Il est navrant de constater que tout ce qui préoccupe le monde occidental à propos des événements survenus en Tunisie et en Egypte à trait au risque islamiste et à la sécurité d'Israel.
Quel est le sens que donne le monde occidental à la démocratie aujourd’hui ? C’est la question que se posent avec indignation beaucoup d’entre nous qui suivent les événements en cours en Tunisie et en Egypte.
Tout au long de cette période qui a commencé le 17 décembre dernier, le monde occidental s’est réclamé de la nécessaire transition démocratique dans ces deux pays. Mais une fois le changement ou le calendrier de changement connu, les préoccupations de nos amis du monde développé se sont détournés de l’adéquation éventuelle entre les aspirations des peuples tunisien et égyptien, ce pour quoi ils ont voulu le changement, et les nouveaux systèmes qui seront mis en place. Non, le souci de ces «démocraties occidentales» est uniquement de savoir si les prochains dirigeants de ces deux pays seront de tendance islamiste et si ces nations présenteront un danger pour Israël. On prend certes des gants pour le dire, mais l’expression est éloquente. Ils le pensent tellement fort qu’on les entend : «Vous êtes musulmans, arabes et vous n’aimez pas Israël, alors, forcément vous ne pouvez pas être démocrates». Dans cette ambiance délétère, on entend certains intellectuels à la renommée mondiale venir parler de choc des civilisations, de mentalités inadaptées à la démocratie, de changements qu’il faudrait «nécessairement accompagner» pour montrer à ces Arabes musulmans comment vivre.
Merci messieurs, mais l’Arabe que je suis, appelé sans cesse à s’inspirer de vos modèles, encouragé, et au besoin contraint, pour servir vos objectifs géostratégiques, ne peut s’empêcher de vous faire quelques remarques. Vous qui êtes des démocrates, pourquoi continuer à refuser à la Turquie, qui est pourtant un des pays les plus avancés en la matière, de votre propre aveu, l’intégration de l’Union Européenne ? Parce qu’elle a encore du chemin à faire ? Plus que certains pays de l’Est récemment intégrés dans vos rangs ? Non, la réponse est que le modèle turc ne vous convient pas parce qu’il représente une démocratie gérée par un parti islamiste, même modéré. Autre remarque, vous qui êtes des démocrates pur sang, pur jus, blonds à souhait, pourquoi avez-vous coupé l’aide à Gaza quand, en avril 2006, les élections palestiniennes, supervisées par vos soins, ont porté le Hamas à la tête du gouvernement palestinien ? N’était-ce pas l’expression de la démocratie, de la volonté d’un peuple ? De grâce, remballez votre discours sur la démocratie qui s’apparente à un combat contre l’islam et vous permet d’exorciser votre culpabilité à l’égard des Juifs que vous avez lâchement laissé exterminer un jour. Laissez les peuples décider eux-mêmes de leur sort.
Tout au long de cette période qui a commencé le 17 décembre dernier, le monde occidental s’est réclamé de la nécessaire transition démocratique dans ces deux pays. Mais une fois le changement ou le calendrier de changement connu, les préoccupations de nos amis du monde développé se sont détournés de l’adéquation éventuelle entre les aspirations des peuples tunisien et égyptien, ce pour quoi ils ont voulu le changement, et les nouveaux systèmes qui seront mis en place. Non, le souci de ces «démocraties occidentales» est uniquement de savoir si les prochains dirigeants de ces deux pays seront de tendance islamiste et si ces nations présenteront un danger pour Israël. On prend certes des gants pour le dire, mais l’expression est éloquente. Ils le pensent tellement fort qu’on les entend : «Vous êtes musulmans, arabes et vous n’aimez pas Israël, alors, forcément vous ne pouvez pas être démocrates». Dans cette ambiance délétère, on entend certains intellectuels à la renommée mondiale venir parler de choc des civilisations, de mentalités inadaptées à la démocratie, de changements qu’il faudrait «nécessairement accompagner» pour montrer à ces Arabes musulmans comment vivre.
Merci messieurs, mais l’Arabe que je suis, appelé sans cesse à s’inspirer de vos modèles, encouragé, et au besoin contraint, pour servir vos objectifs géostratégiques, ne peut s’empêcher de vous faire quelques remarques. Vous qui êtes des démocrates, pourquoi continuer à refuser à la Turquie, qui est pourtant un des pays les plus avancés en la matière, de votre propre aveu, l’intégration de l’Union Européenne ? Parce qu’elle a encore du chemin à faire ? Plus que certains pays de l’Est récemment intégrés dans vos rangs ? Non, la réponse est que le modèle turc ne vous convient pas parce qu’il représente une démocratie gérée par un parti islamiste, même modéré. Autre remarque, vous qui êtes des démocrates pur sang, pur jus, blonds à souhait, pourquoi avez-vous coupé l’aide à Gaza quand, en avril 2006, les élections palestiniennes, supervisées par vos soins, ont porté le Hamas à la tête du gouvernement palestinien ? N’était-ce pas l’expression de la démocratie, de la volonté d’un peuple ? De grâce, remballez votre discours sur la démocratie qui s’apparente à un combat contre l’islam et vous permet d’exorciser votre culpabilité à l’égard des Juifs que vous avez lâchement laissé exterminer un jour. Laissez les peuples décider eux-mêmes de leur sort.
2011-02-14