16/11/2010
En multipliant les éloges envers le Premier ministre israélien, l'administration US espère « forcer la main » à Benjamin Netanyahu afin qu'il tranche en faveur d'un nouveau gel de la colonisation.
Le cabinet israélien est divisé sur le plan américain en faveur d'un nouveau gel de la colonisation en Cisjordanie, auquel s'opposent l'extrême droite et les colons, mais le Premier ministre Benjamin Netanyahu est en mesure de le faire adopter de justesse, selon les médias. D'après les calculs des politologues, sept des 15 ministres du cabinet de sécurité, qui prend les décisions importantes, dont M. Netanyahu, seraient prêts à voter en faveur de la proposition de l'administration Obama.
Parmi les partisans du moratoire, figure le ministre du Renseignement Dan Meridor qui a jugé « impératif » son adoption « dans l'intérêt d'Israël ». « Le gel n'est pas le principal, ce sont les négociations qui sont du plus haut intérêt pour Israël », a plaidé M. Meridor.
Parmi les partisans du moratoire, figure le ministre du Renseignement Dan Meridor qui a jugé « impératif » son adoption « dans l'intérêt d'Israël ». « Le gel n'est pas le principal, ce sont les négociations qui sont du plus haut intérêt pour Israël », a plaidé M. Meridor.
Six ministres sont hostiles au plan américain et deux ministres du Shass (dont le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman), un parti religieux orthodoxe, ont fait part de leur intention de s'abstenir. Mais aucune date n'a été fixée quant à un vote du cabinet de sécurité. En attendant, les organisations de colons et l'extrême droite extraparlementaire ont lancé une campagne de pression visant à convaincre le Shass, qui se retrouve en position d'arbitre, de s'opposer à un gel.
De leur côté, les Palestiniens continuent d'exiger un arrêt total de la colonisation en Cisjordanie - mais aussi à Jérusalem-Est annexée - pour reprendre les négociations de paix bloquées avec Israël, laissant entendre qu'en l'état, la proposition américaine ne répond pas à leurs demandes. Par ailleurs, Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a remis à plus tard son entretien avec David Hale, assistant de l'envoyé spécial américain pour le Proche-Orient George Mitchell. Une source palestinienne officielle a expliqué que la réunion était prévue la veille de la grande fête musulmane d'al-Adha.
De leur côté, les Palestiniens continuent d'exiger un arrêt total de la colonisation en Cisjordanie - mais aussi à Jérusalem-Est annexée - pour reprendre les négociations de paix bloquées avec Israël, laissant entendre qu'en l'état, la proposition américaine ne répond pas à leurs demandes. Par ailleurs, Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a remis à plus tard son entretien avec David Hale, assistant de l'envoyé spécial américain pour le Proche-Orient George Mitchell. Une source palestinienne officielle a expliqué que la réunion était prévue la veille de la grande fête musulmane d'al-Adha.
L'initiative américaine, présentée dimanche au Conseil des ministres par M. Netanyahu après un séjour aux États-Unis, prévoit un nouveau moratoire de 90 jours de la colonisation en Cisjordanie seulement, en échange d'une généreuse enveloppe de mesures de soutien politique et militaire de la part des États-Unis, selon des sources israéliennes. Washington espère que pendant les trois mois de gel, les deux parties parviendront à s'entendre sur le tracé des frontières entre un futur État palestinien et Israël, ce qui permettrait de régler le problème de la colonisation, les Israéliens continuant de construire mais chez eux.
M. Netanyahu s'est abstenu d'afficher publiquement son soutien à la proposition américaine en soulignant qu'elle n'était « pas encore finale ». « Israël a présenté plusieurs conditions qui n'ont pas été remplies. Ce n'est que lorsqu'elles auront été acceptées que le Premier ministre présentera le dossier au cabinet de sécurité », a prévenu dimanche soir un haut responsable sous le couvert de l'anonymat.
Cette mise au point a été faite peu après que le président américain Barack Obama eut salué le « sérieux » de M. Netanyahu et jugé « prometteur » l'examen par Israël d'un nouveau gel. Selon la radio publique, le président Obama aurait ainsi voulu « forcer la main » de M. Netanyahu en faisant son éloge avant même qu'une décision officielle n'ait été prise par Israël. Hier, c'était au tour de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton de faire saluer « l'effort sérieux » de M. Netanyahu. Washington « est en contact étroit tant avec les Israéliens qu'avec les Palestiniens », a assuré Mme Clinton.
M. Netanyahu s'est abstenu d'afficher publiquement son soutien à la proposition américaine en soulignant qu'elle n'était « pas encore finale ». « Israël a présenté plusieurs conditions qui n'ont pas été remplies. Ce n'est que lorsqu'elles auront été acceptées que le Premier ministre présentera le dossier au cabinet de sécurité », a prévenu dimanche soir un haut responsable sous le couvert de l'anonymat.
Cette mise au point a été faite peu après que le président américain Barack Obama eut salué le « sérieux » de M. Netanyahu et jugé « prometteur » l'examen par Israël d'un nouveau gel. Selon la radio publique, le président Obama aurait ainsi voulu « forcer la main » de M. Netanyahu en faisant son éloge avant même qu'une décision officielle n'ait été prise par Israël. Hier, c'était au tour de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton de faire saluer « l'effort sérieux » de M. Netanyahu. Washington « est en contact étroit tant avec les Israéliens qu'avec les Palestiniens », a assuré Mme Clinton.
