mercredi 3 novembre 2010

Pas de loyauté envers un apartheid



IJAN (Le Réseau international juif antisioniste)
publié le mardi 2 novembre 2010.
1er novembre 2010
Le 10 octobre 2010, le gouvernement israélien a proposé un projet de loi obligeant tout citoyen naturalisé non juif à faire serment de loyauté envers un « Etat juif et démocratique ». Le Réseau international juif antisioniste (IJAN - *) déplore cette tentative d’exiger de reconnaître Israël en tant qu’Etat juif – un Etat dont l’existence s’est fondée sur la disparition du peuple aborigène de la Palestine.
En réaction à ce projet, des gens de la « gauche » sioniste en Israël ont publié une « déclaration d’indépendance par rapport au fascisme ». Annoncée lors d’un rassemblement à Tel Aviv, la ville du Moyen-Orient la plus nettoyée ethniquement (population aborigène : 4%), la déclaration affirme que la législation proposée « viole l’engagement fondamental envers les principes d’égalité, de libertés individuelles et d’aspiration sincère à la paix – principes sur lesquels l’Etat d’Israël a été fondé ».
La « gauche » sioniste prend ses distances avec cette politique, mais le serment demandé est totalement conforme aux fondements racistes d’Israël et au nettoyage ethnique qui se poursuit – pour lesquels la « gauche » sioniste a joué un rôle central dans leur réalisation et leur camouflage.
Dans les années 1930, alors que l’Etat sioniste est en préparation, Histadrut et les autres institutions sionistes travaillistes ont mené campagne pour déposséder les paysans et travailleurs arabes, tout en participant à l’écrasement de la révolte arabe de 1936 qui en avait résulté.
En 1947/1948, sous l’autorité de David Ben Gourion, le sionisme travailliste – force dominante dans la « gauche » sioniste – a dirigé aussi la Nakba (la catastrophe) qui a implanté l’ « Etat juif » par le terrorisme et l’expulsion d’au moins 80% de la population palestinienne aborigène.
Dans les décennies qui ont suivi, la « gauche » sioniste a imposé un apartheid national, elle a fait de l’Afrique du Sud de l’apartheid le plus proche allié d’Israël, et elle a dirigé ou soutenu chacune des guerres israéliennes de domination – les plus récentes étant au Liban et dans la bande de Gaza. Sous les gouvernements travaillistes, le nombre des colonies israéliennes à Jérusalem et en Cisjordanie a explosé.
Aujourd’hui, les sionistes de « gauche », et pas moins que leurs collègues de droite, considèrent les Palestiniens comme une « menace démographique » pour la suprématie juive. Tout comme la « droite », ils insistent pour que les Palestiniens ratifient leur propre statut léonin en reconnaissant la Palestine de 1948 (Israël) en tant qu’ « Etat juif ». Comble d’ironie, le racisme, la violence et l’apartheid sionistes servent à créer une ségrégation par les juifs comparable à l’antisémitisme européen traditionnel.
Le problème, alors, n’est pas la prétendue trahison des « principes » israéliens par les « extrémistes » de droite, le problème c’est le sionisme lui-même, - de « gauche » comme de « droite ». Quant à vous, juifs israéliens, qui rejetez les fondements racistes d’Israël, nous sommes avec vous.
Nous demandons aux autres non seulement de nous rejoindre dans l’opposition au serment de loyauté, mais de rejeter les principes sionistes sur lesquels il s’appuie. Concrètement, cela signifie de soutenir les exigences palestiniennes pour la fin de l’occupation militaire, la réalisation du droit des réfugiés palestiniens à revenir sur leur terre, et l’égalité des droits pour tous, sur toute la Palestine.
ijan@ijsn.net
www.ijsn.net
* : charte en français :http://www.ijsn.net/atranslation/234/
International Jewish Anti-Zionist Network
diffusé le 1er novembre 2010 par IJAN : reply-b6304b8718-2255d00646-539c@u.cts.vresp.com
traduction : JPP
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