jeudi 25 août 2011

La famille de Hadj Ali Al-Qawasimi, un mythe de résistance

[ 24/08/2011 - 23:57 ]
Al-Khalil – CPI
Au soir du dimanche 21 août 2011, Hadj Ali Al-Qawasimi, presque aveugle, n’a pas encore fini son repas, au moment de la rupture du jeûne, qu’il a entendu les engins de l’occupation israélienne venir encercler sa maison, dans le quartier de Wad Abou Ktila, à l’ouest de la ville d’Al-Khalil. La famille s’est mise sur ses gardes. Le père et sa vieille femme connaissent bien la brutalité des soldats de l’occupation israélienne qui ont tué deux de leurs neuf garçons et en ont interné deux. Ils sont seuls avec leurs petits-enfants dont les pères sont enfermés derrière les barreaux de l’occupation israélienne. Les soldats israéliens ordonnent à la famille de quitter leur maison.
Tous sont internés
Hadj Ali Al-Qawasimi dit que l’occupation israélienne est venue mettre la main sur les cinq garçons restants, tous à la fois, Hossam, Hassan, Hossein, Mohammed et Hodjazi, après avoir donné l’assaut à leur maison, dans le quartier d’Abou Katila. Ils ont détenu les cinq, laissant leurs familles sans leurs pères.
Comme ces multiples arrestations ne leur suffisent pas, les occupants israéliens ont donné l’assaut à leurs magasins, dans la rue Al-Salam, dans la ville d’Al-Khalil, où ils ont confisqué leurs documents et leurs outils de commerce, ajoute le père.
Les autorités de l’occupation israélienne ont détenu deux de ses efants. Son fils Mahmoud a été arrêté en 2003. Elles l’ont condamné à vingt ans de prison. Actuellement, il survit dans la prison israélienne d’Al-Damoun. Il connaît tout le saint Coran par cœur. Il vient d’obtenir un diplôme à ce sujet.
Et l’autre garçon Ziyad a été arrêté par les occupants israéliens il y a trois ans. Ils l’ont condamné à treize ans de prison.
Les occupants israéliens ont dispersé ces cinq garçons dans les prisons d’Al-Maskobiyya, Ofer, et Atsion.
Deux de ces cinq garçons ont déjà été arrêtés par les occupants israéliens. Hossam a été interné pour huit ans. Il en est sorti avec une main invalide. Hassan, lui, a été interné pour dix ans. Il souffre encore des conséquences d’une balle mal soustraite du bassin.
Deux martyrs
En plus de ces captifs, le cheikh Hadj Ali Al-Qawasimi a donné à la cause palestinienne deux de ses garçons en martyre.
En l’an 2000, les occupants israéliens ont tué son fils qui n’avait à l’époque que quatorze ans. Et en 2004, ils ont assassiné son autre fils Mourad. Il était recherché, après avoir effectué plusieurs opérations de résistance, dans la volonté de venger le cheikh Ahmed Yassine. Il a quitté ce bas monde en laissant derrière lui un garçon, Ahmed, et deux filles.
Destruction de leur maison
En 2003, les autorités ont fait exploser la maison du cheikh Hadj Ali Al-Qawasimi, une grande maison de huit étages et de vingt-six appartements, lors de l’assassinat de deux chefs des brigades d’Al-Qassam, Izzidin Mask et Ahmed Badr, en 2003.
Et cette fois aussi, les forces israéliennes d'occupation sont revenues pour faire exploser la maison du captif Mahmoud, de trois étages, où habitait Hadj Ali et sa femme.
La famille avait refusé de laisser aux occupants israéliens le champ libre pour exploser sa maison. Alors ils ont procédé à l’évacuer par la force, ce qui a causé un affrontement entre la force israélienne et les enfants et les habitants du quartier. 25 personnes ont été blessées ou asphyxiées. La femme de Hadj Ali a été transférée à l’hôpital, dans un état grave.
En fait, pour enfoncer encore plus le clou, les forces israéliennes d'occupation ont pris son fils Hassan, les mains enchaînées. Et dès que sa mère l’a vu, elle est tombée par terre, perdant connaissance. Les forces israéliennes n’ont permis que l’on vienne à son secours durant toute l’opération militaire qui avait commencé à huit heures du soir et qui s’est poursuite jusqu’à deux heures du matin du lundi 22 août 2011.
Ce n’est qu’après le départ la force israélienne que la mère des captifs a été transférée vers l’hôpital d’Al-Mizan. Malgré tout, cette famille continue à louer le Tout Puissant, cette famille qui agace l’occupation israélienne par sa résistance, par son endurance.