29/04/2010
Un enfant palestinien tente de faire avancer son âne, avec, en toile de fond, Jérusalem-Est. Ahmad Gharabli/AFP
Des personnalités juives européennes engagées pour une paix entre Israéliens et Palestiniens se démarquent du gouvernement israélien.
Le président français Nicolas Sarkozy a récemment reproché au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de « traîner les pieds » dans le processus de paix avec les Palestiniens, a rapporté hier le quotidien Haaretz. Selon le journal, qui cite sous condition d'anonymat d'importants responsables israéliens, M. Sarkozy s'est déclaré « déçu » par M. Netanyahu il y a deux semaines lors d'un entretien à Paris avec le chef de l'État hébreu, Shimon Peres. « Avec toute l'amitié, la sympathie et nos engagements envers Israël, je ne comprends pas où va Netanyahu ni ce qu'il veut », a notamment affirmé M. Sarkozy, selon ces officiels.
Devant l'impossibilité de relancer des négociations de paix directes interrompues depuis la fin 2008, les États-Unis avaient obtenu des Palestiniens et des Israéliens de participer à des pourparlers indirects, dits de « proximité », par l'intermédiaire de l'émissaire américain George Mitchell. Mais ces pourparlers n'ont pas démarré en raison de l'annonce d'un projet immobilier de colonisation à Jérusalem-Est.
Toutefois, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a estimé hier que ces pourparlers pourraient reprendre au mois de mai. « Il n'y a pas de date définitive, mais j'estime que c'est la question de deux semaines », a déclaré Ayalon, interrogé sur Radio Israël et s'exprimant depuis Washington où il a des entretiens avec des responsables américains.
Mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait informé son parti, le Likoud, qu'il espérait une reprise du dialogue avec les Palestiniens dès la semaine prochaine. Netanyahu devrait rencontrer le président égyptien Hosni Moubarak lundi en Égypte, entrevue destinée à faciliter un retour à la table des négociations.
Parallèlement, des personnalités juives européennes engagées pour une paix entre Israéliens et Palestiniens lancent un « appel à la raison », jugeant notamment « dangereux » un « alignement systématique sur la politique du gouvernement israélien ». Le mouvement, intitulé J. Call, pour « European Jewish Call for Reason » devrait être officialisé le 3 mai à Bruxelles.
Il sera présenté lundi lors d'une réunion au Parlement européen, selon le site de l'appel (www.jcall.eu) qui comptait hier à la mi-journée plus de 2 250 signataires, dont de très nombreux Français, Belges, Suisses, Italiens, etc. Les auteurs du texte s'inquiètent de la situation de blocage au Proche-Orient, demandant l'intervention volontariste de l'Union européenne et des États-Unis, alors que « l'existence d'Israël est à nouveau en danger ». Sans nier « la menace des ennemis extérieurs », ils soulignent aussi le « danger » lié à « l'occupation », et à « la poursuite ininterrompue des implantations en Cisjordanie et dans les quartiers arabes de Jérusalem Est » qualifiées d' « erreur politique » et de « faute morale ».
Parmi les signataires figurent notamment Serge Blisko, député PS, Élie Chouraqui, cinéaste, Daniel Cohn-Bendit, député Vert européen, Boris Cyrulnik, psychiatre, Élisabeth de Fontenay, philosophe, Georges Kiejman, ancien ministre et avocat, Bernard-Henri Lévy, philosophe, Pierre Nora, historien, membre de l'Académie française, Élisabeth Roudinesco, psychanalyste, Maurice Szafran, PDG de Marianne.
Par ailleurs, sur le terrain, les autorités israéliennes ont expulsé vers Gaza un Palestinien de 19 ans résidant en Cisjordanie occupée et qui n'avait pas mis les pieds dans l'enclave palestinienne depuis plus de dix ans, a-t-on appris auprès du jeune homme. Fadi Azazmeh est le second Palestinien de Cisjordanie renvoyé à Gaza dans le cadre d'une nouvelle réglementation militaire israélienne controversée qui pourrait, selon des associations de défense des droits de l'homme, permettre l'expulsion de milliers de Palestiniens séjournant en Cisjordanie.
Parallèlement, un Palestinien âgé de 20 ans a été tué dans la bande de Gaza à la suite de tirs israéliens en marge d'une manifestation contre la zone tampon instaurée par Israël à sa frontière avec l'enclave palestinienne, ont affirmé des sources médicales palestiniennes.
Devant l'impossibilité de relancer des négociations de paix directes interrompues depuis la fin 2008, les États-Unis avaient obtenu des Palestiniens et des Israéliens de participer à des pourparlers indirects, dits de « proximité », par l'intermédiaire de l'émissaire américain George Mitchell. Mais ces pourparlers n'ont pas démarré en raison de l'annonce d'un projet immobilier de colonisation à Jérusalem-Est.
Toutefois, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a estimé hier que ces pourparlers pourraient reprendre au mois de mai. « Il n'y a pas de date définitive, mais j'estime que c'est la question de deux semaines », a déclaré Ayalon, interrogé sur Radio Israël et s'exprimant depuis Washington où il a des entretiens avec des responsables américains.
Mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait informé son parti, le Likoud, qu'il espérait une reprise du dialogue avec les Palestiniens dès la semaine prochaine. Netanyahu devrait rencontrer le président égyptien Hosni Moubarak lundi en Égypte, entrevue destinée à faciliter un retour à la table des négociations.
Parallèlement, des personnalités juives européennes engagées pour une paix entre Israéliens et Palestiniens lancent un « appel à la raison », jugeant notamment « dangereux » un « alignement systématique sur la politique du gouvernement israélien ». Le mouvement, intitulé J. Call, pour « European Jewish Call for Reason » devrait être officialisé le 3 mai à Bruxelles.
Il sera présenté lundi lors d'une réunion au Parlement européen, selon le site de l'appel (www.jcall.eu) qui comptait hier à la mi-journée plus de 2 250 signataires, dont de très nombreux Français, Belges, Suisses, Italiens, etc. Les auteurs du texte s'inquiètent de la situation de blocage au Proche-Orient, demandant l'intervention volontariste de l'Union européenne et des États-Unis, alors que « l'existence d'Israël est à nouveau en danger ». Sans nier « la menace des ennemis extérieurs », ils soulignent aussi le « danger » lié à « l'occupation », et à « la poursuite ininterrompue des implantations en Cisjordanie et dans les quartiers arabes de Jérusalem Est » qualifiées d' « erreur politique » et de « faute morale ».
Parmi les signataires figurent notamment Serge Blisko, député PS, Élie Chouraqui, cinéaste, Daniel Cohn-Bendit, député Vert européen, Boris Cyrulnik, psychiatre, Élisabeth de Fontenay, philosophe, Georges Kiejman, ancien ministre et avocat, Bernard-Henri Lévy, philosophe, Pierre Nora, historien, membre de l'Académie française, Élisabeth Roudinesco, psychanalyste, Maurice Szafran, PDG de Marianne.
Par ailleurs, sur le terrain, les autorités israéliennes ont expulsé vers Gaza un Palestinien de 19 ans résidant en Cisjordanie occupée et qui n'avait pas mis les pieds dans l'enclave palestinienne depuis plus de dix ans, a-t-on appris auprès du jeune homme. Fadi Azazmeh est le second Palestinien de Cisjordanie renvoyé à Gaza dans le cadre d'une nouvelle réglementation militaire israélienne controversée qui pourrait, selon des associations de défense des droits de l'homme, permettre l'expulsion de milliers de Palestiniens séjournant en Cisjordanie.
Parallèlement, un Palestinien âgé de 20 ans a été tué dans la bande de Gaza à la suite de tirs israéliens en marge d'une manifestation contre la zone tampon instaurée par Israël à sa frontière avec l'enclave palestinienne, ont affirmé des sources médicales palestiniennes.