lundi 7 février 2011

L'instabilité régionale rend urgente la paix israélo-palestinienne (Peres)

06/02/2011 | 22h00
L'instabilité au Proche-Orient, née des révoltes populaires en Tunisie et en Egypte, rend urgent un retour des Palestiniens et des Israéliens à la table des négociations pour parvenir à la paix, a plaidé dimanche le président israélien Shimon Peres.
"Les événements dramatiques des derniers jours démontrent la nécessité de rayer de l'ordre du jour le conflit israélo-palestinien aussi vite que possible car il est exploité au détriment des deux parties", a affirmé M. Pérès en ouvrant une conférence internationale sur la sécurité à Herzliya, près de Tel-Aviv.
Dans son discours, M. Peres a fait référence aux soulèvements pro-démocratie en Egypte et en Tunisie, à la crise politique au Liban, à la sécession du Sud-Soudan et au programme nucléaire iranien.
"L'Histoire a perdu patience. Tout arrive à la vitesse du galop. Soit nous prenons le vent de l'Histoire, soit elle se fera sans nous. D'aucuns conseillent de laisser passer la tempête mais personne ne sait quand elle prendra fin", a indiqué M. Pérès.
Samedi, le Quartette pour le Proche-Orient (ONU, Etats-Unis, UE et Russie), réuni en Allemagne, a jugé "impérative" une reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes, au vu du contexte de crise en Egypte et dans la région.
Mais les Palestiniens, qui réclament un gel de la colonisation juive avant de renouer le dialogue avec les Israéliens, ont répondu que la déclaration du Quartette n'était "pas à la hauteur de (leurs) attentes".
"Nous espérions que, compte tenu des événements auxquels assiste la région, le Quartette prendrait des décisions historiques pour contraindre Israël et le gouvernement Netanyahu à arrêter la colonisation et annoncerait son engagement sur les frontières de l'Etat palestinien à naître avec Jérusalem-Est pour capitale", a affirmé le négociateur palestinien Saëb Erakat.
Les pourparlers de paix, brièvement relancés le 2 septembre à Washington, sont bloqués depuis l'expiration le 28 septembre d'un moratoire sur la colonisation en Cisjordanie, dont les Palestiniens réclament la prolongation, ce à quoi le Premier ministre isralien Benjamin Netanyahu s'est refusé.