jeudi 20 janvier 2011

Le caractère néfaste du Sionisme

19 Janvier 2011 14:33 
IRIB - Le caractère néfaste du Sionisme réside, essentiellement, dans le fait qu’il a retenu et exalté, en priorité, deux éléments, potentiellement, pervers : le mythe de "la Terre promise" à un «Peuple élu», au nom de son «Alliance» avec Yahvé, et l’élément racial concernant la transmission héréditaire de la qualité de «Juif».
Il en résulte que l’idéologie sioniste ne peut pas ne pas être, par essence, nationaliste et dominatrice.
Un "État juif pour les Juifs", tel que l’avaient rêvé les Sionistes, et tel que l’avaient accepté les Nations Unies, est une monstrueuse aberration à classer parmi les grandes utopies de l’Histoire. De même que les promoteurs catholiques de l’Inquisition, des croisades, des guerres contre les Protestants, des pogroms contre les Juifs, ont trouvé, dans l’Évangile, des textes justifiant, parfaitement, leur action, les promoteurs du Sionisme ont trouvé, dans la Torah et autres textes du Judaïsme, notamment, dans ceux qui représentent la tradition mystique, des idées portant au particularisme, au communautarisme, au nationalisme et à la xénophobie. Ils les ont adoptées, délibérément, en négligeant toutes celles d’inspiration universaliste qui ont tant modelé la pensée juive et occidentale.
Si les intérêts financiers ou électoraux de certains représentants des Nations-Unies ont joué un rôle primordial, dans le vote à l’arraché de 1947 créant l’entité sioniste, et si ces intérêts interviennent toujours depuis, et expliquent, grandement, la tolérance de ces Nations vis-à-vis des exactions du régime sioniste, deux autres éléments n’ont cessé de jouer un rôle primordial : la méconnaissance du potentiel raciste de l’idéologie sioniste, la déformation de l’opinion publique, par une information à sens unique.
Le Sionisme aura permis, entre autres méfaits, l’extension accélérée du racisme anti-arabe chez les Juifs et l’apparition du racisme anti-juif, chez les Arabes, ainsi que son aggravation, en Occident , l’"exclusion" d’une catégorie d’hommes, au nom de l’"élection" d’une autre catégorie, l’émergence de la Violence, au sein du Judaïsme, qui, jusque là, en était, pratiquement, épargné, l’abandon, par le Judaïsme, de sa vocation spirituelle universaliste, pour une entreprise territoriale étroitement raciste et nationaliste, la transformation de frères et de fils de persécutés en persécuteurs, l’irruption, en Israël, de pogroms, dirigés, non plus, contre des Juifs, suivant la définition classique des dictionnaires, mais contre des non-Juifs.
L’idéologie sioniste a réussi, en outre, deux "performances" non inédites, mais, néanmoins, spécifiques, par leurs méthodes et leur efficacité : le colonialisme et l’apartheid israéliens. Le doute qui assaille nombre d’intellectuels israéliens, quant à la signification et le devenir de l’entité sioniste, augmente, manifestement, avec le temps. Mais comment pourrait-il en être autrement ! Cette entité factice est le seul lieu au monde où la combinaison nationalisme, intégrisme, racisme, s’applique à une fraction notable de la population.
En Afrique du Sud, il y avait, pour les hommes indésirables, des "bantoustans", attribués, par les maîtres d’alors ; en Amérique du Nord, il s’agissait de "réserves" bien délimitées ; en Palestine, il y a des "territoires", méthodiquement et savamment, lacérés, comprimés et asphyxiés.
Tous les peuples, à l’instar des individus, sont porteurs de quelque tare héréditaire, les incitant à développer des sentiments de supériorité - dans un domaine ou un autre - d’où leurs multiples entreprises de domination, à l’égard des autres peuples. Les Sionistes, en s’attribuant, par héritage, à la fois, la découverte du «vrai dieu» (pour les croyants, l’invention suprême, près de laquelle les autres inventions ne feront jamais que pâle figure) et la parole de ce Dieu leur donnant, en toute propriété, un territoire déterminé de la planète-terre, ont trouvé là leur propre raison de domination, d’autant plus que cet héritage s’est vu conforter et légitimer par les Occidentaux. L’idéologie sioniste est fondée sur cette tare héréditaire.
Il est stupéfiant et désolant de voir des Juifs occidentaux, notamment, nombre de rabbins et de responsables d’organisations sionistes, qui dénoncent (non toujours sans raison, mais avec une application peu commune) l’antisémitisme, chez les populations européennes, ne pas apercevoir le racisme anti-arabe et anti-musulman sévissant en Israël et dont ils se font les complices par leur inconditionnalité.
Plus le temps passe, plus l’augmentation du décalage entre Juifs et non-Juifs, dans les territoires occupés de la Palestine, se manifeste avec ses haines inexpiables ou ses jalousies croissantes, et plus apparaît énorme l’erreur de l’ONU d’avoir permis la transplantation des Sionistes, essentiellement tributaires de la culture occidentale, dans cette partie orientale du monde.
Mais parce que le Sionisme repose sur une discrimination fondamentale entre les Juifs et les Arabes et, d’une manière générale, entre les Juifs et les non-Juifs, Israël ne sera jamais l’État de ses citoyens: les non-Juifs y seront toujours des étrangers, des «goyim».
Si les généreuses idées universalistes (contenues, notamment, dans certains écrits du Judaïsme et du Christianisme, ont pu, être déviées ou poussées à l’extrême, devenir folles et engendrer le système communiste, les idées nationalistes, quant à elles, sont d’emblée perverses : elles s’épanouissent, presque immédiatement, ici, dans le nazisme, ailleurs, dans les fascismes, en Israël, dans le Sionisme... Elles ont un point commun : la violence institutionnelle.
La «Shoah» que les Sionistes ont «exploitée», habilement, voire, sans pudeur, pour promouvoir leur entreprise territoriale - en donnant mauvaise conscience aux Européens, et, notamment, aux Allemands - ne justifiera jamais les souffrances que les Sionistes ont imposées aux Musulmans.
Alors que ce sont des Juifs, parmi les plus religieux, qui se sont opposés à l’idéologie sioniste, dès sa naissance.
Parmi les intégrismes qui sévissent, à travers le monde, l’intégrisme juif - parce qu’il repose sur les liens du sang - est le seul qui, typiquement d’essence raciale, prédispose, d’emblée, au racisme.
Le Sionisme peut triompher, en Israël, pendant de nombreuses dizaines d’années, son échec final est assuré pour deux raisons totalement imprévues initialement : il a échoué dans la prétention insensée, inscrite dans sa Constitution, d’être un "État juif pour les Juifs" ; il a renforcé une identité nationale, celle d’un peuple arabisant, le peuple palestinien.
Si l’opposition à Israël est justifiée, ce n’est pas parce que sa naissance est illégitime, mais parce qu’il est porté par une idéologie où les non-Juifs sont, et seront toujours, de par la Loi, des citoyens de seconde zone.
Ainsi, quelles que soient les forces militaires et policières d’Israël, cette machine de guerre particulièrement sophistiquée, la sécurité des Sionistes ne sera-t-elle jamais assurée. Cette sécurité ne peut découler que de la justice rendue aux non-Juifs, dans un pays authentiquement démocratique, ce qui exige, avant tout, la dé-sionisation.
Israël reste, sans nul doute, la dernière survivance du colonialisme conquérant.
La progression démographique et la montée en puissance, en Israël, du bloc national-religieux, intégriste et "fasciste", représente, en définitive, le plus grand danger pour les Juifs. Seul, un renversement démographique, donnant la majorité aux non-Juifs ou aux Juifs totalement libres vis-à-vis des fondements de l’idéologie sioniste, est susceptible, un jour lointain, d’éviter, dans cette région, des tragédies à répétition.
La plupart des dirigeants sionistes, depuis la création d’Israël, ont été, soit des anciens terroristes (Ben Gourion, Yitzak Shamir..), soit des chefs de guerre impitoyables (Moshe Dayan, Rabin, Barak, Sharon...). Comment être surpris de la politique qu’ils ont poursuivie en étant au pouvoir !
De tous les mythes inventés par les hommes, celui du «Peuple élu» et d’une «Terre promise» est, sans doute, celui qui aura eu les conséquences les plus désastreuses. Les Juifs ont été persécutés, pendant deux millénaires, en grande partie, au nom du «Peuple élu», les non-Juifs de Palestine, depuis près d’un siècle, au nom de la «Terre promise» !
Lien