28/04/2010
Le Premier ministre Saad Hariri a effectué hier matin une visite-éclair à Charm el-Cheikh où il a rendu visite au président Hosni Moubarak afin de s'enquérir de son état de santé et effectué avec lui un tour d'horizon de la conjoncture sur le double plan local et régional. M. Hariri, qui a regagné Beyrouth dans l'après-midi, était accompagné de l'ancien député Bassem Sabeh, de son chef de cabinet, Nader Hariri, et de ses conseillers Mohammad Chatah et Hani Hammoud.
À l'issue de l'entrevue, qui a duré une heure, le chef du gouvernement a qualifié son entretien d'« extrêmement positif », soulignant qu'il avait pu profiter de la « sagesse » du président Moubarak et de « sa vision à long terme concernant la situation actuelle dans la région ». « Nous avons évoqué les menaces israéliennes contre le Liban et la Syrie, et je l'ai informé des contacts internationaux que nous entreprenons pour protéger le Liban, notamment à la suite des menaces israéliennes, a déclaré le Premier ministre. Le président Moubarak m'a informé du fait que l'Égypte effectuait des contacts de son côté et qu'elle se tenait toujours aux côtés du Liban et de la Syrie face à Israël. »
« Nous rejetons l'intransigeance israélienne face au processus de paix, a souligné M. Hariri. Nous nous tenons aux côtés des frères palestiniens pour la création d'un État palestinien, avec Jérusalem pour capitale, et pour l'octroi du droit de retour aux réfugiés palestiniens. »
Évoquant la situation locale, Hariri a déclaré : « J'ai rassuré le président Moubarak quant à l'immunité du Liban contre tout conflit interne et je lui ai assuré que l'unité nationale se porte bien. J'ai souligné que la première protection du Liban réside en son unité nationale. Nous autres Libanais, nous serons toujours en quête de cette unité nationale. » Et d'ajouter : « Le président Moubarak m'a rassuré sur le fait que les contacts qu'il effectue personnellement pour empêcher tout développement contre le Liban ou la région sont positifs. »
« Nous rejetons l'intransigeance israélienne face au processus de paix, a souligné M. Hariri. Nous nous tenons aux côtés des frères palestiniens pour la création d'un État palestinien, avec Jérusalem pour capitale, et pour l'octroi du droit de retour aux réfugiés palestiniens. »
Évoquant la situation locale, Hariri a déclaré : « J'ai rassuré le président Moubarak quant à l'immunité du Liban contre tout conflit interne et je lui ai assuré que l'unité nationale se porte bien. J'ai souligné que la première protection du Liban réside en son unité nationale. Nous autres Libanais, nous serons toujours en quête de cette unité nationale. » Et d'ajouter : « Le président Moubarak m'a rassuré sur le fait que les contacts qu'il effectue personnellement pour empêcher tout développement contre le Liban ou la région sont positifs. »
En réponse à la question d'un correspondant de presse qui lui demandait si le président Hosni Moubarak partage aussi le point de vue exprimé par le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmad Aboul Gheit, qui avait souligné, lors de sa visite-éclair à Beyrouth, samedi dernier, qu'il écarte la possibilité d'une éventuelle guerre israélienne contre le Liban, M. Hariri a déclaré : « Effectivement, le président Moubarak m'a rassuré sur ce sujet et a affirmé que tous ses contacts étaient bâtis sur cette base. »
À un journaliste qui lui demandait pourquoi il entreprend des contacts avec les dirigeants européens puisqu'il a reçu des assurances sur ce plan, le Premier ministre a déclaré : « Nous devons envisager ces menaces (israéliennes) avec sérieux et effectuer les contacts nécessaires. Accuser le Liban et parler de missiles venant de la Syrie, sans aucune preuve tangible, est quelque chose que nous refusons. Nous considérons cela comme une tentative de trouver des prétextes pour une guerre éventuelle contre le Liban. »
L'importance du processus de paix
À la question de savoir si les armes du Hezbollah constituent un problème pour l'État libanais, M. Hariri a répondu : « Nous sommes engagés dans une conférence de dialogue et les leaders politiques débattent de la stratégie de défense. Ce dialogue doit être constructif, loin de toute accusation de trahison visant à miner l'unité nationale et loin de toute tension et trouble. Pour notre part, nous faisons prévaloir le dialogue sur toute tension politique. »
À un journaliste qui lui demandait pourquoi il entreprend des contacts avec les dirigeants européens puisqu'il a reçu des assurances sur ce plan, le Premier ministre a déclaré : « Nous devons envisager ces menaces (israéliennes) avec sérieux et effectuer les contacts nécessaires. Accuser le Liban et parler de missiles venant de la Syrie, sans aucune preuve tangible, est quelque chose que nous refusons. Nous considérons cela comme une tentative de trouver des prétextes pour une guerre éventuelle contre le Liban. »
L'importance du processus de paix
À la question de savoir si les armes du Hezbollah constituent un problème pour l'État libanais, M. Hariri a répondu : « Nous sommes engagés dans une conférence de dialogue et les leaders politiques débattent de la stratégie de défense. Ce dialogue doit être constructif, loin de toute accusation de trahison visant à miner l'unité nationale et loin de toute tension et trouble. Pour notre part, nous faisons prévaloir le dialogue sur toute tension politique. »
Interrogé sur la position américaine, qui rejoint la position israélienne, concernant l'affaire du transfert présumé de missiles Scud de la Syrie vers le Hezbollah, le chef du gouvernement a déclaré : « Ils disent avoir des informations et nous disons que ces informations ne sont pas suffisantes. Il faut voir clair par rapport aux informations dont ils parlent. Nous avons déclaré très clairement que ces prétextes qu'on exploite pour déstabiliser le Liban et la Syrie sont des prétextes que nous refusons. Nous refusons également que ces informations soient avalisées. Au Liban, nous avons connu l'étendue de l'agressivité israélienne à l'égard du Liban au cours de la guerre de 2006, et également à travers les collaborateurs qui ont été arrêtés par les Forces de sécurité intérieure et l'armée libanaise. Nous considérons avec sérieux tout ce qui émane d'Israël, comme déclarations et accusations. Nous devons donc effectuer les contacts en conséquence. »
En réponse à une question sur le degré de coordination entre le Liban et la Syrie, M. Hariri a déclaré : « Nous sommes en contact avec la Syrie. L'important aujourd'hui c'est que les Arabes, et nous en faisons partie, soulignent l'importance du processus de paix et la nécessité pour les Palestiniens d'avoir leur territoire et leur État, avec Jérusalem pour capitale, parallèlement au respect du droit au retour des réfugiés. Nous parlons de paix alors que les Israéliens parlent de guerre. Pourquoi cette logique de la part des Israéliens ? Il faut, par conséquent, prévenir la communauté internationale qu'Israël ne parle que de guerre et lance des menaces à gauche et à droite, car il n'avance dans aucune étape du processus de paix. »
En réponse à une question sur le degré de coordination entre le Liban et la Syrie, M. Hariri a déclaré : « Nous sommes en contact avec la Syrie. L'important aujourd'hui c'est que les Arabes, et nous en faisons partie, soulignent l'importance du processus de paix et la nécessité pour les Palestiniens d'avoir leur territoire et leur État, avec Jérusalem pour capitale, parallèlement au respect du droit au retour des réfugiés. Nous parlons de paix alors que les Israéliens parlent de guerre. Pourquoi cette logique de la part des Israéliens ? Il faut, par conséquent, prévenir la communauté internationale qu'Israël ne parle que de guerre et lance des menaces à gauche et à droite, car il n'avance dans aucune étape du processus de paix. »
À un correspondant de presse qui lui demandait si les armes palestiniennes peuvent être un prétexte israélien pour déclencher une nouvelle guerre contre le Liban, le chef du gouvernement a répondu : « Après tout ce que nous avons vu de la part des agents israéliens au Liban, et le nombre de ceux qui ont été arrêtés, et après avoir entendu les menaces, nous répliquons qu'un processus de paix est en cours. Les tentatives américaines, européennes et arabes vont bon train pour relancer le processus de paix. Pourquoi Israël lance-t-il des menaces en cette période de réactivation du processus de paix entre les Palestiniens et les Israéliens ?
La réponse est qu'Israël, en fait, ne veut pas la paix. Nous devons être clairs avec la communauté internationale et lui dire qu'elle doit faire pression sur Israël. Chacun sait ce qu'il doit faire pour faire aboutir le processus de paix. Les Palestiniens et les Israéliens savent très bien ce qu'il faut faire. Le problème est qu'Israël n'effectue aucune démarche sérieuse dans cette direction. C'est cela le problème majeur. »
La réponse est qu'Israël, en fait, ne veut pas la paix. Nous devons être clairs avec la communauté internationale et lui dire qu'elle doit faire pression sur Israël. Chacun sait ce qu'il doit faire pour faire aboutir le processus de paix. Les Palestiniens et les Israéliens savent très bien ce qu'il faut faire. Le problème est qu'Israël n'effectue aucune démarche sérieuse dans cette direction. C'est cela le problème majeur. »
Le Premier ministre qatari
Par ailleurs, dans une interview accordée à un journal du Qatar, M. Hariri a souligné une fois de plus qu'« Israël cherche à justifier une nouvelle guerre contre le Liban en lançant une campagne au sujet des missiles Scud que posséderait le Hezbollah ». « Nous rejetons les allégations et les menaces d'Israël. Il (l'État hébreu) tente de justifier une guerre contre le Liban qu'il pourrait lancer au moment de son choix », a déclaré M. Hariri dans une interview au quotidien al-Watan dont l'AFP a obtenu des extraits.
« Quelles sont les preuves d'Israël sur la détention par le Hezbollah de tels missiles, alors qu'il possède lui-même l'arme nucléaire ? » s'est-il demandé. Il a affirmé refuser « de demander au Hezbollah de démentir sa possession de tels missiles », ajoutant qu'il ne voulait pas que le Liban « se place en position d'accusé et donner à Israël le droit de nous lancer des accusations ».
Notons enfin que le Premier ministre qatari et ministre des Affaires étrangères, cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr al-Thani, est attendu aujourd'hui à Beyrouth.http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/655333/Hariri_a_Charm_el-Cheikh+%3A_Nous_parlons_de_paix_alors_que_les_Israeliens_parlent_de_guerre.html