samedi 1 octobre 2011

La mauvaise foi de Netanyahu

Racisme et fanatisme, voilà ce que révèle le discours du premier ministre israélien devant l’Onu. Dans son intervention, Netanyahu a perdu son self-control dans une première partie  en lisant un discours-riposte, décousu, bouclé à l’évidence en quelques instants, comme le soulignent les analystes. Il retenait à peine sa rage et fulminait contre l’islam en se posant en défenseur absolu du monde non musulman, et donc le barrage contre cet islam militant, sans oublier bien sûr les fantasmes sionistes de voir l’Iran assiégé par la communauté internationale. Une vraie honte que de tels propos soient prononcés devant l’Onu, cette institution créée après la Deuxième Guerre mondiale pour mettre en valeur les notions des droits de l’homme bafoués par les régimes nazis et fascistes. Or, voici que le premier ministre israélien suit cette même voie. En revanche, Abbass a usé d’assurance, de références, de dates, de clarté, de détermination dans son allocution interrompue plusieurs fois par les applaudissements. Et comme le relèvent les analystes, Netanyahu a cafouillé et usé d’arguments sans rapports évidents avec le sujet  auquel il était confronté. Le silence dans la salle immense ajoutait à son désarroi. Pour Netanyahu, la seule résolution que la communauté internationale devait prendre c’est de demander la libération de Gilad Shalit, emprisonné depuis des années dans la bande de Gaza. Shalit, un soldat comme n’importe quel soldat, menacé par toutes sortes de dangers inhérents à la guerre. Alors, le monde doit se mobiliser pour le libérer et applaudir Netanyahu qui retient dans ses geôles 9 000 Palestiniens et Palestiniennes, parmi lesquels des écoliers, des adolescents, des femmes et des vieillards maintenant, car emprisonnés depuis presque 30 ans.
Comment peut-on ignorer que la Palestine a été usurpée et que le mouvement sioniste est équivalent de racisme et de terrorisme ? Et même la notion de retour que prônent les sionistes est finalement un argument fanatique qui n’est basé ni sur un Etat de droit, ni sur un Etat religieux.
Al-Ahram Hebdo
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