mardi 16 novembre 2010

Rapport En dépit du blocus, Gaza s’apprête à recevoir l’Aïd avec joie

[ 14/11/2010 - 20:04 ]
Gaza – CPI
Malgré l’Aïd qui s’approche, les rues et les souks de la bande de Gaza sont vides ; les acheteurs font rares ; les vendeurs les attendent avec impatience. Le blocus imposé sur la bande de Gaza depuis plus de cinq ans l’a paralysée.
En dépit de toutes les restrictions que le blocus impose, les habitants de la bande de Gaza sont décidés à montrer leur joie pour l’arrivée de l’Aïd Al-Adha, la fête du Sacrifice. Ils veulent dire aux occupants israéliens que malgré tous leurs efforts, ils n’arrivent pas à saper le moral du peuple palestinien.
Des conditions difficiles
Mme Hadja Om Abdallah Al-Mabid marchandait pour acheter un pantalon pour son petit. « Cette année, nous ne ressentons pas l’Aïd », dit-elle. Mais elle se voit obligée d’acheter des vêtements pour les petits seulement.
Les conditions économiques sont très difficiles, dit-elle. Le salaire de son mari est en retard. Elle se trouve dans une impasse. Elle ne sait que faire.
Puis les aides venant des associations de bienfaisance sont en baisse, dit Om Abdallah. Cette fois, avant l’Aïd, personne n’a rien vu.
Et pour ce qui est d’une nouvelle guerre contre la bande de Gaza, elle se demande : pourquoi une nouvelle guerre ? "Israël" veut-elle imposer un blocus plus strict que ce qu’il y a actuellement ? Veut-elle faire plus de victimes ? Que les pays arabes et islamiques viennent aider le peuple palestinien.
Des bombes médiatiques
Le Palestinien Jihad Al-Dabba, habitant de Gaza, croit qu’il y a une guerre de rumeurs contre la bande de Gaza ; ce sont des bombes médiatiques : « En fait, "Israël" est trop faible pour pouvoir entamer une nouvelle guerre contre Gaza. Et même si ces rumeurs s’avèrent sérieuses, nous sommes un peuple invincible ».
« Nous avons pu la défier dans la guerre d’Al-Forqan, a-t-il ajouté, par notre volonté. Et nous la gagnerons dans toute nouvelle guerre. » Il a confirmé que la résistance palestinienne est le seul moyen pour faire reculer l’occupant.
Et pour l’Aïd du Sacrifice, lui et sa femme ont gardé les vêtements de l’Aïd précédent afin de les porter cette fois-ci. Il est sans-emploi depuis trois ans, mais il garde l’espoir de voir les conditions de vie changer.
Une vie décente
Mustapha Abou Tawila se tient à côté de son stand, essayant d’attirer des acheteurs. L’affaire ne lui apporte pas assez pour subvenir aux besoins aussi bien de sa femme que de ses enfants et son père, couturier sans-emploi, et ses frères.
Disons enfin que le taux du chômage a atteint 45% de la population, selon les estimations de l’organisation internationale du travail, qui ne compte pas comme chômeur celui qui travaille une heure seulement par mois !