mercredi 19 octobre 2011

En photos : la survie grâce aux olives

Cisjordanie - 19 octobre 2011
Par ISM
La récolte des olives a commencé début octobre en Cisjordanie et continuera dans certains villages jusqu'à mi-novembre. Les olives sont cultivées sur la terre palestinienne depuis des milliers d'années. 95% de la récolte sert à faire l'huile d'olive, et le reste est utilisé comme condiments, olives de table et savon. Elle représente environ 364 millions de shekels (73 millions d'euros) par an pour la fragile économie palestinienne qui lutte sous le fardeau de l'occupation. Au moins 100.000 familles dépendent de la récolte des olives pour leur subsistance.
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Les olives sont aussi le symbole de la culture palestinienne et le lien à la terre. Leur récolte contient une dimension politique forte, en particulier dans les villages harcelés par les attaques des colons et les interférences de l'armée israélienne d'occupation.
Les attaques des colons contre les oliveraies sont en nette augmentation ces dernières années. On a vu des colons tirer à balles réelles sur les agriculteurs, des milliers d'oliviers incendiés et déracinés. Les forces israéliennes interviennent peu pendant ces attaques et interfèrent régulièrement dans la récolte, obligeant les fermiers à demander l'autorisation de cueillir les olives sur leurs propres terres, une autorisation qui n'est souvent donné que pour quelques jours insuffisants dans les grandes oliveraies. Et même lorsqu'elle a donné le permis, l'armée d'occupation oblige souvent les fermiers à cesser la récolte, sous le faux prétexte éculé de "zone militaire fermée".
La présence de militants internationaux qui documentent et interviennent par des actions non violentes peut réduire la menace de violence des colons et de l'armée. C'est aussi l'expression vitale de la solidarité avec les fermiers palestiniens assiégés.
Alors que des colons lourdement armés attaquent souvent les fermiers en toute impunité, ces derniers ont des moyens limités pour se protéger. Comme le dit Ibrahim El-Buriniy, 27 ans, agriculteur de Burin, "Nous n'avons rien pour nous protéger à part une pierre, notre cœur et Dieu." Malgré la pression croissante à laquelle il est confronté, El-Buriniy reste déterminé : "La terre est comme notre père et notre mère. Nous ne pouvons pas la quitter, et qui pourrait ?"
Photos de la récolte des olives 2011

Source : Palsolidarity
Traduction : MR pour ISM
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