jeudi 5 novembre 2009

L’UE invitée à rehausser ses relations avec Israël

publié le mercredi 4 novembre 2009

Bulletin quotidien UE-Israël
L’UE accorde la priorité à ses relations avec Israël, son "partenaire naturel"

L’UE et Israël ont achevé leurs négociations sur la libéralisation du commerce des produits agricoles, avec une ou deux restrictions. Les détails ne sont pas donnés à ce stade mais une source communautaire révèle que cet accord entre les 27 Etats membres a été acquis le 20 octobre et devrait être signé dans un avenir proche. Un autre accord sur la mise en place d’un cadre pour la certification des produits pharmaceutiques est annoncé et devrait être finalisé très prochainement. On peut donc voir à Bruxelles un réchauffement des relations avec Israël malgré une apparente distance politique et bien que le ministre israélien des Affaires étrangères ait déclaré fin septembre n’être pas content de l’avancée des relations bilatérales. Il ressentait un manque de "réponse" de l’UE et affirmait qu’il ne doit pas y avoir de " conditionnalité".

La décision prise il y a plus d’un an par les Etats membres de rehausser les relations UE-Israël est toujours d’actualité, a déclaré à Jérusalem le Vice- président de la Commission Günter Verheugen, lors d’un discours à l’intention des dirigeants économiques, des politiques et des médias à l’occasion d’une conférence sur "Israël et l’élargissement de l’UE" organisée le 15 octobre par la délégation de la Commission en Israël.

L’UE accorde la priorité à ses relations avec Israël, son "partenaire naturel ", a déclaré Verheugen. Même dans le "cercle des amis " (càd les pays qui sont inclus dans la politique de voisinage), c’est un pays "atypique" qui mérite un statut spécial car il est proche de l’UE en ce qui concerne le développement économique et la stabilité de sa démocratie et de ses institutions, a-t-il poursuivi. Les relations à développer seront peaufinées afin quelles soient aussi proches et semblables que possible des relations avec la Norvège et l’Islande qui sont membres de la zone économique européenne, a-t-il affirmé . Verheugen a appelé à un "calendrier positif ", dans le cadre de l’accord d’association, à des perspectives nouvelles intéressantes pour le développement à venir des relations UE-Israël, puisque leUE et Israël travaillent déjà ensemble sur un grand nombre de sujets. Il a mentionné l’environnement, l’énergie, les connections internet à haut débit, la science et la technologie, Galiléo, et la lutte contre le blanchiment de l’argent et le financement du terrorisme. Verheugen a quand même fait allusion à la situation politique, affirmant qu’il fallait espérer qu’avec le temps le Moyen-Orient connaîtrait la même paix et la même stabilité que l’Europe avait acquise.

Le "calendrier positif" dont il a parlé doit être mis sur le même plan que les appels à intensifier les pressions sur Israël ou même au boycott émis par des associations de la société civile en Europe. Selon Verheugen, les appels au boycott des produits israéliens ne peuvent se justifier et sont un choix "facile" qui ne résoudrait en rien le conflit. Cette phrase rassurante a eu un large écho dans la presse israélienne et sur divers médias électroniques (des associations européennes et israéliennes) qui font autorité sur la politique israélienne -signe que la menace de boycott est prise très au sérieux. Le gouvernement israélien a déjà fait savoir qu’il comptait obtenir le soutien de l’UE pour redorer l’image ternie du pays. Incapable d’expliquer les raisons de son opération à Gaza, condamné dans un rapport présenté par un juif sud-africain, cela fait 40 ans qu’Israël est au banc des accusés, selon Ido Aharoni, spécialiste en communications au ministère des Affaires étrangères, qui est cité dans la presse électronique. D’après le Jerusalem Post le premier ministre Benjamin Natanyahou a déclaré qu’il fallait contrer les efforts continus pour démolir la légitimité d’Israël : "La bataille la plus importante que nous devons mener est celle de l’opinion publique".

Lors d’une rencontre à la mi septembre entre Rafik Barak, Vice-directeur général au ministère des Affaires étrangères, et un représentant européen, Israël a demandé qu’aient lieu des visites à plus haut niveau, telle celle du Commissaire Verheugen décrit comme "un bon ami du pays", et a mentionné explicitement la visite des commissaires Rehn et De Gucht (ce qui n’est pas confirmé par Bruxelles pour le moment). Israël a aussi appelé à une plus grande implication de l’UE qu’il souhaite moins ambigüe quand elle donne son avis sur la solution à deux Etats, la liberté de mouvement dans les territoires occupés, la sécurité et la reconnaissance d’Israël en tant qu’Etat juif.

Bruxelles, le 23 octobre

Communiqué par S. Zimmermann ((NPK-NL) à la CECP (plateforme européenne des comités Palestine...)

Traduit de l’anglais par C. Léostic, Afps