04/06/2010
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan rendant visite aux 19 blessés soignés dans un hôpital d’Ankara. Umit Bektas/Reuters
En attaquant le convoi d’aides à destination de Gaza, « Israël a commis l’une des plus graves erreurs de son histoire », a affirmé hier le président turc Abdullah Gül, tout en assurant que les liens d’Ankara avec l’État hébreu « ne seront plus jamais les mêmes ». Ces déclarations interviennent alors que les examens des corps des neuf victimes ont montré que toutes avaient été tuées par balle.
Deux chaînes de télévision israéliennes ont rapporté hier soir que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu envisagerait d'alléger le blocus imposé à la bande de Gaza. Selon la chaîne publique, M. Netanyahu pourrait permettre à des navires marchands de gagner le territoire palestinien, mais à condition que leurs chargements soient préalablement inspectés. De son côté, la chaîne 10 (privée) a précisé que les cargaisons civiles pourraient passer librement après une inspection impliquant éventuellement une coopération internationale. Les deux chaînes télévisées ont estimé que M. Netanyahu espère ainsi empêcher des transferts d'armes vers la bande de Gaza, tout en détournant les pressions et critiques internationales à l'encontre d'Israël après l'assaut sanglant contre le convoi maritime d'aide à Gaza.
De son côté, le vice-président des États-Unis, Joe Biden, a affirmé qu'Israël avait le « droit absolu » de défendre sa sécurité. « On peut disputer le fait de savoir si Israël aurait dû faire descendre des gens sur ce bateau ou pas (...) mais la vérité est qu'Israël a le droit de savoir (...) si oui ou non des armes sont introduites » à Gaza, a expliqué M. Biden. Mais il a aussi affirmé « qu'il ne faut pas oublier le calvaire des Palestiniens. Ils sont en mauvais état. Donc il faut que nous pressions, que nous incitions le plus possible Israël à les laisser importer des matériaux de construction » à Gaza. « D'une part, le Hamas, et d'autre part, Israël doivent être plus généreux avec les gens qui souffrent à Gaza », a développé le vice-président, en remarquant que « tout cela s'arrêterait demain si le Hamas était d'accord pour former un gouvernement avec l'Autorité palestinienne selon les conditions énoncées par la communauté internationale ».
D'autre part, les examens des corps des neuf victimes de l'assaut meurtrier contre la flottille propalestinienne - huit Turcs et un Américain d'origine turque - ont montré que toutes avaient été tuées par balle, dont une à bout portant, selon les conclusions des médecins légistes turcs.
Parallèlement, des centaines de militants du convoi maritime, expulsés par Israël, sont arrivés hier en Turquie. Israël, sous forte pression internationale après le raid sanglant, a confirmé que l'ensemble des 700 étrangers arrêtés avaient été expulsés, à l'exception de sept blessés. Au total, 488 militants turcs sont arrivés à l'aéroport d'Istanbul, où ils ont été accueillis en héros par un millier de personnes, agitant des drapeaux turcs et palestiniens, scandant des slogans anti-israéliens.
En outre, des représentants d'ONG arrivés en Turquie ont renouvelé les accusations de violences à l'égard d'Israël. Un militant espagnol présent dans la flottille, Manuel Tapial, a estimé que le bilan était plus lourd, évoquant « de 16 à 20 morts ». De son côté, le président de l'ONG islamiste IHH, un des principaux organisateurs de la flottille, a affirmé à son arrivée que toutes les victimes du drame ne sont pas connues. « Ils nous ont rendu neuf corps (...) Mais la liste des martyrs est plus longue », a affirmé à l'AFP Bülent Yildirim. Toutefois, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a démenti ces affirmations. « Il n'y a pas de passager manquant... Nous savons où se trouvent tous ceux qui étaient sur la liste qui nous a été donnée », a-t-il dit après avoir rendu visite aux 19 blessés soignés dans un hôpital d'Ankara. Cinq militants, dont on ignorait le sort, se trouvent dans les hôpitaux israéliens, a-t-il précisé.
Par ailleurs, le président turc Abdullah Gül, accusant Israël d'avoir commis « l'une des plus graves erreurs de son histoire », a assuré que les liens entre la Turquie - longtemps un des seuls alliés de l'État hébreu au Proche-Orient - et Israël « ne seront plus jamais les mêmes ». M. Gül a estimé que l'assaut contre la flottille avait engendré des « séquelles irréparables » dans les rapports bilatéraux, soulignant que « la Turquie ne pardonnera jamais » cette agression. « Cette affaire sera suivie. Il n'est pas question de la faire oublier ou de l'occulter », a ajouté M. Gül.
D'autre part, un navire affrété par une organisation irlandaise pour livrer de l'aide humanitaire à Gaza devrait arriver demain, mais son équipage n'opposera aucune résistance en cas d'intervention israélienne, a annoncé jeudi un porte-parole. S'exprimant depuis le bateau, l'un des passagers, l'ex-haut responsable de l'ONU Dennis Halliday, a « souligné que le but (de la mission) n'était pas de provoquer mais d'acheminer une cargaison humanitaire à Gaza ». « Nous appelons l'ONU à inspecter le cargo et à nous escorter jusqu'à Gaza, à faire monter à bord un représentant », a-t-il ajouté.
Pour leur part, les ministres arabes des Affaires étrangères ont décidé au terme d'une réunion extraordinaire mercredi soir au Caire de « briser » le blocus israélien imposé à la bande de Gaza « par tous les moyens ». Dans leur résolution, les chefs de la diplomatie arabes ont également décidé une série de démarches auprès des instances judiciaires internationales pour poursuivre les responsables israéliens qui assument la responsabilté de cette attaque.
De son côté, le vice-président des États-Unis, Joe Biden, a affirmé qu'Israël avait le « droit absolu » de défendre sa sécurité. « On peut disputer le fait de savoir si Israël aurait dû faire descendre des gens sur ce bateau ou pas (...) mais la vérité est qu'Israël a le droit de savoir (...) si oui ou non des armes sont introduites » à Gaza, a expliqué M. Biden. Mais il a aussi affirmé « qu'il ne faut pas oublier le calvaire des Palestiniens. Ils sont en mauvais état. Donc il faut que nous pressions, que nous incitions le plus possible Israël à les laisser importer des matériaux de construction » à Gaza. « D'une part, le Hamas, et d'autre part, Israël doivent être plus généreux avec les gens qui souffrent à Gaza », a développé le vice-président, en remarquant que « tout cela s'arrêterait demain si le Hamas était d'accord pour former un gouvernement avec l'Autorité palestinienne selon les conditions énoncées par la communauté internationale ».
D'autre part, les examens des corps des neuf victimes de l'assaut meurtrier contre la flottille propalestinienne - huit Turcs et un Américain d'origine turque - ont montré que toutes avaient été tuées par balle, dont une à bout portant, selon les conclusions des médecins légistes turcs.
Parallèlement, des centaines de militants du convoi maritime, expulsés par Israël, sont arrivés hier en Turquie. Israël, sous forte pression internationale après le raid sanglant, a confirmé que l'ensemble des 700 étrangers arrêtés avaient été expulsés, à l'exception de sept blessés. Au total, 488 militants turcs sont arrivés à l'aéroport d'Istanbul, où ils ont été accueillis en héros par un millier de personnes, agitant des drapeaux turcs et palestiniens, scandant des slogans anti-israéliens.
En outre, des représentants d'ONG arrivés en Turquie ont renouvelé les accusations de violences à l'égard d'Israël. Un militant espagnol présent dans la flottille, Manuel Tapial, a estimé que le bilan était plus lourd, évoquant « de 16 à 20 morts ». De son côté, le président de l'ONG islamiste IHH, un des principaux organisateurs de la flottille, a affirmé à son arrivée que toutes les victimes du drame ne sont pas connues. « Ils nous ont rendu neuf corps (...) Mais la liste des martyrs est plus longue », a affirmé à l'AFP Bülent Yildirim. Toutefois, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a démenti ces affirmations. « Il n'y a pas de passager manquant... Nous savons où se trouvent tous ceux qui étaient sur la liste qui nous a été donnée », a-t-il dit après avoir rendu visite aux 19 blessés soignés dans un hôpital d'Ankara. Cinq militants, dont on ignorait le sort, se trouvent dans les hôpitaux israéliens, a-t-il précisé.
Par ailleurs, le président turc Abdullah Gül, accusant Israël d'avoir commis « l'une des plus graves erreurs de son histoire », a assuré que les liens entre la Turquie - longtemps un des seuls alliés de l'État hébreu au Proche-Orient - et Israël « ne seront plus jamais les mêmes ». M. Gül a estimé que l'assaut contre la flottille avait engendré des « séquelles irréparables » dans les rapports bilatéraux, soulignant que « la Turquie ne pardonnera jamais » cette agression. « Cette affaire sera suivie. Il n'est pas question de la faire oublier ou de l'occulter », a ajouté M. Gül.
D'autre part, un navire affrété par une organisation irlandaise pour livrer de l'aide humanitaire à Gaza devrait arriver demain, mais son équipage n'opposera aucune résistance en cas d'intervention israélienne, a annoncé jeudi un porte-parole. S'exprimant depuis le bateau, l'un des passagers, l'ex-haut responsable de l'ONU Dennis Halliday, a « souligné que le but (de la mission) n'était pas de provoquer mais d'acheminer une cargaison humanitaire à Gaza ». « Nous appelons l'ONU à inspecter le cargo et à nous escorter jusqu'à Gaza, à faire monter à bord un représentant », a-t-il ajouté.
Pour leur part, les ministres arabes des Affaires étrangères ont décidé au terme d'une réunion extraordinaire mercredi soir au Caire de « briser » le blocus israélien imposé à la bande de Gaza « par tous les moyens ». Dans leur résolution, les chefs de la diplomatie arabes ont également décidé une série de démarches auprès des instances judiciaires internationales pour poursuivre les responsables israéliens qui assument la responsabilté de cette attaque.