Miguel González - El Païs
          Lieberman nie qu’il poursuit des ONG ou qu’il expulse des  Palestiniens         
                   
Moratinos [à g.] serre humblement la main du  fasciste Lieberman
À la demande de plusieurs ONG espagnoles, le Ministre  d’Affaires Etrangères, Miguel Angel Moratinos, a exhorté hier son  homologue israélien Avigdor Lieberman, à régulariser la situation des  coopérants espagnols travaillant en Palestine et dont Israël a changé  les permis de travail en visa touristique.
La réponse du ministre israélien n’était néanmoins pas  rassurante. Il a déclaré qu’il n’existait « aucune poursuite » contre  ces ONG et que ce changement de statut visait uniquement à rendre plus  « transparentes » les « véritables activités » des travailleurs  humanitaires qui « ne sont pas toujours  déclarées ».
Moratinos a également demandé des explications sur le  décret en Cisjordanie, donnant droit à l’armée israélienne d’expulser  des milliers des Palestiniens en situation irrégulière. Selon Lieberman  l’envergure de cette question « a été exagérée », puisque l’objectif de  la mesure vise à « protéger les Palestiniens ».
Après une rencontre avec M. Zapatero, le chef de la  diplomatie israélienne a promis d’étudier le sommet euro-méditerranéen  prévu en Juin à Barcelone avec « un esprit constructif », par contre, il  n’a pas confirmé la présence du premier ministre Benjamin Netanyahu.
Note de  la rédaction :
La dernière visite en Espagne d’un  responsable israélien, en l’occurence le fasciste Liebermann, est  terriblement révélatrice.
Lieberman humilie ses interlocuteurs en  refusant de revenir sur les mesures administratives qui entravent les  activités des ONG espagnoles en Palestine, mais ils les prend en plus  pour des imbéciles en affirmant « vouloir protéger les Palestiniens ».
La seule question qui vient alors à  l’esprit est : mais qu’est-ce qui oblige un Moratinos ou un Zapatero à  devoir supporter cela ?
La seule raison possible est l’actuelle  situation financière de l’Espagne qui se retrouve dans le collimateur  des spéculateurs. L’Espagne a construit sa croissance de ces dernières  années sur du sable, et elle se retrouve avec un taux d’endettement  représentant 90% de son PIB et un déficit budgétaire qui atteindra les  11% cette année, voir plus.
Face à une telle situation et avec  l’obligation qui se profile de procéder à de nouveaux emprunts massifs  sur les marchés financiers, l’Espagne n’est pas en mesure de tenir tête  ou même simplement de contrarier l’état israélien qui dispose, lui,  d’une relation privilégiée avec les grandes banques  internationales.
                                  23 avril 2010 - El Païs - Vous pouvez consulter cet article  à : 
http://www.elpais.com/articulo/espa...
Traduction de l’espagnol : Inés Molina V.
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