| Paris - 20-02-2010 | 
Conférence-débat, mercredi 24 février – 19h Salle Jean Dame – 17, rue Leopold Bellan 75002 Paris, métro Sentier.
                                                 Dans le cadre de la  semaine anticoloniale, la CCIPPP, Génération Palestine, l’UJFP, en  partenariat avec l’ACCA, organisent une conférence-débat sur le thème : «  Palestine/Israël : une question coloniale, une question française ».
La question palestinienne est particulièrement importante pour toute réflexion sur la colonisation aujourd’hui parce que les Palestiniens continuent à vivre une situation coloniale directe et violente. Celle-ci est l’héritage de l’impérialisme européen qui a transformé l’ensemble des relations internationales depuis la seconde moitié du XIXème siècle jusqu’au milieu du XXème siècle. La Palestine a connu les deux formes de colonisation nées durant cette période : colonie administrative dans le cadre du mandat britannique, elle est progressivement devenue une colonie de peuplement, à l’instar de l’Algérie ou de l’Afrique du Sud, notamment lorsque la déclaration Balfour promet en 1917 la création d’un « foyer national juif » en Palestine.
La question palestinienne est particulièrement importante pour toute réflexion sur la colonisation aujourd’hui parce que les Palestiniens continuent à vivre une situation coloniale directe et violente. Celle-ci est l’héritage de l’impérialisme européen qui a transformé l’ensemble des relations internationales depuis la seconde moitié du XIXème siècle jusqu’au milieu du XXème siècle. La Palestine a connu les deux formes de colonisation nées durant cette période : colonie administrative dans le cadre du mandat britannique, elle est progressivement devenue une colonie de peuplement, à l’instar de l’Algérie ou de l’Afrique du Sud, notamment lorsque la déclaration Balfour promet en 1917 la création d’un « foyer national juif » en Palestine.
 Aujourd’hui, la colonisation en Palestine, c’est d’abord la politique de  l’Etat d’Israël, qui maintient les Palestiniens, de Cisjordanie, de  Gaza ou des territoires de 1948, dans une situation d’infériorité dont  les fondements sont ethniques et, en définitive, racistes. Mais la  colonisation en Palestine concerne aussi les relations internationales :  les Etats-Unis cherchent à préserver leurs intérêts dans la région à  travers une politique qui prend la forme d’un impérialisme renouvelé. La  question palestinienne concerne aussi la France et les Français. En  effet, la France joue un rôle non négligeable dans la création de l’Etat  d’Israël et, aujourd’hui, dans le soutien apporté à cet Etat. Au sein  de la société française résonnent aussi les échos du conflit  israélo-palestinien : la cause palestinienne est largement perçue à  travers le prisme de l’imaginaire colonial qui perdure en France et qui  révèle des tensions entre différentes parties de la société française.
 C’est sur ces questions que Youssef Boussoumah, Gus Massiah, Denis  Sieffert, Yaël Lerer et Mireille Fanon Mendes-France nous inviteront à  réfléchir le 24 février.
Youssef Boussoumah,
 militant du Mouvement des Indigènes de la République et historien,  reviendra sur les fondements idéologiques et le cadre colonial du  soutien de la France à la création de l’Etat d’Israël.
Gus Massiah,
 un des fondateurs du CEDETIM, Centre d’études et d’initiatives de  solidarité internationale. Il est également parrain du Tribunal Russell  sur la Palestine. Il interviendra sur la place de la question  palestinienne dans l’évolution des stratégies de colonisation et de la  pensée coloniale.
Denis Sieffert,
 directeur de la rédaction de Politis et auteur en 2005  d’Israël-Palestine, une passion française, s’intéressera quant à lui à  la perception du conflit en France et à la façon dont l’imaginaire  colonial interfère dans le débat sur la Palestine.
Yaël Lerer,
 Militante politique et éditrice ( Al-Andalous), elle est co-fondatrice  du BFW "Boycott! supporting the Palestinian BDS call From Within"  (Boycott, soutien de l'intérieur à l'appel palestinien pour le BDS" .  Yael  parlera  de l’impact de l’idéologie coloniale sur la société  israélienne.
Mireille Fanon Mendes-France,
 de la Fondation Frantz-Fanon, membre du Tribunal Permanent des Peuples,  articulera la question palestinienne au principe juridique du droit des  peuples à disposer d’eux-mêmes, tel qu’il s’énonce dans le cadre des  relations internationales, suite à la Conférence de Bandung en 1955.
Pourquoi la CCIPPP s’associe-t-elle à la semaine anticoloniale et à la manifestation du 27 février pour la suppression du ministère de l’immigration et de l’identité nationale ?
 Parce que la situation en Palestine est une situation coloniale. Le  conflit israélo-palestinien est le résultat de la politique coloniale  européenne, et la politique israélienne est dirigée par des principes de  ségrégation et d’appropriation qui sont de nature coloniale. Parce  qu’Israël est un Etat identitaire qui choisit son immigration, qui a  défini une identité nationale et refuse violemment tout ce qui n’entre  pas dans ce cadre.
 Parce que la perception du problème palestinien en France reste  aujourd’hui encore marquée par l’histoire coloniale de la France.  L’imaginaire colonial biaise la façon dont on nous présente et dont on  regarde la Palestine : du stéréotype du violent fellaga à celui du  terroriste palestinien, rien n’a vraiment changé sous le soleil de  France.
 Parce qu’une mobilisation de rue en faveur de la Palestine est mise en  scène dans le discours médiatique comme une « importation du conflit »,  comme la menace d’une population qui serait « étrangère » à l’identité  nationale, de génération en génération.
 Parce que le soutien des Arabes et des musulmans de France à la  Palestine est immédiatement soupçonné d’antisémitisme, d’entorse aux  valeurs de la République – au moment même où un élu local, d’ailleurs  favorable à une coopération économique de sa région avec Israël, tient  des propos ouvertement antisémites à l’égard d’un ancien ministre, des  propos qu’on n’entendait jusqu’alors que dans la bouche des dirigeants  de l’extrême droite française.
 Parce que l’identité nationale, c’est d’abord la résistance : la  résistance, au nom de principes humains, à l’enfermement sur soi et au  silence. Parce que l’identité nationale, c’est l’immigration, passée et  présente, l’hospitalité, une capacité d’accueil, d’écoute et de mise en  relation avec les autres peuples du monde – toute chose qui ont été et  qui sont au cœur de l’ensemble du projet national palestinien.
 La CCIPPP s’associe donc à la semaine anticoloniale
Elle coorganise, avec Génération Palestine, l’UJFP et la collaboration de l’ACCA, une conférence débat le 24 février : « Palestine/Israël : une question coloniale, une question française ? »
(Salle Jean Dame, 17 rue Leopold Bellan, 75002).
Elle coorganise, avec Génération Palestine, l’UJFP et la collaboration de l’ACCA, une conférence débat le 24 février : « Palestine/Israël : une question coloniale, une question française ? »
(Salle Jean Dame, 17 rue Leopold Bellan, 75002).
Elle appelle aussi à la manifestation pour la suppression du ministère de l’identité nationale, à partir de 15h au départ de place de la Bourse.
La semaine anticoloniale 2010 http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13455&type=communique