jeudi 20 janvier 2011

BDS : à Sète, échec pathétique d’une manœuvre du CRIF et d’Agrexco

Publié le 18-01-2011

Pas plus futé que son homologue parisien Sammy Ghozlan, le patron du CRIF Languedoc-Roussillon Hubert Allouche croyait avoir trouvé un moyen infaillible de contrer le mouvement BDS qui se développe en France et dans le monde.
En l’occurrence, Allouche avait annoncé un événement « historique », mardi 18 janvier 2011 dans le port de Sète, avec l’arrivée d’une délégation de producteurs palestiniens de fraises et de fleurs de la bande de Gaza, bras-dessus bras-dessous avec les dirigeants de la firme coloniale israélienne Agrexco.
Face au boycott grandissant de leurs productions Carmel/Jaffa, Agrexco et le CRIF ont en effet imaginé une contre-attaque, consistant à dire que le BDS fait du mal aux agriculteurs palestiniens, puisqu’Agrexco exporterait aussi vers l’Europe des produits estampillés « palestiniens », des fraises et des fleurs commercialisées sous la marque « Coral » (marque officiellement israélienne, soit dit en passant, mais au pays du mensonge déconcertant, rien ne doit étonner)
Et pour illustrer le fait qu’Israël ne souhaite que le bonheur de l’agriculture palestinienne, surtout celle de Gaza fallait-il comprendre, le grotesque Allouche avait invité la presse locale et les notables à assister, mardi sur le port de Sète, à une touchante cérémonie de fraternisation entre « producteurs gazaouis » et exportateurs israéliens d’Agrexco, le tout sous le patronage bienveillant d’une « communauté juive » incarnée par le même Allouche.
Patratas ! A l’heure dite, point de Palestiniens à Sète, ni dans le bateau-pirate d’Agrexco, ni sur les quais, ni dans les rues avoisinantes, vient de nous rapporter José-Luis Moraguès, de la Coalition anti-Agrexco, qui était sur place mardi à Sète. Les agriculteurs palestiniens avaient en réalité tout simplement été inventés par le CRIF et ses propagandistes.
Bien en peine pour expliquer à la presse l’absence desdits Palestiniens annoncés, le directeur d’Agrexco a cherché à s’en sortir en évoquant un interdit prononcé par l’Autorité Palestinienne à Ramallah, sans convaincre évidemment personne. Les militants de la coalition anti-Agrexco emmenés par José-Luis étaient en outre là pour « décrypter » la pitoyable manœuvre, à l’attention des journalistes qui n’auraient pas compris.
Les politiciens locaux, eux, bien que conscients de la réalité, se sont prêtés à la farce, en faisant les courbettes de rigueur au CRIF et à Agrexco. Mais il est vrai que ces mêmes comiques du Languedoc-Roussillon continuent de faire allégeance à un Georges Frêche, pourtant mort et enterré depuis des mois.
La pantalonnade du mardi 18 janvier n’aura au final servi qu’à une chose : renforcer le mouvement de Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) visant l’Etat d’Israël, tant que ce dernier ne se soumettra pas au droit international.
Palestine vivra ! Boycott Israël !
CAPJPO-EuroPalestine