mercredi 19 octobre 2011

L’ONU inquiète du lieu de libération des prisonniers

19.10.11
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme craint que certains des prisonniers palestiniens, libérés mardi par Israël, n’aient pas choisi le lieu de leur libération, ce qui pourrait constituer des cas de transfert forcé ou de déportation, a indiqué un porte-parole.
«C’est avec un sentiment de grand soulagement que nous avons reçu l’annonce d’un échange de prisonniers», a déclaré à l’AFP Rupert Colville. «Cependant, nous avons des préoccupations concernant des rapports selon lesquels des centaines de prisonniers palestiniens de Cisjordanie pourraient être libérés dans la bande de Ghaza ou à l’étranger», a-t-il ajouté. «Nous ne savons pas dans quelle mesure ils ont consenti à cela», a-t-il poursuivi. Le porte-parole a ainsi expliqué que si les autorités israéliennes ont dans certains cas agi sans le «consentement libre et éclairé» des détenus, alors «cela pourrait constituer un transfert forcé ou une déportation au regard de la législation internationale». De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué avoir contribué au bon déroulement de la libération des prisonniers en tant qu’«intermédiaire neutre et impartial». Des délégués du CICR se sont entretenus en privé avec chacun des détenus avant leur libération pour s’assurer qu’ils acceptaient d’être libérés, assure un communiqué.
Un porte-parole de l’organisation basée à Genève, Marçal Izard, a toutefois précisé à l’AFP que le CICR ne pouvait pas dire si certains détenus avaient choisi ou non le lieu de leur libération.
Hamas demande à Tel-Aviv de relâcher plus de détenus
Un des hauts responsables du Hamas a déclaré qu’Israël allait assouplir son blocus de Ghaza après l’échange de prisonniers survenu entre le mouvement palestinien Hamas et l’Etat hébreu, et a appelé à la libération de tous les Palestiniens encore détenus. «Israël doit réaliser qu’il doit libérer nos prisonniers restants. S’ils ne sont pas remis en liberté normalement, ils le seront par d’autres voies», a déclaré à l’AFP Moussa Abou Marzouk. Le responsable du Hamas s’exprimait dans la partie égyptienne de la ville de Rafah, à la frontière avec la bande de Ghaza, où il était présent pour l’échange entre le soldat israélien Gilad Shalit, détenu pendant plus de cinq ans par le Hamas, contre des détenus palestiniens en Israël. Moussa Abou Marzouk a également indiqué que l’accord d’échange prévoyait un allègement du blocus imposé par Israël à la bande de Ghaza depuis la capture de Gilad Shalit en juin 2006, renforcé un an plus tard à la suite de la prise de contrôle du territoire par le Hamas. «Il a été inclus (dans l’échange de prisonniers) un accord pour que des mesures prises après la capture de Shalit soient levées», a-t-il dit.
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