vendredi 5 novembre 2010

Al-Bardawil : c'est la résistance qui empêche la guerre sioniste contre Gaza, non Abbas

[ 03/11/2010 - 16:28 ]
Gaza – CPI
Le leader au mouvement du Hamas, Dr. Salah al-Bardawil, a nié le fait que les positions de l'ex-président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, concernant les négociations, empêchent l'occupation sioniste de lancer une nouvelle guerre contre la Bande de Gaza et de frapper le Hamas.
Il affirme que la lutte légendaire de la résistance à Gaza et la solidarité internationale sont les éléments qui empêchent "Israël" d'agresser Gaza de nouveau.
Dans ses déclarations à l'agence Qods Press, al-Bardawil a déclaré, aujourd’hui mercredi 3/11 : « Nous savons que l'ennemi sioniste ne pense pas actuellement à la guerre contre Gaza et ne peut pas, surtout après avoir vu l’ampleur de la solidarité internationale avec le peuple palestinien et les poursuites judiciaires contre ses crimes, ainsi que la lutte légendaire du peuple palestinien et de sa résistance héroïque, et après avoir vu que les Etats-Unis sont occupées par leurs propres affaires… Maintenant il tente de montrer qu'Abbas empêche la guerre contre Gaza, mais c’est la résistance et la solidarité internationale avec le peuple palestinien qui empêchent cette guerre, et non Abbas ».
Al-Bardawil a refusé de dire que c’est 'Abbas qui fuit les négociations : « Celui qui a fuit des négociations et du processus de paix est l'entité sioniste, quant à Abbas, il désespère de reprendre les négociations. Il mendie un moratoire formel de la colonisation pour trois mois, mais les sionistes refusent cette idée. Abbas n'a pas récupéré ce pour quoi il négocie, en effet, personne ne nous fera de faveur, nous sommes détenteurs du droit et de la volonté, et l'ennemi sioniste est poursuivi au niveau international à cause de ses crimes ».
Il a salué le rôle de l'Arabie Saoudite dans le soutien du droit palestinien, en déclarant : « Nous avons toujours estimé le rôle saoudien joué dans la réconciliation entre Fatah et Hamas, en particulier ses efforts réalisés pour l'Accord de la Mecque sous l'égide du roi Abdullah Ben Abdul-Aziz. L'Arabie Saoudite restera toujours l'un des pays qui se préoccupent des intérêts du peuple palestinien, et nous n'acceptons pas d'accuser l'Arabie Saoudite d'extrémisme. Ce sont les médias sionistes qui tentent de corroborer l’idée que l'entité sioniste est le seul Etat démocratique dans la région du Moyen-Orient ».
« Quant à la question de la reconnaissance du Hamas et de la résistance, c'est une affaire tracée par notre sang et nos armes avec le soutien d'Allah, et nous respectons les efforts de la nation arabe, mais les territoires ne seront gardés que par leurs autochtones », a poursuivi al-Bardawil.
Des médias palestiniens avaient publié mercredi que la radio de l'armée sioniste a rapporté de sources politiques à al-Qods occupée des allégations selon lesquelles « Abbas tente de fuir les exigences du processus de paix vers la réconciliation avec le Hamas ».
Les mêmes sources ont accusé l'Arabie Saoudite de tenter de rapprocher le Hamas et le Fatah, prétendant que « l'on ne doit pas oublier que ce pays est un grand exportateur du terrorisme islamique et de ses idées extrémistes, et qu'il ne veut pas détruire le Hamas et tient à sa présence politique et physique dans la Bande de Gaza », selon leur prétentions.
D'autre part, al-Bardawil a exprimé son optimisme quant au progrès du dialogue de la réconciliation dans la réunion prévue mardi prochain entre le Hamas et le Fatah à Damas. Il a déclaré : « il y a une mauvaise compréhension concernant la nature du dialogue actuel pour la réconciliation, nous n'entamons pas un nouveau dialogue, mais nous essayons de clarifier certaines ambiguïtés de la feuille égyptienne comme prélude à sa signature. La feuille égyptienne stipule la formation de services de sécurité qui servirait l'intérêt national, nous nous sommes accordés sur cela, il ne reste qu’une mesure qui est de développer une vision concrète de la restructuration des services de sécurité en Cisjordanie et à Gaza ».
Enfin, il a ajouté : « Nous nous efforçons de mettre fin aux désaccords palestiniens internes et de réaliser la réconciliation nationale pour faire face à l'occupation et mettre fin à ses violations ».