vendredi 5 novembre 2010

Pas de porte de sortie orientale pour Obama après la défaite

publié le mercredi 3 novembre 2010
Gilles Paris

 
Les résultats des élections de mi-mandat aux Etats-Unis confirment les pronostics des analystes : large défaite des Démocrates à la chambre des Représentants, légère avance au sénat. Quelle marge de manoeuvre maintenant pour Obama ? Gilles Paris :
"La veille des élections de mi-mandat américaines, le site Foreign Policy a publié un article intéressant d’un vétéran des négociations israélo-palestiniennes, Aaron Miller. Ce dernier revient sur la “tentation de Venise” des présidents américains après une défaite aux élections intermédiaires pour le Congrès : se concentrer sur la politique étrangère où ils n’ont généralement pas à souffrir d’un contrôle tatillon des représentants et des sénateurs.
Une illusion, assure Aaron Miller que l’on sait vacciné contre les espoirs inconsidérés des processus de paix israélo-palestiniens. Aujourd’hui, explique-t-il, les Etats-Unis sont comme le géant de Jonathan Swift, pris dans les rets des “nains” politiques (à l’échelle de la planète) que sont, pour l’affaire qui nous intéresse, le gouvernement israélien de Benyamin Nétanyahou ou l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. Ces derniers ont prouvé au cours des derniers mois, selon Aaron Miller, qu’ils ne répondaient qu’à leurs propres intérêts politiques et non plus aux injonctions de Washington.
Conclusion de l’ancien négociateur : si d’aventure la paix doit survenir, elle dépendra d’eux et d’eux seuls [1]. Une consolation pour le président Obama, il n’a pas à attendre la contrepartie éventuelle du règlement de ce dossier, un prix Nobel de la paix, il l’a déjà reçu l’an passé."
publié sur le blog du Monde "Guerre ou Paix"
Intro et ajout de note : C. Léostic, Afps