04/06/2010
Les Libanais, toutes tendances confondues, continuent de dénoncer l'attaque israélienne contre la « flottille de la liberté ».
Le président Michel Sleiman a pris contact avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avec qui il a passé en revue la situation dans les Territoires palestiniens après l'attaque de lundi contre la flottille. Ils se sont mis d'accord sur la nécessité de lever le blocus israélien de Gaza et de former une commission internationale d'enquête.
Le président Sleiman, qui a reçu l'ancien ministre Fouad Boutros avant de conférer avec la vice-présidente de la Fondation al-Walid ben Talal, l'ancienne ministre Leila Solh Hamadé, puis avec l'ancien Premier ministre Fouad Siniora et le ministre Fady Abboud, a également discuté avec ses visiteurs de l'affaire de la flottille. Cette question a été aussi évoquée par le ministre des Travaux publics, Ghazi Aridi, au cours de sa visite officielle à Damas. M. Aridi, qui a été reçu par le Premier ministre syrien, Naji Otri, a expliqué le comportement d'Israël par le fait qu' « il s'agit d'un État parasite qui se permet de violer les lois et les règles internationales ». Il n'en a pas moins estimé que « l'attaque contre la flottille a créé une nouvelle donne du moment qu'elle a mis l'État hébreu en vis-à-vis avec la Turquie, un des principaux États islamiques avec qui il entretient des relations ».
Par ailleurs, le député Ammar Houri a estimé dans une déclaration à Radio Orient qu'« Israël a prouvé qu'il ne connaît que le langage de l'agression et des crimes » et a jugé nécessaire que le Conseil de sécurité agisse en conséquence. Le député FL Antoine Zahra a pour sa part souligné que l'État hébreu n'avait aucune raison d'attaquer la flottille. La présidente de la commission parlementaire de l'Éducation et de la Culture, Bahia Hariri, s'est pour sa part rendue à l'ambassade de Turquie où elle a présenté ses condoléances au chargé d'affaires et lui a remis un message de condoléances au nom du Rassemblement de Saïda.
Pendant ce temps, des délégations partisanes composées de représentants du CPL, du mouvement Amal, du Courant du futur, du PSP, de la Jamaa islamiya et du PNL ont entamé depuis hier une tournée auprès des ambassades des pays membres du Conseil de sécurité pour leur remettre un mémorandum conjoint réclamant que des sanctions soient prises contre Israël.
L'ancien ministre Fayez Chokor a estimé quant à lui que le Liban est « directement concerné par l'affaire de la flottille, parce qu'il est au ceur des événements ».
Le BN et l'Option libanaise
Réuni sous la présidence de M. Carlos Eddé, le Bloc national a stigmatisé « l'extrémisme d'Isaël, qui transparaît à travers sa nouvelle idéologie militaire, qui consiste à frapper des civils désarmés à bord d'embarcations non militaires, au Liban ou à Gaza ». « C'est comme si Tel-Aviv essaie d'exterminer ses voisins en oubliant que nous sommes à l'ère de la communication et des satellites. »
L'Option libanaise, qui a tenu hier une réunion sous la présidence de M. Ahmad el-Assaad, a comparé l'attaque de lundi « aux crimes nazis contre l'humanité et les juifs », avant de relever « que la victime est aujourd'hui devenue un bourreau » et que « l'attaque contre la flottille a effacé des mémoires les images de l'holocauste ».
Dans les milieux religieux aussi, la dénonciation était vive. Le patriarche melkite, Mgr Grégoire III Lahham, a rendu un vibrant hommage aux militants pacifistes attaqués, dont notamment l'évêque Hilarion Kabouji, et a invité les chefs arabes à œuvrer pour sceller l'unité interpalestinienne et interarabe, ce qui permettra, selon lui, de faciliter une solution au conflit sanglant dans la région. Estimant que les condamnations ne sont plus suffisantes, Mgr Lahham a demandé aux dirigeants arabes de multiplier les efforts auprès des États occidentaux « pour pousser Israël à la paix ».
Le Conseil supérieur de la communautré évangélique au Liban et en Syrie a aussi salué les militants et exhorté « les forces œuvrant pour la paix et la liberté dans le monde à élever haut la voix pour dénoncer la nature de cette entitié raciste (Israël) qui poursuit ses agressions contre des civils et l'obliger à mettre fin à ses violations des droits de l'homme, ainsi qu'au blocus de Gaza ».
Les ulémas sunnites, qui ont tenu une réunion sous la présidence du mufti, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, ont exhorté les dirigeants arabes de rompre leurs relations diplomatiques avec Israël, avant de dénoncer le soutien américain à l'État hébreu et d'inciter le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités.
Cheikh Kabbani a ensuite discuté de l'affaire de la flottille avec le nouvel ambassadeur d'Iran, Ghadanfar Rokon Abadi, qui a fait état d'une concordance de vues sur la nécessité de condamner cet acte criminel.
Réuni sous la présidence de son vice-président, cheikh Abdel Amir Kabalan, le Conseil supérieur chiite a jugé nécessaire d'« expulser l'ennemi sioniste de l'ONU et de l'obliger à lever le siège de Gaza ». Il a aussi appelé les Arabes à revoir leur politique concernant la cause palestinienne et a reproché au Conseil de sécurité de pratiquer la politique de deux poids deux mesures.
Le président Michel Sleiman a pris contact avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avec qui il a passé en revue la situation dans les Territoires palestiniens après l'attaque de lundi contre la flottille. Ils se sont mis d'accord sur la nécessité de lever le blocus israélien de Gaza et de former une commission internationale d'enquête.
Le président Sleiman, qui a reçu l'ancien ministre Fouad Boutros avant de conférer avec la vice-présidente de la Fondation al-Walid ben Talal, l'ancienne ministre Leila Solh Hamadé, puis avec l'ancien Premier ministre Fouad Siniora et le ministre Fady Abboud, a également discuté avec ses visiteurs de l'affaire de la flottille. Cette question a été aussi évoquée par le ministre des Travaux publics, Ghazi Aridi, au cours de sa visite officielle à Damas. M. Aridi, qui a été reçu par le Premier ministre syrien, Naji Otri, a expliqué le comportement d'Israël par le fait qu' « il s'agit d'un État parasite qui se permet de violer les lois et les règles internationales ». Il n'en a pas moins estimé que « l'attaque contre la flottille a créé une nouvelle donne du moment qu'elle a mis l'État hébreu en vis-à-vis avec la Turquie, un des principaux États islamiques avec qui il entretient des relations ».
Par ailleurs, le député Ammar Houri a estimé dans une déclaration à Radio Orient qu'« Israël a prouvé qu'il ne connaît que le langage de l'agression et des crimes » et a jugé nécessaire que le Conseil de sécurité agisse en conséquence. Le député FL Antoine Zahra a pour sa part souligné que l'État hébreu n'avait aucune raison d'attaquer la flottille. La présidente de la commission parlementaire de l'Éducation et de la Culture, Bahia Hariri, s'est pour sa part rendue à l'ambassade de Turquie où elle a présenté ses condoléances au chargé d'affaires et lui a remis un message de condoléances au nom du Rassemblement de Saïda.
Pendant ce temps, des délégations partisanes composées de représentants du CPL, du mouvement Amal, du Courant du futur, du PSP, de la Jamaa islamiya et du PNL ont entamé depuis hier une tournée auprès des ambassades des pays membres du Conseil de sécurité pour leur remettre un mémorandum conjoint réclamant que des sanctions soient prises contre Israël.
L'ancien ministre Fayez Chokor a estimé quant à lui que le Liban est « directement concerné par l'affaire de la flottille, parce qu'il est au ceur des événements ».
Le BN et l'Option libanaise
Réuni sous la présidence de M. Carlos Eddé, le Bloc national a stigmatisé « l'extrémisme d'Isaël, qui transparaît à travers sa nouvelle idéologie militaire, qui consiste à frapper des civils désarmés à bord d'embarcations non militaires, au Liban ou à Gaza ». « C'est comme si Tel-Aviv essaie d'exterminer ses voisins en oubliant que nous sommes à l'ère de la communication et des satellites. »
L'Option libanaise, qui a tenu hier une réunion sous la présidence de M. Ahmad el-Assaad, a comparé l'attaque de lundi « aux crimes nazis contre l'humanité et les juifs », avant de relever « que la victime est aujourd'hui devenue un bourreau » et que « l'attaque contre la flottille a effacé des mémoires les images de l'holocauste ».
Dans les milieux religieux aussi, la dénonciation était vive. Le patriarche melkite, Mgr Grégoire III Lahham, a rendu un vibrant hommage aux militants pacifistes attaqués, dont notamment l'évêque Hilarion Kabouji, et a invité les chefs arabes à œuvrer pour sceller l'unité interpalestinienne et interarabe, ce qui permettra, selon lui, de faciliter une solution au conflit sanglant dans la région. Estimant que les condamnations ne sont plus suffisantes, Mgr Lahham a demandé aux dirigeants arabes de multiplier les efforts auprès des États occidentaux « pour pousser Israël à la paix ».
Le Conseil supérieur de la communautré évangélique au Liban et en Syrie a aussi salué les militants et exhorté « les forces œuvrant pour la paix et la liberté dans le monde à élever haut la voix pour dénoncer la nature de cette entitié raciste (Israël) qui poursuit ses agressions contre des civils et l'obliger à mettre fin à ses violations des droits de l'homme, ainsi qu'au blocus de Gaza ».
Les ulémas sunnites, qui ont tenu une réunion sous la présidence du mufti, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, ont exhorté les dirigeants arabes de rompre leurs relations diplomatiques avec Israël, avant de dénoncer le soutien américain à l'État hébreu et d'inciter le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités.
Cheikh Kabbani a ensuite discuté de l'affaire de la flottille avec le nouvel ambassadeur d'Iran, Ghadanfar Rokon Abadi, qui a fait état d'une concordance de vues sur la nécessité de condamner cet acte criminel.
Réuni sous la présidence de son vice-président, cheikh Abdel Amir Kabalan, le Conseil supérieur chiite a jugé nécessaire d'« expulser l'ennemi sioniste de l'ONU et de l'obliger à lever le siège de Gaza ». Il a aussi appelé les Arabes à revoir leur politique concernant la cause palestinienne et a reproché au Conseil de sécurité de pratiquer la politique de deux poids deux mesures.