jeudi 28 octobre 2010

Al-Assad: Nous refusons tout ce qui est contraire à nos intérêts

27 Oct 2010
Damas /   Le président Bachar al-Assad a affirmé que la Syrie ne dit oui qu'en ce qui répond à ses intérêts, affirmant que les positions claires de la Syrie à l'égard des questions palestinienne, libanaise, irakienne et de la résistance n'est pas au gré ce certaines puissance.
Le président al-Assad a ajouté que la décision la plus marquante prise par la Syrie durant la période écoulée, précisément après l'invasion américaine de l'Irak, était le refus des diktats américains et l'affrontement de tout ceux qui se tiennent contre ses intérêt sans exception.
"L'obstacle qui entrave le retour à des relations quasi normales entre la Syrie et les Etats-Unis est le refus par la Syrie de dire "oui" à n'importe quelle partie, les Etats-Unis inclus, si on n'en était pas convaincu", a précisé le président al-Assad, dans un entretien accordé u journal arabophone paraissant à Londres.
Questionné s'il y a de nouveau dans les relations syro-américaines, le président al-Assad a souligné qu'il n'y a rien sur le terrain et que le seul nouveau est qu'on n'entend plus la langue de diktat.
"Nous ne voyons encore rien de sérieux, mais il existe une tentative de sonder le terrain en ce qui concerne la question de la paix", a poursuivi le président al-Assad.
Répondant à une autre question sur une coopération sécuritaire entre la Syrie et les Etats-Unis, le président al-Assad a assuré l'inexistence toute coopération à ce sujet, soulignant que la coopération est arrêtée depuis 2005, la Syrie l'ayant lié à l'amélioration des relations entre les deux pays.
'"Nous avons dit aux Etats-Unis qu'il est impossible de nouer une coopération sécuritaire sans une bonne coopération politique", a expliqué le président al-Assad qui a indiqué à cet effet que le retour de l'ambassadeur des Etats-Unis à Damas n'est pas important dans cette question car l'ambassadeur des Etats-Unis les concerne et il sert leurs propres intérêts, et son absence ne nuit pas à la Syrie qui a, elle, son ambassadeur aux Etats-Unis.
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A la question de savoir si la Syrie est décu du président Barak Obama, le président al-Assad a répondu par le négatif. "Obama en fin du compte est une personne, et aux Etats-Unis existent des institutions, des Lobbies et un Congrès, c'est-à-dire différentes parties. Obama cherche à présent à faire des accomplissements au moins sur le plan de la paix, mais seul et sans le soutien des autres institutions il est incapable de faire grande chose", fait noter le président al-Assad.
Questionné si la rupture entre la Turquie et Israël a dérangé la Syrie, le président al-Assad a répondu que "non" car Israël, avec l'arrivée du dernier gouvernement l'année dernière, a lancé une campagne auprès des pays concernés ou intéressés, dont notamment l'Europe et évidement les Etats-Unis, pour leur expliquer et les convaincre de l'inutilité du rôle turc dans le processus de paix.
"Le gouvernement israélien a œuvré dès le début à saper le rôle turc, et l'attaque contre la flottille de la liberté a atteint ce but en portant un coup au rôle turc. Israël n'aurait jamais accepté un rôle turc car son gouvernement est incapable et n'est pas prêt pour la paix; alors comment un rôle turc peut exister sans un partenaire israélien", a indiqué le président al-Assad.
Questionné sur la réconciliation palestinienne, le président al-Assad a fait noter que toute réalisation tangible à cet effet est lié à la soumission de toutes les parties palestiniennes aux intérêts et non aux influences étrangères.
"Quant les Palestiniens décident de se réconcilier et de transformer leur dossier en dossier interpalestinien et non régional ou internationale, la réconciliation pourrait se réaliser", a précisé le président al-Assad.
En ce qui concerne la préoccupation de la Syrie devant les problèmes au Yémen et au Soudan, et le retour d'al-Qaïda en Irak, le président al-Assad a affirmé qu'al-Qaïda est un résultat et non une cause et qu'elle n'est pas une organisation solide. "Al-Qaïda est en effet une pensée à laquelle on a donné un nom", a dit le président al-Assad, qui a affirmé que la préoccupation de la Syrie est en effet porté au vide, à la frustration, à la faiblesse du développement, aux fautes politiques, au vide politique et à la fausse prestation politique qui eux ont amené à ce résultat.
Quant à la tentative d'al-Qaïda de porter ses activités en Syrie, le président al-Assad a affirmé qu'al-Qaïda est partout sur la scène arabe et islamique, y compris la Syrie. "Il se peut qu'elle soit répandu géographiquement mais non populairement, or les gens sont conscients, au moins en Syrie", a-t-il affirmé, poursuivant que les opérations avortées en Syrie ont prouvé qu'al-Qaïda a son activité dans les pays voisins, notamment en Irak et au Liban.
Questionné si le président yéménite avait demandé à la Syrie quelque chose en ce qui concerne les Houthis ou la question yéménite, le président al-Assad a affirmé que la Syrie n'avait pas intervenu dans cette question, qu'il y avait eu des consultations avec le président yéménite sur la situation mais aucune aide de la Syrie n'était en question.
Le président al-Assad a réaffirmé, à cet effet, que la Syrie est pour l'unité du Yémen, pour la correction des fautes si elles existent, mais non pour le torpillage des accomplissements.
Questionné sur la plus difficile décision qu'il avait prise depuis son accession au pouvoir, le président al-Assad a corrigé qu'on ne parle pas d'une décision difficile mais d'une décision importante, ajoutant que la plus importante décision prise était de dire "non" au plan américain d'après 11 septembre.
Le président al-Assad a précisé que la Syrie avait pris une série de décisions à cet effet pour refuser toute soumission, partant de son refus d'aider les Etats-Unis dans ses préparatifs de guerre contre l'Irak, passant à sa décision de sortir du Liban, et son refus de fermer les bureau de la résistance palestinienne à Damas et d'expulser ses leaders, jusqu'à son refus d'expulser Hamas de la Syrie.
"Nous avons pris des décisions, et ils ne les avaient pas compris. Ils ont décidé que la bataille est inévitable, et alors nous avons choisi l'affrontement et c'était la plus importante décision", a dit le président al-Assad qui a ajouté que nous avons décidé d'affronter tout ce qui s'oppose à nos intérêts sans exception.
Questionné sur la prise par la Syrie d'une décision d'avorter l'invasion américaine de l'Irak, le président al-Assad a affirmé qu'il était évident que nous soyons contre l'occupation car nous étions déjà contre l'invasion, et pour nous les forces américaines sont nommées jusqu'à présent des forces d'occupation et non pas des forces étrangères.
A la question de savoir quel était le moment le plus difficile pour la Syrie, le président al-Assad a souligné que les moments difficiles sont les intervalles entre des batailles. "Ce ne sont pas les moments de pression qui sont les plus difficiles parce qu'alors vous sauriez à quoi vous en tenir; les objectifs seraient alors clairs pour celui qui pourrait les voir bien sûr; vous auriez alors un combat à engager, ou vous l'emporterez ou vous la perdrez", a expliqué le président al-Assad, affirmant que la Syrie n'attend pas un moment précis pour agir et que l'activité politique syrienne va bon train. "Nous ne voyons pas que l'attente est un état sain, elle est plutôt un cas négatif bien que parfois il se présente comme le moindre mal", a-t-il poursuivi.
Questionné s'il avait reçu des confirmations du Premier Ministre irakien Nouri al-Maliki sur le respect de l'unité, de l'arabité et de l'indépendance de l'Irak et la marginalisation des forces séparatistes dans ce pays, le président al-Assad a affirmé que ces principes étaient présents à chaque rencontre avec les fores irakiennes et que toutes ces forces y tenaient le même langage.
Au sujet de la vision stratégique de la transformation de la Syrie en point de rencontre des lignes de pétrole, de gaz et de transport entre les cinq mers /Rouge, Méditerranée, Noir, Caspienne et Golfe arabe/, le président al-Assad a commencé par rectifier: "Dire que la Syrie en sera le centre, c'est exagérer la chose; où en est alors l'Irak, la Turquie, la Jordanie. Moi j'ai parlé de la région, la Syrie n'en est qu'une partie".
Le président al-Assad de poursuivre: "Ce qui s'était réalisé tout d'abord dans ce sens c'était la connexion électrique, le gaz est également est devenu présent à travers la ligne Egypte-Jordanie-Syrie, une ligne en voie d'achèvement avec la Turquie qui ferait partie de la ligne allant vers l'Azebaïdjan, et des propos en cours sur une ligne Iran-Turquie-Syrie".
A propos de ses relations avec le président libanais Michel Slaymane, le président al-Assad les a qualifié de très bonnes. "Nous nous communiquons régulièrement par téléphone et notre coordination est permanente".
A la question de savoir si la Syrie entendait que ses relations avec les parties libanaises soient ou blanches ou noires, le président al-Assad a dit que certains définissent le tactique en zone gris; "pour nous l'important est que les principes ne soient pas gris, il faut nécessairement qu'ils soient clairs. Les positions du président Slaymane sont claires au sujet de la résistance et de l'unité du Liban, tels principes ne doivent pas être gris", a-t-il insisté.
Au sujet de ses visites aux pays voisins et de la ranimation des relations historiques avec d'autres pays, le président al-Assad a commencé par dire l'extrême importance de l'établissement de bonnes relations avec les pays voisins, "vous n'auriez aucun intérêt à avoir des problèmes avec vos voisins", a-t-il indiqué, poursuivant: "quand on parle des cinq mers, tous ces mers ne sont pas du voisinages, il est important d'avoir de bonnes relations avec leurs pays".
"Il est important d'établir des alliances politiques au niveau du monde, et c'était dans ce sens notre orientation vers l'Amérique du Sud; et aujourd'hui la Chine envisage une ligne ferroviaire en direction de l'Iran", a ajouté le président al-Assad soulignant que l'étape prochain doit être l'Afrique.
Et à propos du sentiment de certains pays européens que la Syrie leur tourne le dos et qu'elle n'est plus intéressée de ses relations avec les pays européens donnant pour exemple la question de l'association syro-européenne, le président al-Assad a affirmé que ce n'est qu'un sentiment or la Syrie était toujours intéressé à ses relations avec l'Europe. "La question est que nous étendons nos relations avec d'autres pays dans d'autres régions, dont certains sont des puissances économiques montantes tels que la Chine et l'Inde avec lesquels nous avions des relations historiques, la chose qu'ils expliquent comme étant au détriment de nos relations avec eux", a précisé le président al-Assad, rappelant que la partie européenne s'était isolée elle-même de la région, "c'est elle qui a affaiblit sa position dans la région", a-t-il fait noter.
Enfin, et à une question se rapportant au prochain Congrès du Parti Baas Arabe Socialiste, le président al-Assad a fait savoir que le succès de ce Congrès dépend du succès des élections qui le précèderaient. "A l'étape dernière il y avait eu de fortes critiques sur le mécanisme des élections partisanes qui engendre des résultats ne représentant pas en effet la volonté et les espérances des bases du Parti. C'est cette question qui est à l'étude car enfin c'est le Congrès qui prend la décision au nom des bases partisanes, et il faut y faire parvenir les meilleures personnes.    L.A. / Gh.H.
Hier, et dans la 1ère partie de l'interview, le président Bachar al-Assad a indiqué que les relations entre les pays arabes exigent une coordination dans les différents domaines, précisant qu'on est actuellement devant un nouveau Moyen-Orient où la conscience populaire s'accroît et s'attache à la résistance en tant que droit pour défendre les patries et les droits.
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Le président al-Assad a exprimé l'espoir qu'un gouvernement national groupant toutes les forces soit formé, dans les plus brefs délais, en Irak, un gouvernement qui sera capable de sauvegarder l'unité et la stabilité de l'Irak, établira de bonnes relations avec les pays voisins et qui cessera de compter sur la présence américaine pour en finir définitivement avec cette présence
Le président al-Assad a mis en garde contre le vide en Irak, affirmant que toute journée de vide sera payée cher avec le temps.
Il a indiqué que la Syrie se tient à la même distance de toutes les parties irakiennes et contre toutes les forces séparatistes.
A propos des prévisions de la Syrie à l'égard de la formation prochainement du gouvernement irakien, le président al-Assad a affirmé qu'il ne peut pas prévoir mais qu'il souhaite que le nouveau gouvernement visse le jour prochainement. "Du moment de la fin des élections nous avions l'intention d'établir des bonnes relations avec toutes les parties irakiennes, or si nous voulions aider les Irakiens, en cas où ils le voudraient, nous devons avoir une bonne relation avec toutes les parties", a précisé le président al-Assad.
Le président al-Assad a indiqué que selon les expériences pendant les dernières décennies, le champ où existaient des Américains passe à l'anarchie. "Est-ce que la situation en Afghanistan, par exemple, est stable, ou bien en Somalie était-t-elle stable quand les Américaines intervenaient, est-ce qu'ils avaient apporté la stabilité au Liban en 1983, "tout lieu où ils étaient présents ils y créaient l'anarchie", a-t-il expliqué.
Le président al-Assad a souligné l'existence d'un grand nombre de signes positifs pour l'avenir de l'Irak sous réserve de l'aider et qu'il ait la volonté, à tous les niveaux, pour empêcher le confessionnalisme et pour penser toujours à réduire le rôle des forces d'occupation jusqu'à leur retrait pour ouvrir de bonnes relations avec les pays voisins.
A l'égard de l'impression arabe que l'Irak a perdu son immunité en tant qu'Etat devant le rôle iranien, le président al-Assad a répondu: Quand notre rôle, en tant qu'Arabes, s'absente, il n'est pas permis de critiquer la présence des autres rôles; "de l'autre côté, est-ce que le rôle iranien est un problème et le rôle américain ne l'est pas?, s'est-il interrogé, avant de poursuivre que tout rôle étranger en Irak est une question non positive, que le rôle principal devrait être le rôle de l'Irak qui doit lui-même essayer d'assumer ce rôle.
Il a précisé que la faiblesse du rôle arabe permet aux autres d'intervenir dans les causes arabes. "Les Arabes doivent critiquer leur absence avant de critiquer les autres rôles", a-t-il indiqué.
Le président al-Assad a, en outre, affirmé avoir convenu avec Nouri al-Maliki d'établir de bonnes relations entre la Syrie et l'Irak et de tourner la page du passé.
Sur l'existence d'un désir syrien et turc d'affaiblir le rôle des kurdes en Irak, le président al-Assad a nié l'existence d'un tel désir, affirmant notamment : "Nous sommes contre toutes les forces séparatistes en Irak de quelle tendance qu'elles soient; nous somme contre l'effritement de l'Irak, notre inquiétude essentielle, après l'invasion, est portée sur l'unité de l'Irak, l'unité et l'arabité irakiennes et tous les autres sont des sous-titres ou des détails. Si on n'est pas parvenu à la résolution de ces deux titres rien ne sera réglé. Nous nous tenons contre toute pensée séparatiste, à travers tout ce que nous faisons avec la Turquie et l'Iran", a-t-il insisté.
Questionnée si l'insistance sur l'arabité de l'Irak crée certaine difficulté dans le traitement avec le rôle iranien, le président al-Assad a affirmé l'inexistence de tel problème. "S'il y aurait un problème pour l'Iran avec l'Arabité de l'Irak il y aurait alors un problème entre la Syrie et l'Iran", a fait noter le président al-Assad, réitérant que le problème en Irak est l'absence du rôle arabe.
A propos des relations syro-libanaises au niveau officiel, le président al-Assad a indiqué qu'elles suivent le bon chemin mais qu'elles ont besoin de plus de développement, exprimant l'inquiétude de la Syrie à l'égard de la situation au Liban et appelant toutes les forces politiques au dialogue et aux contacts permanents.
Le président al-Assad a affirmé que la position de la Syrie à l'égard de la résistance est indiscutable et que toute rencontre doit avoir comme base l'attitude à l'égard de la résistance.
Le président al-Assad a ajouté que le dialogue syrien avec l'Iran et la Turquie était très facile étant émanant d'idées logiques en dépit de la différence des coins géographiques.
A propos de l'établissement de bonnes relations entre la Syrie, l'Iran et la Turquie, et l'absence de telles relations avec l'Egypte, le président al-Assad a affirmé qu'il est anormale de voir ainsi la relation arabo-arabe mais il paraît que la relation arabo-arabe est plus difficile que la relation arabe avec les non Arabes, cela n'est pas normal et nous le reconnaissons.
Interrogé sur la relation syro – égyptienne, le président al-Assad a répondu: "Ce n'est pas nouveau que nous aillons des différences politiques. La Syrie, par exemple, était contre Camp David et nous n'avons point changé d'avis". "En fait en Syrie, nous faisons la distinction entre la relation personnelle et les relations entre les deux pays et nous séparons les relations politiques des relations économiques", a indiqué le président al-Assad, faisant état des visites réciproques entre les ministres des deux pays et la réunion du comité mixte. "Quant au niveau politique, il y a de grandes différences entre les avis des deux pays, en Syrie nous n'avons aucun problème, alors que peut être certains ministres en Egypte ont des problèmes et je ne peux pas donner de réponse à leur place", a-t-il indiqué.
Questionné s'il existe des efforts saoudiens pour l'amélioration des relations syro–égyptiennes, le président al-Assad a souligné qu'il y avait eu une tentative claire dans ce sens lors de sa rencontre avec l'émir du Koweït, le président Moubarak et le roi Abdallah Ben Abdel Aziz dans le cadre d'un sommet quadripartite à Riyad, après quoi il n'y avait aucune autre tentative.
Interrogé aussi si le problème des relations syro–égyptiennes a rapport avec le Liban ou la réconciliation interpalestinienne, le président al-Assad a répondu par le négatif : "Nous ne savons pas quel est le problème; au fait il faut demander à l'Egypte qu'est ce qu'elle veut de la Syrie", a–t-il dit, faisant remarquer que le relance de la relation syro–égyptienne a besoin de certaines initiatives nécessaires dans les relations politiques et diplomatiques même si elles semblent parfois formelles.
En ce qui concerne le dernier sommet avec le souverain saoudien et s'il avait pour objectif de se rassurer quant à la situation au Liban, le président al-Assad a répondu aussi par le négatif, expliquant que le titre principal de ce sommet était la question irakienne, "surtout que ce sommet était intervenu après les rencontres avec le Premier Ministre irakien Nouri al-Maliki, le Premier Ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, et le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, qui ont tous une certaine inquiétude à l'égard de la question de l'Irak".
"En effet, ma visite en Arabie Saoudite avait pour objectif de mener un dialogue intensif pour essayer d'identifier ce qui se passe en Irak, ce pays qui avait connu récemment un dynamisme rapide, particulièrement après les élections, des alliances et des déclarations parfois ambiguës", a fait noter le président al-Assad, ajoutant qu'il voulait échanger les points de vue avec les Saoudiens sur les résultats de ses dialogues avec les Turcs, les Iraniens et al-Maliki et ses rencontres avec les autres forces irakiennes.
Au sujet des relations syro – saoudiennes, le président al-Assad les a qualifiées de "bonnes, stables et distinguées" notamment à l'ombre des circonstances difficiles qu'elles ont pu surmonter sans en être affectées.
Le président al-Assad a souligné que ses relations directes avec le roi Abdallah étaient la garantie principale de la relation syro–saoudienne.
Il a aussi souligné que sa rencontre avec le souverain saoudien s'était concentrée sur la question irakienne mais qu'il abordait aussi les questions libanaise et palestinienne.
Et sur une question s'il existe une tentative de séparer la relations syro- saoudienne de la question libanaise, le président al-Assad a dit "Non, la séparation est non objective dans ce cas là, or, dans les relations avec les pays arabes, nous avons deux choses: Une relation directe, c'est-à-dire des relations bilatérales, et la coordination dans les différents domaines, et le fait d'utiliser ces relations soit pour améliorer la situation arabe ou pour traiter avec des questions qui nous préoccupent".
"Par exemple, comme nous sommes inquiets vis-à-vis de la situation en Irak et des tentatives de le voir s'effriter, je trouve normal de chercher des alliances pour résoudre ce problème. Ceci s'applique aussi au Liban, où nous avons intérêt à la coordination syro–saoudienne et non pas à la séparation de cette relation de la question libanaise", a expliqué le président al-Assad.
Questionné sur sa relation avec le Premier Ministre libanais, Saad al-Hariri, le président al-Assad a démentit l'existence d'un problème ou affadissement avec al-Hariri, estimant que le problème réside en effet dans le fait que quelques parties prévoyaient que la Syrie s'ingérerait dans tous les problèmes et s'impliquerait par conséquent aux détails. "J'étais clair avec tous les Libanais que j'ai rencontrés, y compris le Premier ministre al-Hariri, quant j'ai expliqué que la Syrie n'a pas le désir de s'ingérer dans les détails libanais", a dit le président al-Assad ajoutant: "Nous ne voulons pas nous imposer sauf s'il y aurait une grande solution. Peut être que les détails avaient contribué à la création d'une sorte d'affadissement".
Parallèlement, le président al-Assad a estimé que la relation politique entre la Syrie et le Liban a besoin du développement qui exige l'établissement d'une relation institutionnelle. "C'est ce qui était convenu avec al-Hariri et cette relation institutionnelle va bon train" a-t-il affirmé.
A propos des mémoires juridiques, le président al-Assad a indiqué que cette question est devant la justice qui va prendre le jugement tôt ou tard, "c'était avant la première rencontre avec M. al-Hariri, et en tout cas je ne veux pas lier les mémoires au climat régnant au Liban qui n'est pas au service de la Syrie".
Quant à la possibilité de parvenir à une formule qui sauvegarde le Liban des résultats du verdict du tribunal, le président al-Assad a indiqué que si l'objectif est de porter une accusation qu'elle soit basée sur des preuves et non pas sur des soupçons.
En ce qui concerne l'opposition de la Syrie à l'usage de la force pour sortir de la crise actuelle au Liban, le président al-Assad a indiqué que la force porte toujours plus de destruction et que tout conflit à n'importe quel moment détruira le Liban, mais en même temps la situation ne s'intéresse pas à nos désirs mais qu'elle suit les réalités.
Le président al-Assad a, en outre, qualifié de bonne la relation avec Joumblatt qui s'était distinguée par la transparence, affirmant que les années passées étaient suffisantes pour éclaircir ce qui est ambigu et la ligne politique est devenue claire pour Joumblatt pour qu'il redevienne celui que nous connaissions depuis un certain temps.
A propos des nouvelles propagées sur la démission d'al-Hariri, le président al-Assad a indiqué que Saad al-Hariri est capable de surmonter la situation actuelle et qu'il est apte d'aider le Liban, "il est la personne très convenable à cette étape critique et il pourrait visiter la Syrie à n'importe quel moment", a-t-il précisé.
A l'égard de la situation chrétienne au Liban, le président al-Assad a indiqué que cette situation est affaiblie par la division chrétienne. En ce qui concerne la relation de la Syrie avec le chef du bloc du changement et de la réforme au Liban, le général Michel Aoun, le président al-Assad a qualifié cette relation de bonne, claire et fiable, précisant que le général Aoun était toujours clair avec la Syrie même avant l'avoir visité.
A une question sur un remaniement ministériel au Liban, le président al-Assad a indiqué n'avoir rien entendu d'une partie libanaise sur un tel remaniement, "mais je crois que cela entre dans le cadre médiatique et d'escalade", a-t-il indiqué.  
R.B./N.S 
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