vendredi 5 novembre 2010

Dialogue militaire interrompu entre Israël et la Grande-Bretagne

03/11/2010 Jérusalem - PNN -
Le gouvernement israélien a déclaré qu'il ne reprendra pas son "dialogue stratégique" avec Londres tant que la Grande-Bretagne n'aura pas modifié une loi sur les crimes de guerre.
"Le dialogue stratégique (avec la Grande-Bretagne) a été différé. La visite du chef de la diplomatie britannique (William) Hague constitue une phase importante dans les échanges bilatéraux en cours" a indiqué le porte parole du ministère des affaires étrangères israélien, Yigal Palmor.
M. Hague a entamé mardi soir une visite de deux jours dans la région, durant laquelle il rencontrera les dirigeants israéliens et palestiniens. Il est également censé signer un partenariat cinématographique avec le ministre d'extrême-droite Lieberman pour "aider la productivité de l'industrie cinématographique de chacun des deux pays." Image
Des tensions ont émergé entre Israël et la Grande-Bretagne ces derniers jours, quand le ministre israélien du renseignement, Dan Meridor, a du annuler une visite officielle en Grande-Bretagne, car pour son rôle présumé dans l'abordage meurtrier du 31 mai dernier, il aurait pu être arrêté par la justice britannique.
Selon la législation anglaise, un mandat d'arrêt peut-être délivré contre une personnalité étrangère à la demande d'un plaignant, si le juge estime probable que l'accusé ait pu participer à des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité. La Grande-Bretagne est un des pays pionniers dans ce type de législation, à travers l'Europe. Les militants pro-palestiniens ne se servent pas de ce procédé pour la première fois. En 2009, Tzipi Livni, député du parti Kadima, avait également annulé son voyage en Grande-Bretagne en raison d'un mandat lancé contre elle pour son rôle de ministre des affaires étrangères durant l'opération Plomb Durci.
Israël a déjà rencontré des problèmes similaires, en Belgique en 2001, ou en Espagne en 2009. Plus récemment, le ministre Ehud Barak, ancien chef du Shin Beit, a annulé sa visite en Espagne car il craignait d'être arrêté.
Le porte parole Palmor a ainsi souligné que, la question du déplacement des représentants israéliens en Grande-Bretagne serait le point central des discussions avec M. Hague. Celui-ci aurait par ailleurs déclaré s'engager pour la suppression de la loi.