lundi 21 novembre 2011

Kacem : La coordination sécuritaire et les capitaux occidentaux menacent la reconciliation

[ 20/11/2011 - 22:11 ] 
L’enseignant des Sciences Politiques à l’Université palestinienne « Ennajah », le professeur Abdessatar Kacem a minimisé les chances de parvenir à une réelle réconciliation nationale, si l’Autorité ne prend pas son courage à deux mains, décide de mettre un terme à la coordination sécuritaire, révise ses accords précédents avec l’occupation et, possède suffisamment d’audace politique pour assumer les conséquences de ses décisions surtout, au niveau de la procuration de financement des sphères arabe et islamique en remplacement des aides occidentales, selon ses dires.
Dans ses déclarations à l’Agence « Kuds Press » Kacem a exprimé ses craintes de voir « Hamas » et « Fath » réitérer les mêmes erreurs du passé, selon ses dires, et cela, « en omettant de traiter les vraies causes du différend que, représentent essentiellement les accords, signés par l’Autorité palestinienne avec "Israël" et à leur tête « la coordination sécuritaire ».
Le professeur poursuivit : « Je crois qu’il y aurait une grande possibilité de réaliser une réconciliation, si l’on prend soin de traiter les causes réelles des dissensions et des combats qui ont opposés les deux mouvements Fath et Hamas ; les accords signés avec « Israël » sont la cause essentielle, et, précisément la coordination sécuritaire qui signifie que, le palestinien capture le palestinien et, que, le palestinien fournit des informations sur un palestinien, par conséquent, si cette coordination sécuritaire ne s’arrête pas alors, la réconciliation n’aura pas lieu ; cette question était claire dans les deux accords du Caire en l’an 2005 et celui de la Mecque sainte en 2007 ; en ces moments, la même scène va se répéter tant que, la coordination sécuritaire se poursuivra.
Kacem a signalé, que la décision d’arrêter la coordination sécuritaire est possible, mais économiquement coûteuse, et ajouta : « Aujourd’hui, si, l’Autorité décide de mettre un terme à la coordination sécuritaire, alors elle sera sûrement amenée à sacrifier les capitaux occidentaux ; elle devra choisir entre sacrifier l’unité nationale ou sacrifier les capitaux occidentaux! Jusqu'à l’heure, il est clair que l’Autorité a choisi de sacrifier l’unité nationale ; mais si maintenant elle se ravise et décide de sacrifier les capitaux occidentaux, alors elle devra leur trouver des substituts car, il faut satisfaire les besoins des fonctionnaires et, des palestiniens d’une façon générale ; je crois en outre que l’Autorité est en mesure de se procurer des capitaux chez des sphères autres qu’occidentales ; il lui est de même, possible de faire ce qu’à fait Hamas en matière d’introduction de capitaux en fuite en Palestine.
Concernant la question de savoir si « El Fath » et en mesure de se procurer des soutiens financiers des sphères arabes, alors que le monde arabe est dominé par une renaissance islamique, Kacem répondit : « on ne peut dire que Fath est à l’écart de l’Islam ; c’est vrai qu’elle soit traversée par de multiples courants, mais tous ne sont pas à la marge de l’esprit islamique, et puis il y a la dimension nationale ; les choses peuvent avoir une solution : « je rappelle que, dans les années quatre vingt et, avant l’apparition de Hamas, Fath recevait de l’aide du monde arabe ».
Kacem poursuivit « la pierre angulaire : c’est le financement ; les palestiniens vont-ils demeurer prisonniers des capitaux occidentaux, où vont-ils s’en libérer? car les capitaux versés par l’occident aliènent, en contrepartie notre volonté nationale.