lundi 7 février 2011

L'Autorité palestinienne veut inscrire Bethléem au patrimoine mondial

06/02/2011
BETHLEEM (Territoires palestiniens), 6 fév 2011 (AFP)
Le ministère palestinien du Tourisme et des Antiquités va lancer lundi la candidature de Bethléem (Cisjordanie), lieu de naissance du Christ selon la tradition, au patrimoine mondial de l'Humanité de l'Unesco.
La nomination de la Basilique de la Nativité et de la "Route des pèlerinages" sera soumise lundi à Bethléem par le ministère du Tourisme, la municipalité locale et l'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, les sciences et la culture), selon un communiqué de l'Autorité palestinienne.
"La Palestine est le foyer de quelques uns des sites patrimoniaux les plus importants du monde. Un des plus marquants, et qui a une signification universelle, est la Vieille ville de Bethléem et le lieu de naissance de Jésus", a affirmé de son côté le négociateur palestinien Saëb Erakat dans un communiqué.
"Les Palestiniens aspirent à partager leur patrimoine avec le reste du monde dans le cadre des sites protégés et reconnus du patrimoine mondial de l'Unesco", a plaidé M. Erakat.
"Bethléem sera le premier de nombreux autres sites patrimoniaux que la Palestine a l'intention de nominer et partager avec le monde", a-t-il souligné.
Datant de l'empereur romain Constantin, au 4e siècle, la Basilique de la Nativité est l'une des plus anciennes et sacrées églises de la chrétienté. En mauvais état, elle est considérée comme un site en danger.
La Basilique est administrée, dans une cohabitation parfois difficile, par l'Eglise grecque-orthodoxe, l'Eglise apostolique arménienne et le Patriarcat latin (catholique romain) de Jérusalem.
L'Autorité palestinienne et les représentants des Eglises grecque-orthodoxe, arménienne et catholique ont signé l'automne dernier à Bethléem un accord historique pour la rénovation du toit très abîmé de cette église.
L'Autorité palestinienne et Israël se disputent le patrimoine de la Terre sainte.
En novembre dernier, les autorités israéliennes avaient décidé de suspendre leur coopération avec l'Unesco --avant de revenir sur leur décision-- pour protester contre une décision de cette organisation de décrire le Tombeau de Rachel, lieu saint du judaïsme à Bethléem, comme étant également une mosquée.