Par Émile Khoury | 04/06/2010
Le commentaire Un ancien ambassadeur du Liban souligne que si le massacre de la flottille ne réconcilie pas les Palestiniens, ne réunifie pas les Arabes face à Israël et ne pousse pas l'ONU à imposer ses résolutions, plus rien ne retiendrait Israël, lancé sur la voie des agressions, des violations des droits de l'homme et des spoliations.
Ce ne sont pas les communiqués de dénonciation des Arabes ou de la communauté internationale, les ruptures de relations diplomatiques, le retour à un boycott généralisé, les manifestations de masse avec drapeaux israéliens incendiés qui peuvent empêcher les sionistes de continuer à tenir tête au monde entier. Il faut trouver un moyen de les contraindre à se soumettre aux résolutions de l'ONU, aux préceptes de la conférence de Madrid et aux mécanismes de la feuille de route du quartette.
Dans ce cadre, les Arabes, et les parties qui les soutiennent, doivent fixer un terme précis à la réponse qu'Israël doit donner à leur initiative adoptée lors du sommet de Beyrouth, ainsi qu'à un processus de paix équitable par voie de négociations. Après quoi, ils sont tenus de proclamer l'état de guerre, qu'elle soit classique, avec ouverture de tous les fronts, ou de harcèlement, avec opérations à l'intérieur du territoire ennemi.
Ils doivent surtout se montrer assez convaincus eux-mêmes que la situation a totalement changé après le massacre pour en persuader les Américains. Seuls à pouvoir influer sur Israël, pour le porter d'abord à lever le blocus de Gaza, l'inciter ensuite à cesser les colonisations, et l'amener enfin à de véritables négociations de paix.
Cependant, Israël justifie le maintien de l'embargo par la crainte de la reprise de tirs intensifiés de roquettes, ou de missiles, sur ses localités à partir de Gaza. Il met à profit la division, le conflit, entre le Hamas et le Fateh pour soutenir qu'il ne trouve pas devant lui d'interlocuteur vraiment représentatif des Palestiniens pour négocier.
Allant au-delà des obstacles que l'actualité présente, l'ancien ambassadeur cité estime nécessaire d'enclencher, une fois pour toutes, le traitement global du conflit arabo-israélien, cause palestinienne en tête. À son avis, le fractionnement du problème d'ensemble serait improductif. Car c'est d'une paix complète, d'un package deal que découleraient la solution des différents litiges et le coup d'arrêt à l'extension du terrorisme, régional et même mondial, dont le terrorisme d'État qu'illustre le massacre des humanitaires en route pour Gaza. En même temps, la résistance et son armement n'auraient plus lieu d'être, ni au Liban avec le Hezbollah, ou encore avec les organisations palestiniennes d'obédience syrienne, ni dans les territoires palestiniens avec le Hamas.
À propos de ce dernier, il passe en réalité en premier. En effet, souligne le spécialiste, il est absolument nécessaire que ce mouvement se réconcilie pour de bon avec le Fateh pour faire front à Israël. Et pour que l'idée d'un État palestinien devienne vraiment viable. Les Arabes doivent pousser à la roue dans ce sens, tout en faisant un travail similaire sur eux-mêmes, pour unifier leurs vues et leurs projets par rapport à un Israël que les USA ne parviennent plus à contrôler. Et qui, dès lors, ne se contrôle plus, se déchaîne dans le crime, et le reste à l'avenant, sans aucun doute. Avec danger de guerre dévastatrice généralisée à la clé.
De son côté, un officiel met l'accent sur la nouvelle chance que le massacre de la flottille offre à la diplomatie américaine. Avant cet événement, elle avait dû ravaler son fiasco quant à l'arrêt des colonisations israéliennes et à la reprise de pourparlers directs israélo-palestiniens. Maintenant, forte d'une levée de boucliers mondiale sans précédent contre Israël, elle bénéficie d'un nouveau moyen de pression sur son allié récalcitrant. Il faut qu'elle en profite, en montrant à Israël, faits à l'appui, que seule une paix équitable peut assurer sa sécurité.
Ce ne sont pas les communiqués de dénonciation des Arabes ou de la communauté internationale, les ruptures de relations diplomatiques, le retour à un boycott généralisé, les manifestations de masse avec drapeaux israéliens incendiés qui peuvent empêcher les sionistes de continuer à tenir tête au monde entier. Il faut trouver un moyen de les contraindre à se soumettre aux résolutions de l'ONU, aux préceptes de la conférence de Madrid et aux mécanismes de la feuille de route du quartette.
Dans ce cadre, les Arabes, et les parties qui les soutiennent, doivent fixer un terme précis à la réponse qu'Israël doit donner à leur initiative adoptée lors du sommet de Beyrouth, ainsi qu'à un processus de paix équitable par voie de négociations. Après quoi, ils sont tenus de proclamer l'état de guerre, qu'elle soit classique, avec ouverture de tous les fronts, ou de harcèlement, avec opérations à l'intérieur du territoire ennemi.
Ils doivent surtout se montrer assez convaincus eux-mêmes que la situation a totalement changé après le massacre pour en persuader les Américains. Seuls à pouvoir influer sur Israël, pour le porter d'abord à lever le blocus de Gaza, l'inciter ensuite à cesser les colonisations, et l'amener enfin à de véritables négociations de paix.
Cependant, Israël justifie le maintien de l'embargo par la crainte de la reprise de tirs intensifiés de roquettes, ou de missiles, sur ses localités à partir de Gaza. Il met à profit la division, le conflit, entre le Hamas et le Fateh pour soutenir qu'il ne trouve pas devant lui d'interlocuteur vraiment représentatif des Palestiniens pour négocier.
Allant au-delà des obstacles que l'actualité présente, l'ancien ambassadeur cité estime nécessaire d'enclencher, une fois pour toutes, le traitement global du conflit arabo-israélien, cause palestinienne en tête. À son avis, le fractionnement du problème d'ensemble serait improductif. Car c'est d'une paix complète, d'un package deal que découleraient la solution des différents litiges et le coup d'arrêt à l'extension du terrorisme, régional et même mondial, dont le terrorisme d'État qu'illustre le massacre des humanitaires en route pour Gaza. En même temps, la résistance et son armement n'auraient plus lieu d'être, ni au Liban avec le Hezbollah, ou encore avec les organisations palestiniennes d'obédience syrienne, ni dans les territoires palestiniens avec le Hamas.
À propos de ce dernier, il passe en réalité en premier. En effet, souligne le spécialiste, il est absolument nécessaire que ce mouvement se réconcilie pour de bon avec le Fateh pour faire front à Israël. Et pour que l'idée d'un État palestinien devienne vraiment viable. Les Arabes doivent pousser à la roue dans ce sens, tout en faisant un travail similaire sur eux-mêmes, pour unifier leurs vues et leurs projets par rapport à un Israël que les USA ne parviennent plus à contrôler. Et qui, dès lors, ne se contrôle plus, se déchaîne dans le crime, et le reste à l'avenant, sans aucun doute. Avec danger de guerre dévastatrice généralisée à la clé.
De son côté, un officiel met l'accent sur la nouvelle chance que le massacre de la flottille offre à la diplomatie américaine. Avant cet événement, elle avait dû ravaler son fiasco quant à l'arrêt des colonisations israéliennes et à la reprise de pourparlers directs israélo-palestiniens. Maintenant, forte d'une levée de boucliers mondiale sans précédent contre Israël, elle bénéficie d'un nouveau moyen de pression sur son allié récalcitrant. Il faut qu'elle en profite, en montrant à Israël, faits à l'appui, que seule une paix équitable peut assurer sa sécurité.