vendredi 17 juin 2011

Le Parti socialiste français a appelé à la reconnaissance d'un Etat indépendant palestinien

17 Juin 2011 04:26 
IRIB- Les sénateurs socialistes ont déposé une proposition de résolution demandant à la France de reconnaître, officiellement, l’Etat palestinien, dans les frontières de 1967.
Non contraignant, ce texte marque, néanmoins, un changement de la position plutôt pro-israélienne du PS sur la Palestine. Le groupe socialiste du Sénat a annoncé, la semaine dernière, dans un communiqué, avoir déposé une proposition de résolution demandant à la France de reconnaître l’Etat de Palestine avec les frontières de 1967 et Qods-Est, pour capitale, au côté de l’Etat d’Israël. Cette proposition de résolution parlementaire, qui n’a pas force de loi, sera discutée à une date qui sera fixée, ultérieurement, soit dans le cadre de l’ordre du jour ordinaire du Sénat, soit lors d’une séance réservée au groupe socialiste. «La résolution du conflit israélo-palestinien constituerait le symbole de l’apaisement et de la dignité retrouvée, ce qui suppose, sans plus tarder, la reconnaissance de l’Etat palestinien», estiment les sénateurs PS, dans le communiqué. «Cette reconnaissance et celle des Nations-unies, lors de l’Assemblée générale de 2011, fixeraient le point de départ et l’objectif d’une négociation courte et déterminée, dans laquelle, l’examen des sujets de fond ne serait pas sans cesse différé, mais constituerait bien le coeur des échanges», assurent-ils. Pour eux, «le temps est, aujourd’hui, venu de saisir l’occasion favorable des mouvements démocratiques, au Moyen-Orient, pour la mener». «En Cisjordanie et à Gaza, les aspirations du peuple sont les mêmes que dans le reste du monde arabe : les manifestations de la jeunesse le prouvent», estiment-ils. «Selon les Nations-unies, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, l’Organisation pour la coopération économique en Europe, les progrès accomplis par l’Autorité palestinienne la placent en mesure de remplir les tâches d’un Etat fonctionnel», assurent-ils. Ils demandent à la France et l’Union européenne de «prendre l’initiative d’aider à établir de nouveaux équilibres dans la région» et appellent le Parlement français à «se saisir de cette question cruciale». Jusqu'à présent, plus de 130 pays du monde ont annoncé leur soutien à la création d'un Etat indépendant palestinien, dont la reconnaissance sera soumise, par les Palestiniens, à l'Assemblée générale de l'ONU, qui se réunira, au mois de septembre. Le régime israélien, très inquiet de cette initiative palestinienne, a mobilisé tous ses moyens, pour empêcher la reconnaissance d'un Etat palestinien, par l'Assemblée générale de l'ONU. Tout récemment, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a effectué une visite, en Israël, et dans les territoires palestiniens. Lors d'un déplacement, à Ramallah, siège de l'Autorité autonome palestinienne, il a officialisé la proposition de Paris d'organiser une Conférence de paix, une proposition, accueillie, favorablement, par Mahmoud Abbas, le Président de l'Autorité autonome palestinienne, et presque rejetée par les autorités israéliennes et américaines. Cette proposition de Paris est intervenue, à un moment où tout le monde sait que les vaines négociations, engagées, des années durant, n'ont abouti à rien, en raison de l'intransigeance de la partie israélienne et de sa réluctance à faire la moindre concession aux Palestiniens, point sur lequel a insisté le Hamas, le Mouvement de la résistance islamique de Palestine.  
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