vendredi 15 avril 2011

Abou Marzouk: Nous ne pouvons pas aller à la réconciliation et le Hamas est interdit en Cisjordanie

[ 14/04/2011 - 16:49 ]
Damas – CPI
Dr. Moussa Abou Marzouk, vice-président du bureau politique du Hamas, a confirmé qu'il y a actuellement des contacts entre son mouvement et le mouvement du Fatah et son président, Mahmoud Abbas, pour mettre fin à l'état de division dans la scène palestinienne, appelant en même temps le Fatah et Mahmoud Abbas à créer les atmosphères de la réconciliation en Cisjordanie occupée et de cesser de poursuivre les membres du Hamas, ainsi que la levée de l'interdiction de ses activités.
Dans des déclarations exclusives au CPI, Abou Marzouk a dit, le mardi 12/4: "Jusqu'au moment, il n'y a pas d'accord final sur les points qui seront proposés à la réunion prévue et son lieu, et je pense que cette question soit résolue bientôt", ajoutant: "Tout ce qui a été soulevé récemment au sujet de la réconciliation dans les médias, que ce soit d'être sous une telle égide ou non, n'étaient que des  informations insuffisantes et certaines fausses".
Vision du Hamas pour mettre fin à la division
A propos de la position du Hamas de l'initiative annoncée par Abbas, Abou Marzouk, a déclaré: "Abou Mazen a contacté de nombreux pays comme la Syrie, la Turquie, la Russie et l'Egypte et d'autres pour qu'ils soutiennent son initiative, soulevant beaucoup de discussions sur ce sujet dans les médias, soit sur le niveau des rencontres entre le Fatah et le Hamas ou au niveaux de la Syrie, la Turquie, l'Egypte, Gaza ou d'autres endroits".
"Abou Mazen a lancé une initiative et nous avons présenté nos remarques sur cette initiative, parce qu'elle se base sur un seul point qui est la formation d'un gouvernement de deux missions essentielles, qui sont les élections et la reconstruction, alors que le Hamas voit qu'il faut discuter de  tous les dossiers afin de mettre fin à la division sur des bases solides et d'éviter les scénarios précédents, notamment celui de l'accord de la Mecque", a-t-il ajouté.
Et envers la position du Hamas pour la visite d'Abbas au secteur assiégé, Abou Marwouk a souligné: "Nous avons voulu que la visite soit dans le cadre de la réconciliation et non pas à la lumière de la division, c'est-à-dire, si la visite vient après la fin de la division, ce qui signifie que nous avons travaillé pour éviter toutes les inconvénients qui peuvent être crés en cas de toute visite sous les désacords. Et d'ici, l'idée est venue pour résoudre toutes les questions en suspens et de mettre fin à la division, et puis aprés cela  Abbas décidera de la façon et du délai pour se rendre à Gaza et nous nous nous féliciterons sans doute de cette visite".
L'égide égyptienne et le rôle turc
En réponse à une question sur la forme de l'égide égyptienne pour la réconciliation à la lumière de ce qui a été publié dernièrement aux médias, notamment après la visite effectuée par une délégation du Hamas et du Fatah au Caire, Abou Marzouk, a assuré que le Caire en ce moment ne veut pas que le dialogue soit sous son égide d'une manière directe, mais il n'a aucun problème pour que les que les interlocuteurs viennent après la fin de la division pour célébrer avec eux la signature.

"Il veut accueillir les conséquences et non pas les mesures et les dialogues entre les deux mouvements", a-t-il poursuivi.
Le leader du Hamas a démontré: "En tout cas, nous respectons cette position et nous ne pouvons pas dire qu'adieu à ce sujet, et en général, nous disons que la position égyptienne à l'égard de la cause palestinienne s'est améliorée et je crois que la cause palestinienne sera à la tête des priorités de la politique étrangère égyptienne en faveur du peuple palestinien".
A propos du rôle Turc, il a estimé que "La Turquie est présente dans tous les dossiers de la région, en particulier celui palestinien et nous nous félicitons de cette activité parce que nous croyons qu'elle sert au peuple palestinien et se tient à côté de ses droits. Car elle est l'un des importants pays qui ont soutenu le Hamas directement après les élections et a défendu son droit de gérer le pays après sa victoire comme une échéance électorale".
Le dirigent palestinien a décrit le rôle turc au dossier de la réconciliation d'un actif en disant: "Nous avons rencontré le ministre turc des affaires étrangères, Ahmed Davutoglu à Damas, et il rencontrera aussi Abou Mazen après avoir entretenu avec son homologue égyptien qui veut que la Turquie participe aux efforts de la réconciliation".
"Nous n'avions aucune opposition à ce rôle, et je crois que la rencontre "Abou Mazen-Davutoglu" déterminera le rôle turc à ce domaine", a-t-il poursuivi.
Les enlevés du Hamas en Cisjordanie
Dans le sujet de la vision du Hamas à l'égard du dossier de ses cadres enlevés dans les prisons d'Abbas en Cisjordanie occupée, et est-ce qu'elle a subi un tel changement à la lumière des nouvelles données? Abou Marzouk a démontré de nouveau:  "Nous disons que tous les dossiers doivent être ouverts pour la discussion, car ils sont intimement liés, et nous ne pouvons pas aller aux élections et à la réconciliation alors que le Hamas est encore interdit en Cisjordanie et ses éléments sont recherchés ou dans les prisons; ainsi ses institutions sont fermées et le déplacement de ses dirigeants est confisqué".
Il a indiqué: "Il faut créer le climat de la réconciliation en Cisjordanie ainsi que dans la Bande de Gaza, mais tout le monde sait que les poursuites de la sécurité en Cisjordanie sont plus fortes et dures que ce qui s'est passé à Gaza, et le mouvmeent du Fatah profite maintenant d'une liberté considérable dans le secteur, pour ses institutions et ses mouvements, où il a organisé les élections internes pour ses membres qui sont libres à se déplacer et se réunir, en effet nous n'appelons pas qu'une telle chose sera appliquée en Cisjordanie, sans qu'elle soit pratiquée dans la Bande de Gaza.