lundi 7 février 2011

Le régime de Moubarak et l’exception israélienne

06 Février 2011 20:57 
IRIB- Alors que, pour de nombreux analystes, le compte à rebours a, déjà, commencé, pour le régime du Président égyptien, Hosni Moubarak, les responsables israéliens sont profondément inquiets de sa chute. Le monde entier comprend, ou tout au moins déclare, qu’Hosni Moubarak est le responsable de la rage justifiée de son peuple en insurrection et qu’il doit, donc, quitter le pouvoir, voire, le pays, à l’instar du Tunisien Ben Ali. Il n’y a que le régime d’Israël qui se distingue par des réactions à l’opposé de ce que l’on entend, sur la scène internationale. Les responsables du régime israélien se souviennent, soudain, qu’il existe un accord de paix entre Israël et l’Égypte, et que ce traité est un soit disant «atout stratégique», que le Président Moubarak est un allié important, car, avec Moubarak, le régime d’Israël était tranquille. L’insurrection du peuple égyptien équivaut aux yeux des responsables de ce régime et de son Premier ministre, Benyamin Netanyahou, à «une période d’instabilité et d’incertitude, pendant de nombreuses années», dans la région. Dès le départ, Israël a tenté d’empêcher la chute du régime de Hosni Moubarak. La diplomatie israélienne a consisté à faire valoir, auprès des Occidentaux, la nécessité d’assurer la «stabilité» de l’Égypte et de «préserver» la paix, signée, il y a trente-deux ans, avec L’Egypte. M. Netanyahou a, ouvertement, déclaré qu’il était préoccupé par la perspective d’un changement de régime en Égypte. C’est, aussi, le même son de cloche, chez Shimon Perez. «Quelles que soient les critiques, dont il fait l’objet, sa contribution à la paix, pour moi, ne sera jamais oubliée , a-t-il déclaré. Mais M. Perez semble oublier que les pourparlers de paix sont bloqués, depuis six mois, à cause du refus israélien de geler la colonisation, à al-Qods et en Cisjordanie. Peu importe, les souffrances du peuple égyptien, ce qui intéresse le régime israélien, c’est de préserver un allié de taille, que les masses, en Egypte, soient étouffées par la dictature ou qu’elles crèvent de faim, ce n’est pas l’affaire de Tel-Aviv.
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