jeudi 11 février 2010

Justice en Palestine

publié le mercredi 10 février 2010
FSU

 
Motion du Congrès de la FSU qui s’est tenu la semaine dernière (1-5 février) à Lille.
IV-3.2.4.1. Les palestiniens ont subi en janvier 2009 des attaques inadmissibles de l’armée israélienne sur le territoire de Gaza. Des milliers de civils ont été massacrés.
Depuis 2003 la bande de Gaza subit un blocus insupportable qui remet en question les droits à se loger, se nourrir, aller à l’école, travailler se soigner.
La FSU rappelle son attachement au rétablissement de la paix et de la négociation ce qui passe par le droit des peuples palestinien et israélien à vivre en paix et en sécurité à l’intérieur de frontière sûre et reconnue.
Cela implique le respect du droit international et des droits des peuples à l’autodétermination,à l’indépendance, à la liberté et à la justice tout particulièrement pour le peuple palestinien qui subit depuis trop longtemps, la dépossession, l’occupation, la colonisation, le blocus de Gaza. La paix passera par la fin de l’occupation, le démantèlement des colonies, la libération de tous les prisonnier-es palestiniens et le doit au retour des réfugié-es.
Des négociations doivent s’ouvrir sur la base d’une totale égalité des droits entre les deux peuples.
La FSU demande que cessent en Cisjordanie et à Gaza les actions militaires et le blocus de fait qu’impose le gouvernement israélien. Elle demande que toutes les colonies de Cisjordanie soient démantelées, les territoires occupés évacués et que le mur d’annexion soit détruit.
Le conflit israélo-palestinien n’est pas un conflit religieux, c’est un conflit politique, colonial, territorial, c’est donc une réponse politique qui doit être donnée. La paix ne peut venir sans justice , c’est pourquoi la FSU s’associe aux demandes de poursuites pénales et aux demandes d’indemnisations des victimes par l’État d’Israël responsable des dégâts commis notamment lors de la guerre contre Gaza et aux demandes d’aide de la communauté internationale.
IV-3.2.4.2. S’appuyant sur les résolutions de l’ONU et le rapport Goldstone qui souligne les crimes commis, la FSU demande à la France et à l’Union européenne d’utiliser les moyens de pression à leur disposition pour qu’Israël respecte le droit international.
L’UE peut imposer à Israël, y compris par les sanctions nécessaires le respect des résolutions des Nations Unies pour l’établissement d’une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. C’est pourquoi la FSU comme de nombreuses organisations à travers le monde, soutient la demande de la société civile et politique palestinienne pour que des sanctions soient appliquées à Israël, dans le cadre de l’initiative non-violente « Boycott, Désinvestissement, Sanctions », jusqu’à ce qu’il respecte le droit international et les principes universels des droits de l’Homme.
Dans ce contexte, la FSU dénonce le rehaussement des accords économiques de l’UE avec l’Etat d’Israël. Elle condamne la volonté 1de construction à Sète du terminal AGREXCO par lequel le gouvernement d’Israël veut faire passer des produits d’exportation vers l’Europe, produits cultivés en territoire occupé palestinien. Il est, en outre inacceptable qu’un tel projet, bafouant le droit international soit financé par des fonds publics.
La FSU se félicite de la saisie de la cour pénale internationale et de la création symbolique d’un Tribunal Russell.
La FSU réaffirme le droit à la liberté d’expression en France et dénonce l’amalgame nauséabond entre la condamnation de la politique menée par le gouvernement d’Israël et l’antisémitisme. Elle soutient les militants et les syndicats poursuivis devant les Tribunaux par des associations soutenant la politique israélienne