mardi 10 novembre 2009

La France ne doit pas recevoir Netanyahu

publié le dimanche 8 novembre 2009

AFPS

Manifestation contre la réception à l’Elysée de Netanyahu, mercredi 11 novembre à 17 heures, aux Champs-Elysées.

Le gouvernement israélien vient de rejeter le vote de l’Assemblée générale des Nations unies qui a adopté les recommandations du rapport Goldstone donnant trois mois à Israël et aux Palestiniens pour ouvrir des enquêtes « crédibles » sur des crimes de guerre commis lors de l’offensive meurtrière israélienne à Gaza l’hiver dernier. Il rejette toutes ses obligations, intensifie la colonisation de la Cisjordanie et le siège de la bande de Gaza, mène à Jérusalem une politique de « purification » ethnique. Il impose l’impasse de tout processus de paix. C’est pourtant le moment choisi par le Président Nicolas Sarkozy pour tourner à nouveau le dos à la Paix en s’empressant de recevoir le premier le 11 novembre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.

Ce n’est pas seulement un déshonneur pour le gouvernement de notre pays. C’est une faute politique au regard de ses obligations, morales et politiques.

Alors que l’administration Obama a renoncé à exiger d’Israël un gel total de la colonisation en Cisjordanie occupée dont elle avait pourtant fait un préalable à la reprise des négociations, la France et l’Europe ont le devoir d’agir pour mettre un terme à ce qui est le principal obstacle à la paix. La colonisation en effet n’est pas seulement illégale. Elle vide de sens tout processus de négociation.

Au lieu de cela, refusant toute sanction et toute pression, la France fait partie de la minorité d’Etats qui se sont abstenus ce 5 novembre lors de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unies du rapport Goldstone. La secrétaire d’Etat française chargée du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, affirme, à Jérusalem, le soutien de la France à la candidature d’Israël à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Et l’Union européenne signe (le 4) avec Israël un nouvel accord sur la libéralisation des échanges de produits agricoles conditionnés - dont beaucoup proviennent des colonies.

Ce n’est pas en tournant le dos aux principes suivis par tous les gouvernements français depuis de Gaulle et en donnant des gages au gouvernement d’extrême droite israélien que la France servira la paix. Le refus de Benyamin Netanyahu de toute libération du prisonnier politique franco-palestinien Salah Hamouri en constitue une preuve supplémentaire. Benyamin Netanyahu n’est pas le bienvenu à Paris. C’est pourquoi l’Association France Palestine Solidarité s’associe à l’appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens pour une

manifestation

contre la réception à l’Elysée de Netanyahu,

mercredi 11 novembre à 17 heures, aux Champs-Elysées.

Paris, le 7 novembre 2009.