lundi 10 octobre 2011

Forte mobilisation en faveur des prisonniers palestiniens en Israël

lundi 10 octobre 2011 - 07h:57
Al Jazeera
Les militants commencent une grève de la faim sans limite de temps, en soutien aux prisonniers palestiniens en Israël également en grève de la faim contre « l’aggravation des conditions de détention ».
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Dimanche 9 octobre - La mobilisation en faveur des prisonniers se développe fortement
Au moins 60 militants dans les territoires occupés de Cisjordanie, de Gaza et en Israël ont entamé une grève de la faim illimitée en appui aux prisonniers palestiniens déjà en grève de la faim dans les prisons israéliennes contre la dégradation des conditions de détention.
Un camp de solidarité a été mis en place par de jeunes militants dans la ville israélienne de Haïfa, ce dimanche, en « réaction spontanée » en faveur de la grève des détenus déclarée il y a déjà deux semaines, ont indiqué les organisateurs.
« Nous avons essentiellement deux raisons : soutenir les prisonniers et soutenir leur moral [dans la poursuite de leur grève de la faim] et sensibiliser sur la question des détenus politiques palestiniens », a déclaré à Al Jazeera Muhannad Abu-Gosh, un organisateur du camp de Haïfa.
Quelque 50 prisonniers politiques palestiniens ont commencé une grève de la faim le 27 Septembre. D’autres prisonniers les ont depuis rejoint. Ce dimanche, 234 détenus étaient en grève, selon un communiqué de l’administration pénitentiaire israélienne..
Selon le communiqué, les grévistes, qui sont maintenant à leur 13e jour de jeûne, sont « « sous surveillance médicale quotidienne et leur situation est satisfaisante ».
Exprimer le soutien
Des milliers de personnes se sont rassemblées la semaine dernière, à Haïfa, dans la ville de Gaza et les villes de Naplouse et Ramallah en Cisjordanie, pour protester contre les « conditions oppressives » dans les prisons israéliennes.
Dans la ville de Gaza, des centaines ont manifesté leur appui à la grève des prisonniers ce dimanche, et d’autres protestations sont prévues.
Dimanche également, la mère d’un prisonnier a entamé une grève de la faim devant les bureaux du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Ramallah. De petits rassemblements et des sit-in a eu lieu à Jérusalem-Est.
Le CICR est l’organe chargé de surveiller et de protéger les droits des détenus et de maintenir le contact avec eux.
A Naplouse, une tente installée mardi pour soutenir les grévistes de la faim reçoit maintenant au moins 1500 visiteurs chaque jour, a déclaré Beesan Ramadan, un étudiant à l’université An Najah.
« J’espère que cela va continuer vers quelque chose de permanent sur toutes les questions ayant trait aux prisonniers en général », a encore déclaré Ramadan.
Restrictions plus sévères
En Juin, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé un renforcement des restrictions sur les droits des prisonniers palestiniens, voulant ainsi exercer un chantage en faveur de la libération de Gilad Shalit, un soldat israélien retenu captif par le Hamas.
Shalit a été capturé à la frontière de la bande de Gaza en 2006. Le Hamas, au pouvoir dans le territoire côtier, exige libération de plus de 1000 prisonniers palestiniens en échange de sa libération.
Selon les groupes de défense des droits de l’homme, les nouvelles mesures répressives comprennent le refus de l’accès aux livres, aux programmes éducatifs et à des vêtements neufs. La pratique de l’isolement a été étendu et les visites familiales fortement restreintes (quand elles ne sont pas interdites - N.d.T). Les détenus sont aussi obligés de rencontrer leurs avocats avec leurs mains menottées.
Selon un rapport des Nations Unies daté de mars 2011, environ 6000 Palestiniens sont actuellement dans 22 prisons en Israël et en Cisjordanie.
Certains ont été privés de tout contact avec le monde extérieur, y compris leurs familles, depuis des durées allant jusqu’à cinq ans, selon le rapport.
10 octobre 2011 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
Traduction : Info-Palestine.net
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