mercredi 12 octobre 2011

Le veto et les Arabes

Moustapha Sami
Editorialiste

Il semble que la peau noire d’Obama, ses origines islamiques et africaines, son attirance et ses discours intelligents par lesquels il essaye de gagner la confiance des musulmans et de corriger les erreurs bêtes de Georges Bush ont réussi à tromper les musulmans et les Arabes.
Les Arabes et les Palestiniens se sont imaginés que le président américain noir, le jeune avocat qui a vécu son enfance avec sa mère et son époux musulman en Indonésie et qui a visité dans sa jeunesse ses oncles, ses tantes et ses frères au Kenya, et qui a témoigné des souffrances des pauvres aidera les Palestiniens, les victimes de l’oppression et de la colonisation israélienne. Cependant, les Arabes ont été déçus lorsque Obama a menacé d’utiliser le veto pour anéantir le rêve des Palestiniens de déclarer leur Etat.
Les Arabes n’ont pas compris, après toutes ces années, qu’Obama diffère des précédents présidents de par son aspect exactement comme Hillary Clinton diffère de Condoleezza Rice de par la couleur de sa peau seulement.
Mais la politique américaine est la même. Elle ne changera pas tant que les Arabes ne changent pas.
Les Arabes n’ont rien appris des leçons du passé ni des années perdues en courant derrière le mirage des promesses américaino-israéliennes qui ne se réaliseront jamais tant que les Arabes demeurent faibles de par leurs volontés ou plutôt les volontés et les ambitions de leurs rois, présidents et cheikhs.
Le veto américain qu’Obama menace de brandir n’est pas né du néant. Toutes les prémices indiquent que les Etats-Unis réaliseront les ordres et les instructions d’Israël même si ceux-ci s’opposent au droit légitime des Palestiniens et à la justice. Washington sait très bien que le veto américain aura un effet de choc pour les Palestiniens mais qu’il ne fera pas bouger la conscience des Arabes. Ce veto est dans l’intérêt d’Obama avant les élections présidentielles américaines de 2012 car les juifs sont une force alors que les Arabes sont de simples comptes dans les banques américaines.
Voilà un autre examen que les Arabes ont passé et auquel ils ont brillamment échoué.
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