Ramallah – CPI
Plusieurs familles palestiniennes de la
Cisjordanie ont récemment eu l’occasion de visiter la bande de Gaza.
Elles y sont parties pour voir les leurs, libérés grâce à la dernière
transaction d’échange de prisonniers effectuée entre l’Entité sioniste
et la résistance palestinienne, le mouvement du Hamas en tête.
Ces familles ont eu l’occasion de voir, de
leurs propres yeux, la bande de Gaza gouvernée par le mouvement de la
résistance islamique Hamas, loin de l’image fausse donnée par les médias
sionistes.
Dès leur retour dans leurs villes et
villages de la Cisjordanie, plusieurs membres de ces familles commencent
à raconter des détails bien différents de ce qu’ils s’étaient attendus à
voir dans la bande de Gaza, surtout les familles des détenus libérés
qui ne sont pas membres du mouvement du Hamas.
Images tout à fait différentes
Dans une réunion rassemblant plus de dix
personnes, un cadre du mouvement du Fatah, dans la ville de Ramallah, a
parlé de son voyage dans la bande de Gaza pour voir son frère
libéré : « Au début, j’hésitais à aller dans la bande de Gaza, étant
membre actif du mouvement du Fatah, car l’image qu’on a en tête prétend
que mouvement du Hamas arrête et mate les membres du mouvement du Fatah,
qu’il tire sur leurs jambes, qu’il les empêche de pratiquer leurs
activités. Malgré tout, mon envie de voir mon frère était plus fort,
alors j’ai décidé d’aller dans la bande de Gaza, coûte que coûte. »
Tout était différent, ajoute-t-il :
« Lorsque je suis entré dans la bande de Gaza, j’ai été choqué : la
réalité était complètement différente de ce qu’on dit en Cisjordanie sur
le mouvement du Hamas. Je n’ai rien vu, ni pression, ni aspects
apparents de sécurité dans la rue. Le traitement n’était que bon ».
« Cela m’a grandement surpris de voir le
mouvement du Fatah s’activer dans la bande de Gaza de façon ordinaire.
Ses chefs ont le mouvement libre. Le Fatah hisse ses drapeaux et ses
slogans, effectue ses activités ; ce que j’ai vu était tout à fait
différent de ce qu’on dit en Cisjordanie de la pression pratiquée par le
Hamas. »
Un autre activiste du Fatah est allé
jusqu’à dire qu’il avait ressenti une déconnexion avec la réalité en
constatant la réalité sur le terrain, dans la bande de Gaza sous le
Hamas.
Chez Haniyeh et Az-Zahhar
Il a aussi été étonné par les conditions de
vie des dirigeants de premier ordre de la bande de Gaza : « Pour fêter
la libération des captifs, nous étions invités dans la maison d’Ismaël
Haniyeh, premier ministre palestinien, mon frère libéré et moi. J’étais
choqué : notre maison, bien simple pourtant, était meilleure, de loin ;
contrairement à ce qu’on laisse entendre, que les dirigeants du Hamas,
Haniyeh en particulier, vivent dans le confort et dans des châteaux ».
Une vie très simple, ajoute-t-il : « Mon
étonnement était encore plus grand quand j’ai vu Ismaël Haniyeh et
Mahmoud Az-Zahhar parmi nous, habillés en robe locale simple, avec des
gardes presque inexistant. Si nous ne les connaissions pas grâce aux
photos, il n’aurait pas été facile de les identifier. Ce sont eux qui
nous saluaient, humblement, simplement, sans costume, sans prestige,
sans garde exagérée ».
Face au Créateur, ils sont encore plus
simples, continue-t-il : « Au moment de la prière, Haniyeh s’est mis à
prier, avec beaucoup d’humilité, une scène que nous n’avons pas
l’habitude de voir chez nos dirigeants. A vrai dire, dans chaque
situation, je faisais une comparaison entre ce que l’on dit en
Cisjordanie, essayant de tacher la réputation du Hamas, et ce que je
voyais durant mon séjour là-bas ».
Puis un jour, lui et plusieurs personnes
ont été invités à manger dans la maison de Dr. Mahmoud Az-Zahhar. Il
s’est étonné de constater combien ce responsable du Hamas est
simple : « J’ai vu un homme tendre, modeste, humble, et je me suis
demandé : "C’est lui que nos médias, en Cisjordanie, appelle le vampire
du Fatah, le Dahlan du Hamas, l’homme extrémiste et sanguinaire ?" ».