jeudi 29 avril 2010

Humiliation espagnole

mercredi 28 avril 2010 - 06h:02
Miguel González - El Païs
Lieberman nie qu’il poursuit des ONG ou qu’il expulse des Palestiniens
(JPG)
Moratinos [à g.] serre humblement la main du fasciste Lieberman
À la demande de plusieurs ONG espagnoles, le Ministre d’Affaires Etrangères, Miguel Angel Moratinos, a exhorté hier son homologue israélien Avigdor Lieberman, à régulariser la situation des coopérants espagnols travaillant en Palestine et dont Israël a changé les permis de travail en visa touristique.
La réponse du ministre israélien n’était néanmoins pas rassurante. Il a déclaré qu’il n’existait « aucune poursuite » contre ces ONG et que ce changement de statut visait uniquement à rendre plus « transparentes » les « véritables activités » des travailleurs humanitaires qui « ne sont pas toujours déclarées ».
Moratinos a également demandé des explications sur le décret en Cisjordanie, donnant droit à l’armée israélienne d’expulser des milliers des Palestiniens en situation irrégulière. Selon Lieberman l’envergure de cette question « a été exagérée », puisque l’objectif de la mesure vise à « protéger les Palestiniens ».
Après une rencontre avec M. Zapatero, le chef de la diplomatie israélienne a promis d’étudier le sommet euro-méditerranéen prévu en Juin à Barcelone avec « un esprit constructif », par contre, il n’a pas confirmé la présence du premier ministre Benjamin Netanyahu.

Note de la rédaction :
La dernière visite en Espagne d’un responsable israélien, en l’occurence le fasciste Liebermann, est terriblement révélatrice.
Lieberman humilie ses interlocuteurs en refusant de revenir sur les mesures administratives qui entravent les activités des ONG espagnoles en Palestine, mais ils les prend en plus pour des imbéciles en affirmant « vouloir protéger les Palestiniens ».
La seule question qui vient alors à l’esprit est : mais qu’est-ce qui oblige un Moratinos ou un Zapatero à devoir supporter cela ?
La seule raison possible est l’actuelle situation financière de l’Espagne qui se retrouve dans le collimateur des spéculateurs. L’Espagne a construit sa croissance de ces dernières années sur du sable, et elle se retrouve avec un taux d’endettement représentant 90% de son PIB et un déficit budgétaire qui atteindra les 11% cette année, voir plus.
Face à une telle situation et avec l’obligation qui se profile de procéder à de nouveaux emprunts massifs sur les marchés financiers, l’Espagne n’est pas en mesure de tenir tête ou même simplement de contrarier l’état israélien qui dispose, lui, d’une relation privilégiée avec les grandes banques internationales.
23 avril 2010 - El Païs - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.elpais.com/articulo/espa...
Traduction de l’espagnol : Inés Molina V.
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8613