jeudi 30 juin 2011

De Gaza à la Cisjordanie : mobilisés « sur mer et sur terre »

30/06/2011
La mobilisation autour du maire (PC) de Vaulx-en-Velin pour défendre le maintien d’un drapeau palestinien au fronton de son hôtel de ville, illustre, dans le Rhône, la densité des réseaux de solidarité avec les civils de Gaza et de Cisjordanie, dans la perspective de la création d’un Etat palestinien. Une donnée qui peut s’expliquer autant par l’existence d’une forte tradition syndicale et associative locale, que par l’importance d’une population de culture musulmane sensible à cette cause. Si la mobilisation ne connaît jamais de répit, elle est, ces jours-ci, à son acmé.
Le Collectif 69 de soutien au peuple palestinien, présidé par Jérôme Faÿnel, suit « au jour le jour » l’activité des quatre Lyonnais devant embarquer à Athènes à bord des « bateaux pour Gaza » chargés de matériel médical et de construction. Une opération qualifiée de « pacifique » contre le large blocus imposé par Israël à la bande de Gaza pour des motifs sécuritaires - Israël est en lutte contre le mouvement de résistance islamique Hamas, soutenu par l’Iran et la Syrie, et qui dirige ce territoire contigu. « Les Lyonnais nous envoient des messages en continu, le moral est très bon mais ils rongent un peu leur frein », témoigne Jérôme Faÿnel. Car hier, les flottilles n’avaient toujours pas quitté Athènes. « Ça monte en intensité, il y a beaucoup de pression de la part d’Israël pour que les bateaux ne partent pas », accuse Jérôme Faÿnel. L’Etat hébreu redoute la participation d’activistes. Deux des Lyonnais restent dans l’un des deux bateaux français à quai, «pour le surveiller et empêcher tout sabotage ». Le départ pour Gaza serait imminent. Et le « front » estival s’élargit. Suivant « la demande d’associations palestiniennes », « environ une centaine de personnes du Rhône », selon Colette Duperray, membre de l’association Capjpo/EuroPalestine, décollera le 8 juillet pour la Cisjordanie. Une action internationale « solidaire et pacifique » baptisée « Bienvenue en Palestine ». « Nous déclarerons à l’aéroport de Tel-Aviv (Israël) que nous voulons aller en Cisjordanie : nous ne signerons aucun papier disant que nous nous engagerions à ne pas nous y rendre », insiste Colette Duperray. « On sera mobilisés sur mer et sur terre », conclut Jérôme Faÿnel.
Nicolas Ballet