jeudi 5 août 2010

Fayez Karam, l’un des responsables du CPL, arrêté pour espionnage au profit d’Israël

05/08/2010
Les services de renseignements des FSI ont arrêté le général à la retraite et responsable du CPL, Fayez Karam, pour « intelligence avec l'ennemi israélien ».
« Karam avait été arrêté il y a trois jours. L'investigation avec lui s'est faite sans bruit et il a très bien coopéré avec les enquêteurs », rapporte l'agence al-Markaziya. Selon certains médias, « le général Karam a avoué qu'il travaille pour le compte des Israéliens depuis au moins 2005. Les services de sécurité possèdent un dossier complet sur lui et l'enquête se poursuit notamment en ce qui concerne les informations qu'il a passées aux Israéliens ».
Âgé de 62 ans, Fayez Karam avait été à deux reprises, en 2005 et 2009, l'un des candidats aux législatives du CPL. Très proche de Michel Aoun, il avait été exilé avec lui en France de 1990 à 2005. Le général Karam avait été arrêté le 13 octobre 1990 par l'armée syrienne et avait été détenu quelques mois à Mazzé. En 1989, le général Aoun l'avait nommé chef du service de lutte contre le terrorisme et l'espionnage au sein de l'armée libanaise.
Hier en soirée, la famille de l'officier s'est rendue à Rabieh où elle s'est entretenue avec le chef du CPL.
Commentant l'arrestation de Karam, l'ancien vice-
Premier ministre, le général Issam Abou Jamra, a regretté que « l'espionnage pour le compte d'Israël puisse toucher le cercle restreint des proches du général Aoun ». Il a également estimé que « cette affaire n'influera pas sur la relation entre le chef du CPL et le Hezbollah ». « Il faut, a-t-il dit, faire confiance aux enquêteurs et aux services de sécurité libanais. »
De son côté, le député Okab Sakr a refusé le fait que l'on porte atteinte au patriotisme du CPL. « Si l'un des responsables de parti est soupçonné d'espionnage pour le compte d'Israël, ceci le concerne personnellement et n'implique en aucun cas le parti ». Il a appelé également la presse à traiter le dossier de l'espionnage avec précaution.
Dans le même cadre, l'enquête concernant Charbel Azzi et Tarek Rabaa, employés chez l'opérateur de téléphonie mobile alfa, ainsi que Milad Eid d'Ogero, suspectés d'espionnage au profit de l'État hébreu, se poursuit.
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