien du plan sioniste en       Palestine. Nous avons vécu une époque où régnait l’idée que       les Etats-Unis constituaient l’ennemi des Arabes et que leur       allié était Israël. Puis les commentateurs arabes sont       tombés dans la confusion face à une question banale : qui       exploite qui ? Est-ce Washington qui exploite Israël ?       Est-ce que le projet sioniste est à l’origine un projet       américain ou bien c’est Israël qui est à la tête du projet       et qui utilise tout le monde, y compris Israël ? Je pense       que la pensée arabe confuse n’est toujours pas parvenue à un       quelconque résultat et reste dans les limites des analyses       théoriques et académiques. Et cela alors qu’en réalité,       Washington fait semblant d’aspirer à la paix et à la       stabilité dans la région, mais au niveau pratique, elle est       incapable de changer la réalité et de faire pression sur       Israël, parce qu’elle ne veut pas que ses relations avec       Israël soient affectées. C’est en se basant sur ce       raisonnement que Washington a réussi à s’entendre avec les       régimes arabes autour du rôle d’intermédiaire qu’elle       assume, faisant régner l’idée que ces espoirs sont grands       mais qu’elle se trouve incapable de changer la situation       dominée par Israël. Il semble que l’accord conclu entre les       Arabes et les Américains consiste à ce que les Arabes       exécutent tout ce que réclame l’intermédiaire américain, qui       doit être remercié pour ses efforts même s’ils échouent. Et       que les Arabes continuent à parier sur les bonnes intentions       américaines sans être influencés par les progrès réalisés       par Israël et son défi de la position américaine. Or, le       résultat final est le suivant : Washington essaye, les       Arabes sont satisfaits et Israël fait ce qu’il veut. C’est       cette équation qui pousse certains commentateurs arabes à       tomber dans le piège et à croire qu’il existe réellement une       crise dans les relations américano-israéliennes parce que       Washington se dresse contre Israël. Efforts pour lesquels       Washington doit être remercié. Mais les dirigeants arabes       veulent-ils réellement sauver Jérusalem sans en être       capables ? Le plus probable est que les dirigeants arabes       désirent sauver Al-Aqsa, mais ils veulent faire comme les       Israélites ont fait avec Moïse en lui disant : « Va toi et       ton Dieu à la guerre, nous restons ici ». Le problème       essentiel réside dans l’absence de volonté arabe en       contrepartie de la puissance de la volonté israélienne et sa       domination sur les intérêts de Washington. Pour concrétiser       cette réalité du point de vue économique, il est possible de       faire allusion aux chiffres économiques et d’investissements       qui dévoilent des réalités graves : Washington a besoin des       Arabes alors que ses relations commerciales avec Israël vont       à l’encontre des intérêts américains. Et Washington adopte       un comportement contradictoire à la loi américaine et au       droit international, faisant perdre des chances d’emplois et       de commerce. De plus, les grandes compagnies américaines       sont employées dans la construction des colonies et octroie       à Israël des prêts non-remboursables sous forme de produits       exemptés de taxes et d’impôts. C’est ainsi qu’Israël       constitue une lourde charge pour les contribuables       américains.      Le total       des importations arabes des Etats-Unis a atteint environ 51       milliards de dollars, avec en tête les Emirat arabes unis,       l’Arabie saoudite, l’Egypte, le Koweït, le Qatar, l’Iraq …       Le taux le plus bas est celui de la Palestine, avec 351 000       de dollars. Quant aux exportations des Arabes vers les       Etats-Unis, elles atteignent à peu près le double des       importations, avec en tête l’Arabie saoudite dont le volume       d’exportations vers les Etats-Unis a atteint 55 milliards de       dollars. De plus le déficit de la balance commerciale       américaine avec l’Arabie saoudite a atteint 43 milliards de       dollars. Et les investissements américains dans les pays       arabes ont dépassé 1 trillion de dollars (637 milliards au       Koweït, 7 milliards au Qatar et 3,5 milliards en Arabie       saoudite. Comment alors Washington peut-il financer les       opérations de confiscation des terres palestiniennes afin de       permettre à Israël d’y construire des colonies puis       prétendre être contre la colonisation ? Cette contradiction       ressemble exactement à la participation de certaines       directions de l’autorité palestinienne avec certains hommes       d’affaires égyptiens à la construction du mur de sécurité       avant de réclamer sa destruction pour exécuter la décision       de la Cour internationale de justice. De l’autre côté, il y       a un commerce arabe et des avantages présentés à Israël       comme le gaz naturel égyptien. Il semble que les avantages       américains et israéliens tirés des relations avec les       régimes arabes sont devenus de vrais tributs. Les dirigeants       arabes sont-ils en mesure de modifier l’équation et utiliser       cette situation pour sauver Jérusalem ? 
 
 
