14 avril 2011
Agence France-PresseLondres
Trois auteurs du rapport Goldstone  accusant Israël de «crimes  de guerre» durant son offensive contre Gaza à  l'hiver 2008/2009 ont  rejeté jeudi les appels à son retrait, dans une  lettre ouverte publiée  par le quotidien britannique The Guardian.
Les  trois auteurs jugent qu'il n'existe «aucune justification en vue d'une  demande ou d'une attente visant à revoir le rapport car rien de  substantiel n'est apparu qui changerait en quoi que ce soit le contexte,  les résultats ou les conclusions du rapport eu égard aux parties du  conflit à Gaza».
 Les personnes appelant au retrait du rapport «ont déformé les faits afin  de tenter de jeter le doute sur sa crédibilité», affirment l'avocat des  droits de l'homme Hina Jilani, la professeure de droit Christine  Chinvin et l'ancien Casque bleu Desmond Travers.
 Le rapport Goldstone, établi à la demande des Nations Unies, a été  publié en septembre 2009. Israël a demandé son retrait après que son  auteur, Richard Goldstone, a dit avoir affirmé à tort que l'État hébreu avait visé intentionnellement des civils lors de l'offensive contre Gaza.
 Le rapport accuse Israël et des groupes armés palestiniens à Gaza de  «crimes de guerre», voire de «crimes contre l'humanité» lors de  l'offensive qui a coûté la vie à 1440 Palestiniens et 13 Israéliens.
 Le sénat américain vote l'annulation du rapport
 Le Sénat américain a adopté jeudi soir une résolution demandant à l'ONU  d'annuler le rapport Goldstone accusant Israël de «crime de guerre».
 La résolution «appelle les membres du Conseil des droits de l'homme des  Nations unies à refléter le désaveu par l'auteur de ses conclusions  principales, à annuler le rapport et à reconsidérer toute action future  du Conseil regardant les conclusions du rapport».
 Le texte a été adopté par consentement unanime jeudi soir.
 La résolution des sénateurs appelle aussi le secrétaire général des  Nations unies Ban Ki-moon à réformer le Conseil des droits de l'homme  pour qu'il ne critique plus «injustement» Israël.
 Les élus demandent aussi à M. Ban de «faire tout ce qui est en son pouvoir pour réparer les torts» subis par Israël.
 
 
