07/02/2011
Une jeune Israélienne a été reconnue coupable hier par le tribunal de district de Tel-Aviv d'avoir divulgué à un journaliste des informations militaires classées secrètes, alors qu'elle effectuait son service militaire. La cour chargée de juger Anat Kam n'a toutefois pas retenu l'accusation, beaucoup plus grave, d'espionnage en vue de porter atteinte à la sécurité de l'État. À la suite d'un accord entre ses avocats et le bureau du procureur, la jeune femme a admis avoir « pris illégalement possession de documents classifiés et les avoir divulgués », selon des sources judiciaires. Ces infractions sont passibles de 12 et 7 ans de prison, et la peine doit être fixée dans deux mois. Âgée de 23 ans et assignée à résidence depuis décembre 2009, Anat Kam a été reconnue coupable d'avoir profité de ses fonctions de secrétaire du général Yaïr Naveh, alors chef de la région militaire centrale - qui couvre la Cisjordanie occupée - pour s'emparer de 2 000 documents classés « top secret ». « Il était important pour moi de porter à la connaissance du public les méthodes de l'armée. Au regard de l'histoire, ceux qui ont mis en garde contre des crimes de guerre ont été pardonnés », avait-elle confié aux enquêteurs, selon les médias.