04/06/2010
Israël a opposé hier une fin de non-recevoir à une commission d'enquête internationale sur le raid meurtrier contre la flottille humanitaire propalestinienne au large de Gaza, tout en cherchant une solution de compromis avec les États-Unis. Israël a rejeté la résolution du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève approuvant l'enquête internationale, estimant que cette instance n'avait aucune « autorité morale ».
En revanche, plusieurs ministres ont pris parti en faveur d'une enquête interne. « En matière d'enquête, il doit y avoir une enquête israélienne, c'est dans notre intérêt, nous n'avons rien à cacher. (...) Nous disposons d'assez de juristes éminents. S'ils veulent des observateurs étrangers, qu'il y ait des observateurs étrangers, mais la commission doit être israélienne », a affirmé le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman. « Aux appels lancés pour la création d'une commission d'enquête internationale, il faut répondre sans hésitation qu'Israël est un État démocratique indépendant et pas une république bananière », a renchéri le Premier ministre suppléant chargé des Affaires stratégiques, Moshe Yaalon. « Nous sommes capables d'enquêter, d'en tirer les leçons puis de les appliquer. Mais il ne faut pas que durant tout ce processus nous nous livrions à l'autoflagellation », a ajouté cet ancien chef d'état-major, membre du cabinet gouvernemental de sécurité. Le ministre des Finances Youval Steinitz a suggéré la constitution d'un « comité de vérification » sous l'égide de la commission de la Défense et des Affaires étrangères du Parlement. M. Steinitz n'a pas toutefois exclu que « pour des raisons tactiques », Israël soit « malheureusement contraint » d'envisager une autre solution.
Selon les médias, Israël négocierait avec les États-Unis en vue de la constitution d'une « commission » acceptable par les deux alliés. « Des contacts sont en cours avec les Américains », a confirmé à l'AFP un haut responsable gouvernemental sous le couvert de l'anonymat, sans plus de précision. D'après les médias israéliens, parmi les options discutées avec Washington figure la création d'une commission d'enquête dirigée par un « juriste de renommée internationale » et composée de représentants israéliens et d'observateurs américains. Les États-Unis ont exprimé à nouveau mercredi leur souhait de voir les autorités israéliennes engager elles-mêmes l'enquête demandée par l'ONU sur le raid israélien, soulignant que l'État hébreu avait toute capacité de mener une investigation « crédible ». Washington avait approuvé mardi l'appel de l'ONU à une enquête « rapide, impartiale, crédible et transparente » sur le raid.
Par ailleurs, les États-Unis vont enquêter sur les circonstances de la mort d'un Américain à bord de la flottille pour Gaza, a annoncé hier le département d'État, en précisant qu'il ne s'agissait pas « à ce stade » d'une enquête criminelle. « Nous allons soigneusement évaluer toutes les informations que nous pourrons recueillir sur les circonstances de sa mort, et ces faits nous mèneront où ils doivent nous mener », a affirmé le porte-parole du département d'État, Philip Crowley. « Nous prenons au sérieux la santé des citoyens américains partout dans le monde », a-t-il souligné. M. Crowley a refusé de commenter le fait que les neuf personnes tuées après l'assaut de l'armée israélienne contre la flottille présentent des plaies par balle.
En outre, la chancelière allemande Angela Merkel a proposé hier que des représentants du quartette pour le Proche-Orient participent à l'enquête israélienne, a indiqué son porte-parole. Mme Merkel a fait part de sa suggestion lors d'un entretien téléphonique avec le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, a ajouté Ulrich Wilhelm. Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a également préconisé hier la participation d'observateurs indépendants nommés par le quartette. L'Italie, tout comme les États-Unis et les Pays-Bas, s'était opposée au sein de l'ONU à l'ouverture d'une enquête internationale.
En revanche, plusieurs ministres ont pris parti en faveur d'une enquête interne. « En matière d'enquête, il doit y avoir une enquête israélienne, c'est dans notre intérêt, nous n'avons rien à cacher. (...) Nous disposons d'assez de juristes éminents. S'ils veulent des observateurs étrangers, qu'il y ait des observateurs étrangers, mais la commission doit être israélienne », a affirmé le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman. « Aux appels lancés pour la création d'une commission d'enquête internationale, il faut répondre sans hésitation qu'Israël est un État démocratique indépendant et pas une république bananière », a renchéri le Premier ministre suppléant chargé des Affaires stratégiques, Moshe Yaalon. « Nous sommes capables d'enquêter, d'en tirer les leçons puis de les appliquer. Mais il ne faut pas que durant tout ce processus nous nous livrions à l'autoflagellation », a ajouté cet ancien chef d'état-major, membre du cabinet gouvernemental de sécurité. Le ministre des Finances Youval Steinitz a suggéré la constitution d'un « comité de vérification » sous l'égide de la commission de la Défense et des Affaires étrangères du Parlement. M. Steinitz n'a pas toutefois exclu que « pour des raisons tactiques », Israël soit « malheureusement contraint » d'envisager une autre solution.
Selon les médias, Israël négocierait avec les États-Unis en vue de la constitution d'une « commission » acceptable par les deux alliés. « Des contacts sont en cours avec les Américains », a confirmé à l'AFP un haut responsable gouvernemental sous le couvert de l'anonymat, sans plus de précision. D'après les médias israéliens, parmi les options discutées avec Washington figure la création d'une commission d'enquête dirigée par un « juriste de renommée internationale » et composée de représentants israéliens et d'observateurs américains. Les États-Unis ont exprimé à nouveau mercredi leur souhait de voir les autorités israéliennes engager elles-mêmes l'enquête demandée par l'ONU sur le raid israélien, soulignant que l'État hébreu avait toute capacité de mener une investigation « crédible ». Washington avait approuvé mardi l'appel de l'ONU à une enquête « rapide, impartiale, crédible et transparente » sur le raid.
Par ailleurs, les États-Unis vont enquêter sur les circonstances de la mort d'un Américain à bord de la flottille pour Gaza, a annoncé hier le département d'État, en précisant qu'il ne s'agissait pas « à ce stade » d'une enquête criminelle. « Nous allons soigneusement évaluer toutes les informations que nous pourrons recueillir sur les circonstances de sa mort, et ces faits nous mèneront où ils doivent nous mener », a affirmé le porte-parole du département d'État, Philip Crowley. « Nous prenons au sérieux la santé des citoyens américains partout dans le monde », a-t-il souligné. M. Crowley a refusé de commenter le fait que les neuf personnes tuées après l'assaut de l'armée israélienne contre la flottille présentent des plaies par balle.
En outre, la chancelière allemande Angela Merkel a proposé hier que des représentants du quartette pour le Proche-Orient participent à l'enquête israélienne, a indiqué son porte-parole. Mme Merkel a fait part de sa suggestion lors d'un entretien téléphonique avec le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, a ajouté Ulrich Wilhelm. Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a également préconisé hier la participation d'observateurs indépendants nommés par le quartette. L'Italie, tout comme les États-Unis et les Pays-Bas, s'était opposée au sein de l'ONU à l'ouverture d'une enquête internationale.