mercredi 9 février 2011

Suleyman et ses liens avec Tel-Aviv

08 Février 2011 20:12 
IRIB - Et si les espoirs surgis, dans le sillage du soulèvement populaire, en Egypte, s’avéraient factices? Et si les tentatives de reconquête, affichées, du côté de l’armée, parvenaient à plomber la contestation égyptienne, à la vider de son essence religieuse, à la dévier de son chemin? La menace est bien réelle et elle va croissant: depuis que le dictateur du Nil a nommé Omar Suleyman à la vice-présidence, pas un jour ne passe, sans qu’il n’apporte son lot de révélations sur la vraie posture de ce personnage de l’ombre, qui n’a cessé, tout au long des années où il a joué au super-barbouze, de servir les intérêts suprêmes d’Israël. Dans l’un de ces récents numéros, «Daily Telegraph» en apporte même la preuve : Eminence grise de Moubarak, depuis trois décennies, Suleyman s’est plié à toutes les bassesses, pour se hisser au rang, qui est, aujourd’hui, le sien, auprès de ses amis sionistes. A commencer par Roni Daniel, analyste militaire et sécuritaire, à Tel-Aviv, qui ne tarit pas d’éloges, à son égard, allant même jusqu’à parler de l’existence d’un «téléphone rouge», qui relierait son bureau à celui de la plupart des autorités israéliennes. Amos Guilad, le Directeur de l’unité du Renseignement du ministère de la Guerre en est un, lui, qui se dit soulagé, rien qu’à l’idée qu’un aussi  humble serviteur que Suleyman soit propulsé au plus haut sommet de l’Etat égyptien, maintenant que celui-ci prend eau de toute part. Et Guilad a raison, car, ni Israël, ni les Egyptiens, ni même cette rue arabe qui vit intensément la miraculeuse mue démocratique du Maghreb, n’ont oublié les multiples félonies, dont le Lieutenant -Général s’est rendu coupable. Au plus fort de l’offensive israélienne contre Gaza, quand des milliers civils, épouvantés, cherchaient à fuir les bombes, à percer les frontières de Rafah, pour sauver leur vie, Suleyman était bien là, à verrouiller la seule porte de sortie de l’enfer, à regarder les Palestiniens se faire déchiqueter, à s’en vanter même devant ses suzerains sionistes. Tout ceci a fait que, dès 2008, Israël voyait en cette fripouille de la pire espèce, le candidat idéal, pour succéder à Moubarak. Si la révolte populaire, en Egypte, venait à capoter, si les vautours du militarisme venaient à la falsifier, c’en serait, définitivement, fait des espoirs de changement, de liberté, d’indépendance, de retour à la source. Ce serait, surtout, un crime «impardonnable» aux yeux de l’Histoire. Gare, donc, à tous les Egyptiens, à tous ceux qui ne veulent pas trahir l'Histoire, en battant en retraite, face aux puissances dominantes!
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