vendredi 15 avril 2011

Gaza: des auteurs rejettent le retrait du rapport Goldstone

14 avril 2011
Agence France-Presse
Londres
Trois auteurs du rapport Goldstone accusant Israël de «crimes de guerre» durant son offensive contre Gaza à l'hiver 2008/2009 ont rejeté jeudi les appels à son retrait, dans une lettre ouverte publiée par le quotidien britannique The Guardian.
Les trois auteurs jugent qu'il n'existe «aucune justification en vue d'une demande ou d'une attente visant à revoir le rapport car rien de substantiel n'est apparu qui changerait en quoi que ce soit le contexte, les résultats ou les conclusions du rapport eu égard aux parties du conflit à Gaza».
Les personnes appelant au retrait du rapport «ont déformé les faits afin de tenter de jeter le doute sur sa crédibilité», affirment l'avocat des droits de l'homme Hina Jilani, la professeure de droit Christine Chinvin et l'ancien Casque bleu Desmond Travers.
Le rapport Goldstone, établi à la demande des Nations Unies, a été publié en septembre 2009. Israël a demandé son retrait après que son auteur, Richard Goldstone, a dit avoir affirmé à tort que l'État hébreu avait visé intentionnellement des civils lors de l'offensive contre Gaza.
Le rapport accuse Israël et des groupes armés palestiniens à Gaza de «crimes de guerre», voire de «crimes contre l'humanité» lors de l'offensive qui a coûté la vie à 1440 Palestiniens et 13 Israéliens.
Le sénat américain vote l'annulation du rapport
Le Sénat américain a adopté jeudi soir une résolution demandant à l'ONU d'annuler le rapport Goldstone accusant Israël de «crime de guerre».
La résolution «appelle les membres du Conseil des droits de l'homme des Nations unies à refléter le désaveu par l'auteur de ses conclusions principales, à annuler le rapport et à reconsidérer toute action future du Conseil regardant les conclusions du rapport».
Le texte a été adopté par consentement unanime jeudi soir.
La résolution des sénateurs appelle aussi le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon à réformer le Conseil des droits de l'homme pour qu'il ne critique plus «injustement» Israël.
Les élus demandent aussi à M. Ban de «faire tout ce qui est en son pouvoir pour réparer les torts» subis par Israël.