lundi 21 novembre 2011

La rencontre Abbas-Mechaal sera-t-elle la fin du calvaire des détenus politiques de la Rive ?

[ 19/11/2011 - 22:34 ] 
Les palestiniens de la rive occidentale montrent un grand intérêt à la rencontre attendue entre le Président de l’Autorité Mahmoud Abbas et le président du bureau politique du Mouvement de la Résistance Islamique « Hamas » Khaled Mechàal au Caire la fin de la semaine prochaine ; les parents des détenus politiques ont leurs cœurs suspendus par l’espoir de voir mettre fin à leur calvaire en raison de la persistance de la détention de leurs enfants.
Les palestiniens sont nombreux à considérer la détention politique liée aux tous débuts de la division, comme la plus importante entrave sur la voie de la réconciliation et la concrétisation de l’unité nationale, dont les palestiniens ressentent maintenant le besoin plus que jamais.
- 75 dossiers
 Les statistiques les plus récentes émanant de la «Commission des parents de détenus politiques » parlent de maintien en détention de plus de 75 prisonniers, originaires des différents départements de la rive occidentale, dont certains moisissent derrière les barreaux depuis plus de cinq années.
Le plus ancien détenu politique Moayed Tayeà à Beni Aoudet du village de Tamoun près de Tobas, a été arrêté par l’appareil des renseignements, au mois d’Août de l’an 2007, et accusé d’intelligence avec l’occupation. Les tribunaux de l’Autorité l’ont cependant innocenté, car l’accusation est une pure machination montée dans le cadre  des contrariétés politiques et fut en conséquence relaxé, mais l’autorité l’à repris devant le portail de la prison Jouneïd,  juste avant qu’il ne le  franchisse.
Quant à Amine El Kouka el Jaouad El Katout, tous les deux originaires de la ville de Napoulse son en détention depuis 2007 et, inculpés d’activisme au sein des brigades du Martyr Ezzeddine El Kassam ; les renseignements de l’Autorité ont d’abord arrêté, le recherché Kassami El Kouka en date du 1/11/2007, alors que le « préventif » a arrêté le recherché Kassami El Katout, deux mois plutôt au mois de septembre de la même année : tous les deux continuent à moisir dans la prison de Jouneid.
Parmi les noms les plus distingués des anciens détenus dans les prisons de l’appareil de l’Autorité : le recherché Kassami Rajeb Ouni Chérif et ALà Hassouna de Naplouse : ces deux incarcérésà la prison de Jouneid depuis la fin de l’année 2008.
Les documents en possession de la « commission des parents de détenus politiques » sur la rive occidentale, précisent que cinq détenus sont encore dans les prisons de l’Autorité depuis l’an 2009. Ce sont successivement Ala Dhiab, Abdelfattah Chrim, Imed Houtri, Ibrahim Attia, ces quatre originaires de Kalkilia, et Ouajdi El Arouri du village de Aroura près de Ramallah.
De l’année 2010, 16 jeunes en sont victimes et continuent à croupir dans les geôles des différents appareils sécuritaires de l’Autorité, tandis que, 50 autres détenus environ, font l’objet d’une séquestration à caractère politique, depuis leur incarcération, en différentes périodes de l’an 2011.
De différentes régions :
Les détenus de la rive occidentale dans les geôles des appareils de l’Autorité sont distribués sur différents départements ; plus de 2/3  d’entre eux, sont originaires du département d’El Khalil ; parmi les plus distingués, Ayoub El Kaouasmi, Bejas Amrou, Moatassem Ennatcha, Mohamed El Atrach, Mohmed Abou Hadid, Othman El Kaouasmi et Jihad Abou Kabita ; ils croupissent dans leur majorité dans les geôles d’El Khalil, Edhahiria et Ariha.
Naplouse au nord de la rive gauche occupe la deuxième position par rapport au nombre de ses enfants détenus politiques. Ainsi plus de 20 détenus politiques dont, les plus connus sont Abdelhakim El Kadh, Abdallah EL Akr, Rajeb El Chérif, Amin El Kouki et bien d’autres parmi les chefs de terrain, les activistes et les étudiants des universités, moisissent dans la prison de Jouneid.
A propos de Kalkilia, sept de ses enfants, détenus politiques croupissent dans les geôles des appareils de l’Autorité ; on compte parmi eux, Dhiab, condamné à 20ans, Abdelfatteh Chrim, condamné à 12ans, et d’autres de Ramallah, accablés dans les chaînes parmi les enfants notoires appartenant à la cellule « Remonim » : Aslam Hamed et Atef Soualhide Selwad, condamnés à 3ans d’emprisonnement, avec pour chef d’inculpation, leur rôle au sein des brigades du martyr Ezzedine El Kassam dans la lutte contre l’occupation ; s’y adjoint l’artiste wajdi El Arouri, condamné à cinq ans d’emprisonnement, et séquestré par l’appareil des renseignements depuis l’an 2009.
Les détenus politiques restants se distribuent sur les différents départements de la rive occidentale du Nord au Sud, parmi les plus connus les deux étudiants universitaires Abderrahman Abadi, originaire de Yaabed, circonscription de Jenine, et Jaafar Dababsa de Tallousa, en plus du détenu Assad Allah Badran du cloitre d’El ghoussoun, circonscription de Tolkaram, de nombreux étudiants des universités et les captifs relaxés.
Le crime renouvelé :
« La commission des parents de détenus politiques » sur la rive occidentale évoque plus de 5 dossiers de détenus politiques dans les geôles de l’Autorité ; chacun de ses dossiers comporte « des détails et des témoignages », qui aboutissent dans leur totalité sur le fait que la détention politique est une pratique loufoque qui doit s’arrêter.
 Les informations diffusées par les médias et les institutions d’informatisation, quotidiennement la persistance de la pratique de détention politique de la part de tous les appareils sécuritaires de l’Autorité sur la rive occidentale occupée ; cependant des accusations claires concernant précisément l’appareil de la sécurité préventive d’accélérer à desseins les campagnes d’arrestation pour saboter la rencontre Abass – Mechaal.
Ces accusations sont basées sur le fait que la « préventive » monopolise les opérations d’arrestation déclenchée tout dernièrement après l’accalmie constatée deux semaines plus tôt puisque l’appareil a repris les opérations d’arrestation et de convocation de dizaines de personnes à Naplouse, El Khalil et, Jénine.
Les dernières informations recueillies, signalent que l’appareil a arrêté durant sa dernière campagne à El Khalil, le militant Mohanned Elhaymouni, et les deux relaxés Mohamed El Khatib et Youssef Abou Hsine. A Naplouse, les frères Anas, Abdallah et,  Yesser Joud Allah ont été arrêtés, ce sont les frères d’un martyr et les fils d’une martyre tout comme a été arrêté le même jour, mardi, le relaxé : Oussema Saouafta de Tobas.
La torture aussi :
Malgré plusieurs tentatives prodiguées par des experts et des spécialistes, dans les domaines du marketing et des relations publiques pour la promotion des traitements « civiques » des détenus politiques dans les geôles de l’Autorité, les hôpitaux de la rive occidentale et les rapports des médecins en exercice révèlent la persistance des opérations de supplice et de torture à l’intérieur des geôles.
La dernière victime des opérations de torture dans les geôles des appareils de l’Autorité, fut l’étudiant à l’université Ennajeh Ala Seoud Beni Monia du village de Akraba que l’enquêteur de l’appareil de la préventive a cogné avec l’arrière du révolver sur la tête ce qui nécessita son transfert d’urgence à l’hôpital.
Après quelques jours de soins hospitaliers, l’étudiant universitaire est ramené à la prison de Jénine où, il est encore une détention jusqu'à l’instant de la rédaction de ce rapport. Des témoins oculaires qui ont pu constater son état de santé, alité sur le lit de l’hôpital, certifient que ce qu’il a enduré comme torture est inqualifiable.
Les procès également :
Malgré les innombrables appels des institutions juridiques et des Instances de contrôle palestiniennes, pour l’application de la loi, la justice militaire persiste dans son immixtion dans les affaires des citoyens civils et l’émission des jugements différents à l’encontre de ceux qui sont traduits devant ses juridictions parmi les partisans du Mouvement Hamas.
Des juges et des militaires non compétents émettent quotidiennement des décisions de mise en arrêt et des relaxations des détenus politiques, laissant aux appareils de l’Autorité, la liberté d’exécuter ou non ces décisions.
Parmi les exemples récents de non exécution des décisions des Tribunaux, ce qui est advenu aux détenus : Jaafar Dababsa, Abderrahmen Abadi, Mohamed Abou Hadia, Moatassem Ennatcha, Othman Elkaousmi et, Mohamed El Atrach ; certains sont arrivés à bout de leurs condamnations et d’autres ont obtenu, des décisions de relaxation depuis plus six mois, sans exécution de ces décisions. Des dizaines de cas similaires parmi ceux qui ont obtenus des jugements judicaires de remise en liberté sans aucune garantie d’exécution.
Dans l’attente de la fin du calvaire, les yeux des parents de détenus politiques sont tournés vers la rencontre Abbas - Mechaal, dans l’espoir qu’elle mette un terme aux souffrances de leurs proches.