| [ 25/01/2011 - 22:22 ] | 
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| Al-Aghwar – CPI Partout en Palestine, la judaïsation  israélienne va bon train ; tous les moyens sont valables pour mettre la  main sur biens, terrains, villes, villages palestiniens. Les groupes et les villages de la vaste  région bédouine d’Al-Aghwar ne font pas exception à cette politique. Ils  souffrent le martyre. Le village  Kharbat Ebziq est même menacé d’être rayé de la carte. Les occupants  israéliens veulent le réduire en une terre sans habitants ; un moyen  pour rendre la mainmise plus facile. Actuellement, 38 familles bédouines, 256 personnes, habitent dans le village Kharbat Ebziq. La moitié de ces familles y vivent de façon permanente. Les autres y viennent chercher du pâturage et de l’eau.      Avertissements, menaces et préavis    Et à l’instar de toutes les zones d’Al-Aghwar, le village Kharbat Ebziq a le droit à des descentes perpétuelles de la part des forces israéliennes d'occupation. Et à chaque descente, les habitants ont le doit à de nouveaux avertissements, menaces et préavis démolition. Mohammed Al-Khodour, habitant du village, dit que le 2 janvier, les villageois ont reçu 16 notifications. « Ces notifications ordonnent aux habitants, ajoute Al-Khodour, de quitter leurs domiciles, considérant le village  comme zone militaire fermée, interdite aux Palestiniens ! Elle sera  interdite aux Palestiniens, alors qu’elle sera ouverte aux colons et à  l’armée israélienne comme terrain d’entraînement. Elle pourrait même  être utilisée pour un futur élargissement colonial. Les préavis militaires israéliens ne  donnent aux habitants du village Kharbat Ebziq que 72 heures pour  quitter la zone. Sinon, ils seront chassés par la force. Leurs domiciles  et leurs établissements seront démolis. Leurs bétails seront  confisqués. Contre tout ça, la population résiste. »      Payer les coûts de démolition !    « Et pour enfoncer le clou  et pousser l’injustice à l’extrême, continue Al-Khodour, les préavis  nous obligent à payer les frais des engins qui participeront à la  démolition de nos établissements. Beaucoup les ont alors démantelés et  sont partis vers des zones avoisinant leur village Kharbat Ebziq. » Khaled Najiaa, un autre habitant du village, croit que le village Kharbat Ebziq n’est qu’un lieu simple, à l’instar de tous les lieux de rassemblement des bédouins. Ils mènent une vie très simple. Le bois  et la toile de jute sont les produits de construction de leurs  habitants. Les moutons et l’agriculture sont leurs sources de vie. « Il nous manque, ajoute-t-il, les éléments les plus essentiels d’une vie normale. Nous n’avons  ni réseau d’électricité, ni réseau d’eau. L’eau, nous l’obtenons en la  transportant avec des tracteurs de la ville de Tobas, qui est huit  kilomètres au nord-est du village Kharbat Ebziq. En effet, les occupants  israéliens nous privent de toutes infrastructures et de tous les  éléments nécessaires à une vie ordinaire ; tout cela pour nous obliger à partir. » Dans ce village vivent un certain nombre  de familles bédouines, souligne-t-il. La famille Haroub est la plus  grande. Elle est originaire des territoires occupés en 1948. Il y a  aussi les familles Al-Khodour, Jabbarine, Nawajiaa, Sawafitta et  Mohathima, originaires de plusieurs parties de la Cisjordanie.      Confiscation de terrains    Walid Al-Haroub souligne que la superficie  du village Kharbat Ebziq fait environ 800 hectares, dont 500 reconnus  comme propriété de la Jordanie. L’armée israélienne harcèle les bédouins  chaque fois qu’elle les trouve sur ces derniers terrains. L’armée israélienne les classifie comme des zones fermées consacrées à son entraînement. En plus, le mur de séparation discriminatoire a totalement isolé quelque 100 hectares du village. « Nous vivons dans des conditions  intenables, dans un lieu invivable. Chaque jour, nous ne savons pas si  le lendemain matin, nous serons au même endroit. Nous sommes encerclés  par les camps de l’occupation israélienne et ses colonies de partout.  Ils ont vraiment dévoré la région d’Al-Aghwar », conclut Walid  Al-Haroub. | 
 
 
