26/01/2011
La reconnaissance de l'État palestinien par plusieurs pays d'Amérique du  Sud témoigne d'une diplomatie régionale plus indépendante des  États-Unis. Depuis le 3 décembre, le Brésil, d'abord, puis l'Argentine,  la Bolivie, l'Équateur, le Chili et le Pérou - lundi - ont reconnu  l'État palestinien. L'Uruguay devrait le faire en 2011. Ces  reconnaissances sont à la confluence de deux situations. D'un côté « le  sentiment (des Palestiniens) que tout est presque bloqué et qu'il faut  peut-être chercher de nouveaux partenaires », et de l'autre « le souhait  parallèle du Brésil de jouer un rôle plus grand dans les relations  internationales », explique Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à  l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) à Paris.
Face au blocage persistant des pourparlers de paix avec Israël, les responsables palestiniens ont appelé de nombreux pays à reconnaître l'État palestinien à l'intérieur des frontières de juin 1967 - d'avant la guerre des Six-Jours et l'occupation de la bande de Gaza et de la Cisjordanie. Le Brésil, l'Argentine, la Bolivie et l'Équateur ont été les premiers à le faire. Le Chili et le Pérou, plus proches des États-Unis, n'ont pas fait mention d'un tracé. Une fois atteinte une masse critique de pays - une centaine reconnaissait déjà la Palestine, la plupart dans les années qui ont suivi la déclaration d'« indépendance » proclamée en 1988 - les responsables palestiniens comptent porter leur revendication devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
Face au blocage persistant des pourparlers de paix avec Israël, les responsables palestiniens ont appelé de nombreux pays à reconnaître l'État palestinien à l'intérieur des frontières de juin 1967 - d'avant la guerre des Six-Jours et l'occupation de la bande de Gaza et de la Cisjordanie. Le Brésil, l'Argentine, la Bolivie et l'Équateur ont été les premiers à le faire. Le Chili et le Pérou, plus proches des États-Unis, n'ont pas fait mention d'un tracé. Une fois atteinte une masse critique de pays - une centaine reconnaissait déjà la Palestine, la plupart dans les années qui ont suivi la déclaration d'« indépendance » proclamée en 1988 - les responsables palestiniens comptent porter leur revendication devant le Conseil de sécurité de l'ONU.
Pour Michael Shifter,  du Dialogue interaméricain basé à Washington, les reconnaissances  latino-américaines sont « largement symboliques, mais elles mettent  l'accent sur une tendance continue en Amérique du Sud à poursuivre une  politique étrangère indépendante, même sur des sujets les plus délicats  comme le Moyen-Orient ». « Il est difficile de penser que le dossier va  beaucoup bouger dans l'immédiat mais l'impact international a été assez  fort. Sur ce dossier réservé aux cinq membres permanents du Conseil de  sécurité (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne), il y a une présence latino-américaine qui était inexistante », estime pour sa part Jean-Jacques Kourliandsky.
Les  reconnaissances surviennent en outre en prélude au IIIe sommet Amérique  du Sud-pays arabes (ASPA) du 16 février à Lima. Depuis le premier  sommet de ce type à Brasilia en 2005, où les deux blocs ont apporté un  soutien unanime à la cause palestinienne et critiqué Israël, les  relations entre les deux régions se sont consolidées. Début 2009,  l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'est rendu à Ramallah et Jérusalem. Puis fin 2009, le président palestinien Mahmoud Abbas  a réalisé une tournée en Amérique du Sud. Il existe un « développement  croissant des relations entre régions du monde émergent et un changement  stratégique régional, qui est un certain déclin de l'influence des  États-Unis », souligne le politologue argentin Rosendo Fraga, de  l'Institut Nueva Mayoria à Buenos Aires. En Amérique du Sud, « le  leadership brésilien se consolide », souligne-t-il. Le géant  sud-américain revendique un siège permanent au Conseil de sécurité et  une place accrue des pays émergents dans les relations internationales.
En reconnaissant l'État palestinien, plusieurs gouvernements latino-américains tiennent aussi davantage compte du poids des communautés arabes influentes d'origine syro-libanaise et palestinienne vivant sur leur sol. La communauté palestinienne au Chili, avec 300 000 membres, est la plus grande d'Amérique du Sud.
La reconnaissance unilatérale de l'État palestinien est « contre-productive », a estimé de son côté à Bruxelles le ministre israélien chargé de la Diaspora, Yuli Edelstein. Israël est favorable à une solution impliquant deux États, Israël et Palestine, a rappelé M. Edelstein. Mais, a-t-il insisté, cela doit se produire à l'issue de « négociations sans préconditions ».
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En reconnaissant l'État palestinien, plusieurs gouvernements latino-américains tiennent aussi davantage compte du poids des communautés arabes influentes d'origine syro-libanaise et palestinienne vivant sur leur sol. La communauté palestinienne au Chili, avec 300 000 membres, est la plus grande d'Amérique du Sud.
La reconnaissance unilatérale de l'État palestinien est « contre-productive », a estimé de son côté à Bruxelles le ministre israélien chargé de la Diaspora, Yuli Edelstein. Israël est favorable à une solution impliquant deux États, Israël et Palestine, a rappelé M. Edelstein. Mais, a-t-il insisté, cela doit se produire à l'issue de « négociations sans préconditions ».
 
 
